Chapitre 1

7 0 0
                                    

Répartition des zones en média zoomer pour mieux voir😊😊
---------------------------
En cette année 2104, le printemps était triste à mourir. Alice David et Noé Solberg, à l'abris des regards, couraient sous le couvert des arbres vers le bureau du proviseur. On leur avait ordonné de se présenter sur le site et cet ordre les inquiétait. Noé leva la tête à l'apparition d'un drone de surveillance qui lui sembla tout de suite suspect.
L'engin planait en bourdonnant dans le ciel gris sa petite hélice tournoyant à toute allure. La pâle lueur du soleil matinal masqué par les nuages se reflétait sur sa carapace bombée et le voyant rouge de la caméra ne cessait de clignoter tandis que le petit appareil progressait entre les colonnes de fumée que crachaient les cheminées des usines qui bordaient l'institut Maryse Ferry. Le garçon tira sa meilleure amie par la manche de son large sweat-shirt pour presser le pas. Ils traversèrent la cour du lycée. Bien sûr, celle-ci était déserte, car durant les cours, aucun élève n'était normalement censé quitter sa classe. Parvenus à l'autre bout du préau, ils ralentirent, essoufflés. Alice plaqua sa main contre le détecteur d'empreinte digitale tandis que le scanner l'analysait. Aussitôt, les grandes portes d'acier s'ouvrirent, et les jeunes gens s'engouffrèrent dans le long couloir menant au bureau. Les semelles de leurs baskets faisaient grincer le linoléum alors qu'ils passaient devant les hublots de nombreuses salles de classe. Salle 130, salle 132, salle 134... Enfin, ils arrivèrent la porte de bois clair sur laquelle était placardé un petit écriteau annonçant l'office de Mr Marwin, le directeur. Noé frappa. Un, deux, trois coups
— Entrez !
Ils pénètrent dans l'immense pièce aux murs tapissés de papier peint au motifs délicats. Sur les étagères, qui montaient jusqu'au plafond duquel pendait un lustre imposant, étaient soigneusement rangée une multitude de livres à la vue desquels Alice esquissa un sourire. Combien de fois, on les contemplant n'avait-elle pas  rêvé de les parcourir, de s'abreuver du savoir qu'ils renfermaient? Noé, lui, qui ne trouvait rien d'intéressant à tout ça et préférait de loin les matchs de golf, ne fit aucun commentaire et se contenta de fixer le parquet ciré.
La voix rauque qui avait répondu correspondait parfaitement au physique de l'homme accoudé sur son bureau de chêne verni. Approchant la soixantaine, Anton Marwin était toujours vêtu d'un tailleur impeccablement repassé. Grand comme Noé mais moins musclé que ce dernier, il avait des yeux bleus froids comme la glace et un regard sérieux. Sa petite moustache, qu'il enroulait souvent autours de ses doigts comme en ce moment-même, était de la même teinte poivre-et- self que ses cheveux courts. Il avait en lui une assurance qui aurait apaisé le plus farouche des hommes, et toute l'école, aussi bien les élèves que le corps enseignant, avait une confiance aveugle en lui. Mais à travers son masque de tranquillité, les deux amis voyait à présent que quelque chose le tracassait. La lumière des baies vitrées faisait ressortir les minuscules rides d'inquiétude de son front.
— Vous êtes en retard, annonça-t-il sans même les saluer.
Noé dans la fougue de ses dix-sept ans, répondit du tac-au-tac.
— Alors ça, c'est trop fort! Vous nous appeler par holocode en plein milieu de l'évaluation de sciences, nous ordonnant de venir sur-le-champ, on sprinte pour être là le plus vite possible, et vous nous dites que l'on est en retard !
Alice lui jeta un égards réprobateur mais le proviseur ne crut même pas nécessaire de répliquer.
— Je n'irais pas par quatre chemins, annonça-y-il.
Puis marquant un temps d'arrêt:
— Vos tatouages, montrer les moi !
Noé et Alice sentirent  leurs jambes se dérober et se rattrapèrent juste à temps pour ne pas s'écrouler misérablement sur le parquet. Ils mirent du temps à reprendre leurs esprits. Ils étaient censés être les seuls au courant. Comment ce la se faisait-il ?
— Montrez-les-moi ! Vite !
Les adolescents obéirent sans discuter. Chacun découvrit son épaule droite, laissant apparaître une forme noire représentants deux croissants de Lune entremêlés autour desquels étaient représentés d'étranges triangles.
— Dieu du ciel, pensa l'homme tout au haut. De quand datent-ils?
Noé répondus en balbutiant.
— Euh... Cela doit bien faire une semaine que nous les avons, n'est-ce pas Alice?
Celle-ci recouvra l'étrange marque de son épaule puis prit la parole.
— Oui. À vrai dire, ça fait neufs jours exactement. Je me rappelle avoir remarqué cette marque étrange l'autre soir, en rentrant de la réunion du conseil des élèves.
Mr Marwin l'écoutait attentivement.
— Continue.
— Eh bien... au début, j'ai paniqué. Je ne savais absolument pas pourquoi ni comment elle étai arrivée là. Je ne pouvais pas en parler à mes parents, ils ne m'auraient pas crue. Alors j'ai appelé Noé et je lui ai tout raconté. Mais...
— J'avais la même, répondit -il. Je m'en suis aperçu juste avant qu'Alice m'appelle.
— Je vois. Bien, retourner en classe.
Noé ouvrit la bouche pour répliquer une remarque cinglante mais un simple regard du directeur lui intima des se taire. Il suivit donc Alice hors de la salle, claquant violemment la porte et tous deux rejoignirent les laboratoires du lycée à pas lents
— Lais pour qui il se prends le vieux schnock? Maugréa-t-il.
— Je le comprends aussi ! Essaie un peu de te contrôler avant de lui hurler dessus ! Récrimina son amie
Il n'y trouva rien à redire.

-------------------
Voilà pour le premier chapitre j'espère qu'il vous as plus et à bientôt 👋🏻
Julie_storie

Zone 0.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant