Chapitre 3 :

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Alice referma son écran, se leva précipitamment de son canapé moelleux et monta prendre quelques affaires. Une couverture de survie, une lampe de poche... Elle saisit son livre préféré, Michel Strogoff, de Jules Verne, avant de le reposer sur son étagère. Mieux valait ne pas trop s'encombrer... Lorsqu'elle redescendit, sa mère occupée comme tous les jeudis soir à passer le balais, un tablier autour des anches et des patins au pieds, leva la tête d'un air interrogateur. Après l'avoir prévenue qu'elle allait chez Noé, Alice se précipita à contrecœur dans la rue et courut jusqu'au manoir des Solberg, préférant ne pas penser au temps qui s'écoulerait avant qu'elle ne revoie sa famille.
Quand le jeune fille parvint chez Noé, elle ne prit même pas la peine de frapper. Elle ouvrit la porte en la faisant claquer bruyamment et monta les marchés de l'escalier quatre à quatre. Quand elle arriva dans la chambre de son ami, celui-ci était déjà entrain de boucler son vieux sac à dos, bourrés à ras-bord. Sans un mot, l'ai lugubre, il l'a rejoignit et ils quittèrent la rue des chênes sans se retourner, serrant autours d'eux,es pans de leurs vestes.
— Et maintenant, où-va-t-on ? Questionna la jeune fille, inquiète.
— Direction l'école, au pas de charge !
Dans tout le quartier, on aurait entendu le rythme de leurs pas s'accélérer. Ils dévalèrent la pente, et en deux minutes, ils étaient parvenus à la grille du collège. Celui-ci était semblait désert. Quoi de plus naturel ? Le soleil commençait à se cacher derrière la crête des collines et l'air se chargeait déjà du parfum âpre de la nuit.
Ils ne prirent même pas la peine de la peine de frapper à la porte de Mr Marwin. Celui-ci, quand il les vit, leur adressa un regard désespéré.
— Le temps presse. Suivez- moi.
Puis il se retourna, sortit et, d'un pas pressé, les deux jeunes gens le suivant à grand peine, alla au mur d'enceinte au fond de la cour, derrière le bâtiment de la salle des professeurs. Là, il écarta le branches d'un buisson de ronces sauvages dont les épines lui entaillaient les mains, faisant couler un mince filet de sang épais. Ignorant la douleur, il dégagea un détecteur d'empreintes digitales, fixé au bas du mur de grès blanc. Tandis qu'il appuyait sa main, un bloc se détacha su mur et coulissa sur le côté , laissant apparaître une ouverture si étroite que lui-même y serait difficilement passé. Noé étendit le coup afin de pouvoir observer ce qui se trouvait derrière. Mais la nuit presque noire ne laissait entrevoir que des taches sombres, difformes et indistinctes.
Sans un mot, le directeur lui remit un papier sur lequel étaient inscrites les coordonnées de Darius Fletcher. Le garçon le glissa dans la poche de son jean. Puis, il s'engouffra silencieusement dans l'ouverture. Alice le suivit, regardant une dernière fois l'homme en qui elle avait désormais confiance, refoulant la peur et l'inquiétude qui s'emparaient d'elle.

Ils prirent une profonde inspiration et s'élancèrent dans la nuit noire.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 17, 2017 ⏰

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