Un...deux...trois...quatre...cinq...six.
Seulement six pas, le couloir me parait pourtant si grand. Le bruitde mes menottes résonne, il fait écho sur les parois qui m'oppresse. Les deux hommes derrière moi ne cessent de me regarder,je ne peux les voir mais leur regards est si perçant que des frissons parcours mon corps de bas en haut. Une pression dans mon dos me fis faire mon premier pas.Un...son regarde me hante encore, ses grand yeux d'un bleu profond qui me fixent ,les larmes sur son visage. Ses long cheveux blond en cascade sur ses épaules dénudées. son souffle de plus en plus court, plus rapide. La peur qui envahi tout son être. Sans un mot elle me fixe impuissante. Je ne peut me détourner de son regard, il m'obsède,me torture nuit et jour depuis deux ans.
Deux... La pénombre de notre salon, son corps recroquevillé à côté du canapé. La faible lueur des lampadaires extérieure qui traverse nos fenêtres. Les frissons sur sa peau pâle comme le lait. Le claquement de mes semelles sur le carrelage ancien résonne encore dans ma tête. Je revoit cette scène encore et encore, les infimes détails de la pièce, le verre renversé, l'écran de télévision éparpillé par terre, notre table basse entièrement détruite.
Tout me paraît si réel.
Trois... Qui suis-je? Comment j'en suis arrivé là, si près de la mort. Nous étions pourtant si bien ensemble. L'amour le vrai celui qui nous ferait faire n'importe quoi. Le seul capable de vous faire croire que vous êtes un homme nouveau. Sa jolie jupe plissé, son regard enjôleur, sa voix apaisante, elle était si parfaite. nous partions sans y réfléchir, nous nous laissions porter par notre amour.
Elle court sous le soleilles cheveux aux vent, je la voit se jeter dans l'eau encore habillé,rien n'avait d'importance, elle était heureuse.
Quatre...Pourtant un jour, plus rien , la joie, la gaîté...l'amour tout avait disparu.
Son visage devenait terne.Son teint devenait gris, son regard s'éteignait.
Rien n'était plus pareil.Un profond silence s'installait entre nous. La colère avait pris le contrôle de mon être, mon amour pour elle, mon admiration face à sa joie c'était envolé. L'aimer et la détester...Ou bien est-ce moi le problème ? Ma rage incontrôlable a t-elle éteint celle qui autrefois me faisait vibrer.
Cinq ...Son regard plongé dans le mien, ses lèvres tremblantes à l'approche de mes poings, seul ma colère guide mes pas. Je ne suis plus qu'un robot empli de haine qui se dirige vers la cible qu'il a choisie pour se défouler. Un coups...elle tombe sur le sol,deux...les larmes montent, coulent sur ses délicates joues et ruissellent sur le carrelage. Trois...Elle crit mais je ne l'entend pas,ses hurlements traversent toute la maison, mais rien de bouge.Quatrième coups... Elle me supplie, mais encore une fois je ne l'entends plus,seul ma colère domine mes actes. Cinq...inconsciente,elle ne bouge plus son souffle est court, ses yeux son rouge mais je ne m'arrête pas.
Six... Je l'ai tué. En voyant son corps inerte, je revient à moi..il est trop tard, je me jette sur elle, la secoue pour qu'elle reprenne connaissance, rien seul mes larmes roulent sur son corps à moitié dénudée. Après quelques minutes je me relève les mains encore tachées de son sang, je prend le téléphone, la police arrive, je ne me débat pas.
Ce souvenir me hante...Elle me hante.
La porte s'ouvre, la lumière du cabinet m'aveugle un court instant, tout va très vite.
On me demande si je veux dire un dernier mot. Mes souvenirs remontent, ma vie défile devant mes yeux , mon cœur ne cesse d'accélérer... Son doux visage m'apparaît, elle est là devant moi. Je ne pu parler , que déjà l'homme vêtu de blanc s'approcha de moi une seringue à la main. Un ...deux ....trois .... Je me mis à trembler, très vite mes yeux s'emplirent. Quatre....cinq....six....La lumières'éteignit pour toujours...mais son visage reste gravé sous mes paupières à jamais.