Y'a pas meilleur sensation qu'aider son prochain. Dieu avait mit Brahim sur mon chemin et je ne comptait pas le laisser sombrer dans sa propre merde. Ça faisait bien trop longtemps qu'il y était déjà.
[...]
Deux semaines ont passés. Pour tout vous dire, Brahim je lui faisait pas plus confiance de ça au début. Je laissais quand même un gars à qui j'avais parlé quelques fois dans ma vie, dans mon appartement tout seul, plusieurs fois. Mais bon souvent j'évitais... Je le réveillais à la même heure que moi et le petit pour que tout le monde quitte la maison à la même heure. Je le poussais à aller déposer des CV toutes la matinée, le midi je le récupérait à un point de rdv, le soir pareil. En général j'avais pas des horaires aussi fixe mais vu que je m'étais organisé avec mon entreprise pour pouvoir garder Davut, bah j'avais un mois calme sans trop de déplacement.
Bref. Donc ça faisait deux semaines, franchement je me ruinais les gars. J'avais acheté un téléphone à Brahim, ont avait choisis le forfait free deux euros là, je nourrissais deux bouches en plus de la mienne. Je restais tard le soir avec Brahim pour peaufiné ses lettres de motivations, ses CVs. On restait tard pour chercher des formations qu'il pourrait faire.
Mine de rien, Brahim me prenait tellement de place dans la tête que je ne pensais plus à Wael du tout. Ça faisait 2 mois que c'était finis et pour moi c'était bon je l'avais oublié.
Le vendredi soir de la deuxième semaine ça faisait 3 semaines que je gardais Davut. Deux que j'hebergeais Brahim mais c'était bien beau de recueillir les gens, cependant il fallait que j'aille à ma dernière semaine de cours. Sachant que je n'avais pas assisté à celle du mois d'avant à cause de ma dépression rupture. Je vous parle peu de ma scolarité parce que y'a pas grand choses à dire, j'ai toujours eu des bonnes notes parce que je m'en donnais les moyens, certes je me suis parfois ramassé comme la dernière des merde car les études c'est pas facile mais dans l'ensemble je gérais.
Ma licence, je l'ai eu grâce à dieu même si psychologiquement l'alternance c'est dur. En fait ce qui est dur c'est de devoir se remettre derrière une table d'école à écouter un professeur parler alors que tout le mois t'étais sur le terrain.
Je m'égare trop c'est fou. DONC, le vendredi soir, je discutais avec Brahim de je ne sais quoi, j'men rappelle plus mais ce dont je me rappelle c'est que la conversation elle a dévié. On avait bu quelques verres de vins en plus de ça, lui en avait vraisemblablement bu plus que moi. Mais pas au point d'être saoul... enfin juste un peu.
Brahim : C'est une question de timing. La vie. Tout est question de timing.
Moi : Mdddr ok.
Brahim : Tu me crois pas mais regarde nous.
Moi : Quoi nous ?!
Brahim : Crois pas je serais encore en vie le mois prochain si nos chemins s'étaient pas croisés.
On remplissait et vidait nos verres. Enfin il remplissait et vidait son verre. Moi j'avais bu vraiment deux ou trois verres et des petits.
Moi : Wooooooh dis pas des trucs comme ça !
Voir un homme aussi grand, avec le visage aussi dur et fermé la plupart du temps... être aussi triste, c'est désolant. Tu le vois faire la forte tête, retenir tout en lui... c'est pas limite t'as envie de pleurer pour lui.
Brahim : Ça fais deux semaines je balance des CVs personne me contacte. Je vais pas squatter chez toi plus longtemps, j'aime pas ça.
Moi : mdddr mais je t'offre mon hospitalité là. J'suis sûr que juste parce que je suis une femme ça te dérange.
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« Une Renoi Et Un Rebeu In Love »
SonstigesJe vais vous raconter mon histoire. Une parmi tant d'autres. Une parmi mille autres. Une renoi, un rebeu. Un rebeu, une renoi. Deux univers, deux personnes opposés qui se tuent à se prouver qu'elles s'aiment. Oui, c'est l'histoire de la relation de...