Chapitre 1

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Je me réveille en sursaut lorsque l'alarme de mon téléphone se met à sonner pour me prévenir qu'il est grand temps que je me lève. Durant une bonne partie de la nuit, je n'ai pas arrêté de désespérément chercher une position confortable et détendue. Et quand ce souci fut finalement résolu, ce sont mes pensées qui ont décidé de m'envahir et de m'empêcher de dormir. Il m'était impossible de ne penser à rien. J'ai donc passé l'autre partie de la nuit à réfléchir et à me stresser pour plein de raisons : Et si New York ne me plaît pas ? Et si Chicago venait à me manquer ? Et si mon nouveau lycée est nul ? Et si les gens ici sont désagréables ? Et si... Et si... Ses deux mots pourtant si banals peuvent vraiment vous hanter !

Évidemment, quand j'avais enfin réussi à m'endormir, mon alarme devait sonner une demi-heure après. C'est tout moi ça !

Je râle durant environ deux minutes en me roulant dans mon lit mais j'arrive finalement à me lever. Je me dirige vers la salle de bain en me disant que, avec un peu d'espoir, une bonne douche pourra me réveiller et, idéalement, me relaxer un peu pour mon premier jour dans mon nouveau lycée. Et ça marche. L'eau qui coule tout le long de mon corps arrive à m'éveiller et à me calmer un peu. En sortant de la douche, j'enfile rapidement un jean, une marinière et mes Converse blanches. J'attache ensuite mes longs cheveux bruns indisciplinés en un chignon vite fait mais le résultat est catastrophique, je décide alors de les laisser lâcher. Le résultat n'est pas vraiment meilleur mais je fais avec.

- Elisabeth ?

Ma mère m'appelle depuis le bas des escaliers. Surement pour s'assurer que je suis bien réveillée et hors de mon lit.

- Oui, maman. Je suis presque prête.

Je crie pour qu'elle m'entende d'en bas.

Dans ma chambre, j'attrape mon sac et je vérifie qu'il n'y manque rien. Je suis un peu paranoïaque parce que je l'ai déjà vérifié cinq fois hier. Mais je me connais, même si je le vérifiais cent fois, je serais encore capable d'oublier quelque chose. Après avoir eu fini de me préparer, je descends les escaliers pour rejoindre ma mère dans la cuisine. Plus le temps passe, plus je suis paniquée. Ma mère a l'air d'être dans tous ses états aussi. Surement à cause de moi. Non seulement j'entre dans un nouveau lycée mais en plus je débute ma dernière année ! La dernière ligne droite avant l'université ! Finalement, je n'aurais qu'un an à passer dans mon nouveau lycée. Cela me paraît long et court en même temps.

C'est ma mère qui avait eu l'idée de déménager à New York mais elle ne voulait pas m'obliger à devoir quitter Chicago ou à rester chez mon père, elle avait donc abandonné l'idée. C'est moi qui l'ai finalement forcée à le faire en lui assurant que cela ne me dérangeait pas de déménager, que je m'y ferais vite. Je voyais qu'elle était malheureuse à Chicago, cette ville lui rappelait constamment son divorce avec mon père. Elle se sentait mal là-bas et elle avait besoin de changement. On est donc arrivé ici il y a deux semaines mais très sincèrement, je n'ai pas passé mes deux dernières semaines de vacances à sortir ou à essayer de me faire des amis. J'ai surtout beaucoup aidé ma mère à finaliser le déménagement. Je ne suis pas encore du tout habituée à New York. Mais ça va aller, je vais m'y faire, en tout cas je l'espère.

J'attrape une barre de céréales et je la mange rapidement. Je n'ai absolument pas faim à cause de mon estomac noué mais il est plus raisonnable que j'avale quand même quelque chose.

- Tu ne veux pas un peu de café ? me demande ma mère en me montrant la cafetière pleine.

Ai-je l'air aussi fatigué que ça ? Les poches sous mes yeux doivent montrer que oui. Je déteste le café mais cela n'empêche pas ma mère de continuer à m'en proposer tous les matins. Elle ne pourrait pas vivre sans café ou du moins, elle deviendrait complètement folle.

- Non, merci, c'est gentil. Je pense que vais y aller, il faut que je sois à l'heure pour le bus. Ce serait bête d'être en retard pour mon premier jour.

Elle s'approche de moi et m'enlace rapidement.

- D'accord, bonne chance, ma chérie.

- Merci, maman !

Je lui adresse un sourire chaleureux et rassurant avant de partir.

Une fois dans le bus, je m'installe et j'essaye de me détendre. Je pose ma tête contre la vitre et j'observe les paysages défiler. Une question résonne dans ma tête durant tout le trajet : Vais-je me plaire dans ce lycée ?

FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant