Onze juin deux mille quinze

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Une date.

Le dix juin deux mille quinze j'avais reçu ce message de lui « Dis demain on peut se retrouver dans le centre? ». J'étais si insouciante que j'avais dis oui. La raison de ces retrouvailles, était qu'il devait trouver un cadeau d'anniversaire pour mon amoureux. Ce garçon n'était autre que son meilleur ami, je l'avais rencontré à l'anniversaire de mon chéri. Il était plutôt marrant avec ses grands airs de « M'as tu vu ? » et il avait même séché mes larmes... Car je m'étais disputé avec mon copain et que son meilleur ami détestait voir une fille pleurait m'avait fait rire jusqu'à ce que les larmes disparaissent une bonne fois pour toute. Reprenons, ce onze juin tombait un jeudi et sûrement dû à la fin de l'année mais je n'avais pas cours l'après midi. Il faisait chaud ce jour là j'avais enfilé un short le matin avec un tee-shirt... Je me rappelle j'étais en sueur juste pour aller du lycée au point de rendez vous. J'étais si pressé de revoir cette personne que je n'avais même pas prit la peine de manger au lycée. Il me proposa de déposer mes affaires chez lui, ce que bien évidement j'acceptai. Sur le long du trajet je rigolais avec lui, il me disait que même en short je restai une fille mignonne et qu'il enviait mon copain ce qui lui valut une petite tape sur l'épaule. En arrivant il me proposa un rafraîchissement. Il eut une fringale après ce rafraîchissement et me demanda si je voulais grignoter un truc. Encore une fois j'approuvai, et c'est comme ça que ce midi là je mangeais chinois. Je ne pris même pas la peine de prévenir mon copain que j'étais avec lui, sinon il se serait douté qu'on allait lui comploter pour lui faire une surprise. On continuait à rire pendant tout le long du repas, on était sur son lit pour manger. J'enlevais mes chaussures et me mit en tailleur pour mieux profiter du confort de son lit. Il me regarda avec ce sourire qui pourrait rendre n'importe quelle femme amoureuse mais moi j'en étais insensible. Il partit faire la vaisselle et me dit qu'on allait partir juste après. Quand il eu finit de la faire il s'approcha de sa porte d'entrée pour la verrouiller mais ça je n'y prêtais pas attention sur le coup. Il revint avec ce sourire de grand charmeur et me dit « Déshabilles toi. », sa voix était si douce. Je me mis à rire. Il demanda de nouveau que je me déshabilles. Je le regarda avec un regard qui se voulait inquiet. Suite à ma non-réponse, il me dit « Déshabilles toi pour la troisième fois », je lui dis qu'on devait partir chercher le cadeau pour mon copain. Il me surenchérit en disant que je lui avais fais suffisamment de rentre dedans à cette soirée, ainsi que le lendemain, que aujourd'hui j'étais venu habillé très sexy et qu'il voyait très clair dans mon jeu. Je me mit à avoir peur, tout devenait confus dans ma tête. J'essayais de me rappeler de cette soirée qui était si flou avec l'alcool, ce lendemain de soirée où je l'ai laissé me faire rire pour cesser mes larmes. Je pensais que ce n'était qu'un cauchemar mais mes larmes qui ruisselaient sur les joues me démontrer que j'avais tort. Je repensais à ce matin, mes pensées étaient tourné vers ce week-end car je devais revoir mon copain et j'allais l'emmener au restaurant pour fêter sa majorité. Quand je rouvris les yeux, je le vis assit sur le lit. Il me regardait et me demanda « Tu es sûre de ne pas vouloir coopérer ? » J'essayai de me lever du lit mais une chose me retenait, cette chose était sa main. Il avait su mettre toute sa force dans son bras. J'avais mal juste en sentant cette pression sur ma cuisse. « Je connais tout de toi, tes faiblesses, tes inquiétudes, tu remercieras ton copain. » Je baissais les yeux, je regardais cette main sur ma cuisse. J'essayais de m'imaginer ailleurs, je m'imaginais avec mon copain sur une île paradisiaque mais j'entendais toujours sa voix. « Tu sais il me partageait ses inquiétudes vis à vis de toi car tu avais vécu des choses horribles, et que il avait peur qu'une personne te refasse du mal. Si il avait su que cette personne allait être celui qui considérait comme son frère. » J'en voulais à mon copain d'avoir autant parler de moi à cet homme, cet homme qui m'avait fait rire, offert un petit repas chinois et déclencher des fous rires. Je voulais en même temps le retrouver pour me blottir dans ses bras. « Tu ne veux toujours pas coopérer j'imagine. » Il enleva sa main de ma cuisse pour déboutonner mon short. Je n'avais pas la force de dire non. Les larmes coulaient sur mes joues. Il enleva ensuite mon tee-shirt. Je me retrouvais en sous vêtements devant lui, il me fit des compliments comme quoi j'avais un corps de déesse, que son meilleur ami avait des bons goûts quand il le voulait. Je pleurais, j'essayai de lui dire que je ne voulais pas. Il dégrafa mon soutien gorge, en complimentant ma poitrine. Ce fut autour de ma culotte, il me dit que il n'avait pas eu l'occasion de voir une personne mineure nue depuis longtemps, que ça remontait même quand lui était encore mineur. Je tremblais en lui disant qu'il devait arrêter. Il enleva son tee-shirt, son short. Et là je vis que c'était en quelque sorte prémédité car il n'avait pas de caleçon. Un frisson me parcourra. Il m'allongea sur le lit, en tenant mes poignets d'une manière que cela soit douloureuse. C'était pour m'apprendre à être une petite salope. Il m'embrassa dans le cou, ensuite ce fut au tour de mes lèvres. Il força le passage avec sa langue, il me faisait mal rien qu'avec sa langue et le pire était à venir. Je sentais son membre durcir sur mon ventre. La douleur dans mes poignets étaient devenus atroce, sa langue toujours dans la bouche m'arrachait des geignements. Il retira soudainement sa langue en me disant que il ne se souvenait pas que mon copain lui avait dit que je détestais me faire embrasser de la sorte. Il rigolait et m'enfourna de nouveau sa langue dans la bouche. Il serra mes poignets de plus en plus, je fermais les yeux pour oublier en quelque sorte ces images qui défilaient devant moi. Je n'aurai jamais du et il me réveilla en s'enfonçant au fond de mon intimité. Je voulus hurler mais il avait toujours sa langue dans ma bouche. Au fur et à mesure des vas et viens, ses mains serraient mes poignets de plus en plus fort. Je sentis ensuite sa semence au fond de moi. Je me sentais souillée, sale, nulle. Je voulais mourir. Ensuite sa langue sortit de ma bouche, ses mains lâchèrent mes poignets et il se retira de moi en me disant que j'étais un sacré brin de fille. Je me rhabillai comme je pouvais, j'attrapais mon sac ainsi que mon portable et couru à la porte. Je déverrouillais la porte comme je pu, chacun des mouvements de mes poignets me faisait mal. Le visage encore bouffi par les larmes je sorti de sa résidence. Je rejoignis cet endroit qui aspirait la paix, la délivrance. La médiathèque. Cet endroit pouvait m'apaiser autant que les bras de mon amoureux. Je partis m'isoler aux toilettes, pour regarder les dégâts des larmes sur mon visage. J'allais essuyer ces larmes... Mais un haut le cœur me refit pleurer. Je vomis ensuite dans cet espace confiné. J'essuyais de nouveau ces traces. Les jours, les semaines et les mois passaient je me haïssais toujours autant, je voulais mourir. Je devenais l'ombre de moi même et l'irréparable se produit. Celui que j'aimais tant partit, il ne me reconnaissait plus. C'était le cinq septembre deux mille quinze, un samedi après midi, après une énième engueulade sur le fait que j'étais plus celle avec qui il partageait sa vie depuis le douze novembre deux mille treize. Aujourd'hui cela fait deux ans jour pour jour.

11/06/2015Where stories live. Discover now