Affamée

1. Au coeur de la tempête

Le mariage, quelle belle façon de s'unir à la personne qu'on aime. Les vœux.. les liens sacrés du mariage, un prêtre à la demande familiale, tout profilant au bonheur de deux jeunes fiancés. Eleanor Opkin, jeune fille banale qui frôlait le seuil de la vingtaine, avait rêvé de blanc depuis sa plus tendre enfance. Celle - si souhaitait un jour se marier avec le prince charmant, fonder une famille et vieillir à ses côtés, comme n'importe quel couple heureux le ferait.

Néanmoins, ce jour là, celui où, semblerait - il devait être le plus beau jour de sa vie, tout bascula ...

Alors qu'Eleanor profitait des mains coiffantes de ses plus jeunes sœurs, et de la retouche maquillage de sa mère, celle - si s'imaginait Henry, son futur époux, l'attendant devant l'autel, un énorme sourire au visage. En effet, depuis quelques années déjà ces derniers avaient envisagés de se marier, sans réellement croire que cela finirait par arriver. Toutefois voilà, Eleanor était en train de se préparer, et bientôt, elle avancerait au bras de son père, près d'Henry.

"Profite bien de la dentelle que tu portes, chérie, je crains bien que ce soit la seule fois que tu aies la chance d'en porter." Lui lança gentiment sa mère, alors qu'elle terminait d'apporter la dernière couche de rouge à lèvres.

"Ne bouge surtout pas ! Je ne souhaiterais pas avoir à t'enlever une aiguille du crâne." La sema nonchalamment Rachel, la benjamine.

Dans un soupire consterné, la jeune mariée, qui était épuisée à l'idée d'avoir passé plus de deux heures sur un siège sans broncher, n'espérait plus qu'une chose, que le fervent moment arrive, et qu'elle puisse partir au bras de son nouvel époux.

"Vous avez bientôt finit, dites - moi ?"

"Patience, Eleanor, si tu souhaites que ce soit le plus beau jour de ta vie, alors tout doit être parfait." Renchérit Amberly, qui terminait de boucler ses longs cheveux bruns.

Elle regarda par la fenêtre, à la recherche d'Henry, soit, il n'y avait pas la moindre trace de lui. Une musique entraînante poussait les gens à danser autour de la piste, et si elle avait pût, Eleanor aurait volontiers été les rejoindre, même si bien évidemment, c'était contraire aux lois sacrés de mariage.

Enfin, après lui avoir fait enfiler trois sortes de corsages, l'avoir maquillée et coiffée, la brunette était enfin prête à se rendre devant l'autel.

"Tu es prête ?" Lui demanda sa mère sous le ton de l'émotion.

Celle - si versât quelques larmes.

"Depuis un bon moment déjà, oui je le suis."

Toutes les quatre s'enlacèrent, puis le père de la mariée entra dans la pièce.

"Ça a commencé."

Cela étant dit, Eleanor glissa son bras autour de celui de son père, puis, après avoir prit une profonde inspiration, ils se dirigèrent vers l'autel.

Plus ils approchaient, et plus elle devenait nerveuse.

"Tu es sûr que tout va bien ?" Lui demanda le vieil homme en marchant plus lentement.

Eleanor hocha la tête en signe d'appréhension, mais il était évident que tout n'allait pas bien. Elle était très nerveuse, son corsage lui faisait manquer d'air et le ciel était orageux. Toutefois, le regard attendrissant qu'Henry lui jeta alors qu'elle s'avançait jusqu'à lui, lui fit prendre conscience de la chance énorme à laquelle elle était conviée, et cessa de s'apitoyer sur son sort. Lorsqu'elle arriva à pieds ferme, le prêtre leur demanda de se tenir la main, et commença à faire les sacrements.