Chapitre I

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Arthur

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Arthur

La nuit tombait comme tous les soirs, les paysans rentraient dans leur maison et une grande partie du peuple n'allait pas tarder à aller se coucher. Dans la ville, les bruits de passants avaient diminués et les tavernes débordaient d'agitation. Mais là n'est pas ce qui nous intéresse, ce n'est pas non plus le jeune homme brun et la jeune pucelle, qui se partagent des messes-basses dans l'ombre d'une fenêtre mais un autre, un bon à rien des villes. Il trace sa route dans la pénombre des ruelles, une sacoche en main. Bien qu'il aurait aimé que sa course soit silencieuse, ses poulaines martèlent les pavés irréguliers avec détermination. Rien au monde ne l'aurait fait ralentir mais en trébuchant sur une pierre tremblante il jure entre ses dents et arrête de penser. Sa course se fait alors plus rapide malgré ses dents serrées et son souffle plus court. Ses yeux inspectaient les parages à l'affut de nouvelles pierres tremblantes ou d'homme débarquant de l'ombre.

Dans une once d'audace il se risque alors à se retourner pour observer sa dernière chance de survie. Elle s'appelle l'avance, cette dernière n'est que courte distance et malheureusement, il s'était tordu la cheville à cause de sa mégarde. Elle lui faisait mal, ne pouvant se défaire de la douleur mordante comme si un chien avait décidé de s'y accrocher. Sa vitesse réduisait à vue d'œil. Connaître chaque ruelle, chaque rue de la ville l'avait déjà bien aidé mais il ne pouvait pas continuer à fuir dans ces conditions. Soudain un petit sourire furtif se coince entre ses lèvres et il se réfugie tête la première dans un renfoncement. Tentant le tout pour le tout, il ne peut pas espérer d'autre initiatives alors il colle son dos contre le mur. Ce petit espace entre deux maisons ne laissait la place que pour un homme et ses épaules frottaient contre les parois. Ainsi collé, le ventre rentré, la mâchoire crispée et la respiration bloquée, il se permettait sans doute de laisser son esprit divaguer, pour la dernière fois pensait-il surement.

« Laisse-moi vivre encore quelques jours, si ce n'est plus, de façon à n'avoir pas appris l'histoire de ton fils pour rien... »

Cette courte prière si brève soit-elle, fut vite interrompu bien qu'elle résonne encore dans sa petite tête blonde. Il écarquille les yeux, prenant d'abord pour ce qu'il voit comme étant les ombres qui lui jouaient un tour. Mais tristement pour lui, il était loin du compte. Un homme essoufflé venait tout juste d'arrêter sa course et semble sur le point de cracher ses poumons tellement l'air lui paraissait difficile à aller et venir. Il était si près de lui, que seuls quelques pas auraient suffi à les coller. Mais si on s'attarde un peu aux paroles difficilement compréhensibles de cet étrange personnage, on arrive alors à comprendre son discours.

­— Je t'aurais... oh ça oui... Je... Je t'aurais sale vaurien, essaye-t-il de dire haut et fort aux personnes qui pouvaient l'entendre. Mais un autre jour, je ne manquerai pas de te faire la peau !

Après que ces mots soient dits, il fait une pause de quelques secondes pour respirer. Puis l'homme grogne et reprend plus bas, plus pour lui-même.

Chasseuse d'ÉmeraudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant