2.

3.9K 281 2
                                    

Dana fronça les sourcils, les yeux toujours fermés. Une forte luminosité passait au travers ses paupières. Elle n’était pas dans son lit. Cet oreiller n’était pas le sien. Zayn. Le restaurant. Le dessert à son appart. Elle sourit à ce souvenir frais et ouvrit finalement les yeux. La jeune femme se tourna vers le brun. Son mouvement le tira de son sommeil. Il ouvrit les yeux, croisant son regard. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire.

-  Bonjour, murmura-t-elle.
-  Tu ronfles.
-  Vraiment ?
-  On te l’a jamais dit ?

Elle secoua la tête.

-  C’est plus léger que des ronflements. Et plus doux.
-  Désolée, dit-elle en s’étirant.

Zayn pouffa.

-  Tu sais, vu la nuit qu’on a passé, je te pardonnerai même le meurtre de mon père.

Dana éclata de rire. Zayn passa son bras autour de ses hanches nues et l’attira contre lui. Il tenta de l’embrasser mais elle détourna le visage.

-  Je ne supporte pas l’haleine du matin, expliqua-t-elle.

Le brun rit doucement.

-  Et dans le cou, ça va ?

Sans attendre de réponse, il déposa ses lèvres sur la peau de Dana. Elle sentit aussitôt son épiderme s’enflammer. Fermant les yeux d’aise, elle accrocha ses doigts à ses cheveux. Une sonnerie retentit alors. Son téléphone.
Alors la réalité la frappa alors. Elle n’était pas rentrée la nuit dernière. Son père l’avait forcément remarqué. Elle s’écarta brusquement, s’emparant de son cellulaire. Trois appels manqués de Papa.

-  Merde, jura-t-elle.
-  Qu’est-ce qui se passe ?
-  T’as vu l’heure ?
-  Bordel de merde, cria Zayn horrifié en jetant un coup d’œil à son horloge digitale : neuf heures quarante-six. Je devrais déjà être au boulot.

Dana se jeta hors du lit, s’emmêlant alors les jambes. Elle s’étala de tout son long sur la moquette beige. Zayn éclata de rire. Elle lui fit un doigt d’honneur en le fusillant du regard alors qu’elle se redressait. La brune ne put cependant s’empêcher de rire. Elle enfila sa robe maladroitement, Zayn s’habillant de même.

-  Qu’est-ce que je vais dire à mon père ? pensa Dana à haute voix.
-  Tu vis encore chez ton père ? s’étonna-t-il.
-  Vingt ans c’est pas si vieux que ça, ok ? Et puis question vieillesse, tu peux parler.

Il lui tira la langue, conscient de la puérilité de son acte.

-  Je te dépose si tu veux ?

wickd // zmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant