Moi, 17 ans, musulmane et bisexuelle
Chapitre I :
Je revais parfois d'etre dans un monde inconnu ou la mer etait si transparente que l'on pouvait y voir ses pieds lorsque l'on s'y baignait. Le sable chaud entre mes pieds, la brise legere caressant mes joues, cette musique jouee au piano, donnant un air delictueux a ce reve qui s'allongeait au fond de mon inconscient. Le coucher de soleil arrive, les lucioles et les etoiles commencaient a briller, le soleil laissa sa place a une magnifique pleine lune. Si seulement j'avais pu avoir un partenaire pour danser. La seconde d'apres, j'en avais un aupres de moi. Il se trouvait derriere moi, m'enlacant, sentant delicatement mes cheveux. Je me mettais face a lui. Il me prit avec douceur par la taille et me fit tournoyer au son d'une chanson espagnole que j'adorais. Une magnifique danse. Douce, sensuelle, si enivrante, qu'elle avait finit par un baiser. Mon partenaire m'avait soufflen son nom, Hugo, a mon oreille avant de poser ses levres pulpeuses sur les miennes. Je ressentis alors la chaleur de son corps me parcourir. Je ne bougeais pas et j'etais si heureuse. Mais mon inconscient ne voulut agir et mon subconscient prit la releve. Mon subconscient me fit juste penser au college, a ma derniere annee, ma troisieme. Ce qui me tracassait plus qu'autre chose. Alors je me mettais a essayer de replonger dans mon inconscient, a imaginer ce que Hugo et moi aurions pu être. Je vis par la suite que je revais d'un beau jeune homme legerement bronzé, au sourire charmeur, c'etait un espagnol, il s'y connaissait en danse. Je savais que je revais de l'homme ideal. Les muscles dessinant son corps dans une silhouette mince, ses levres remplit de douceur presque comme le miel lorsque l'on s'embrassait. Ma nouvelle decouverte de l'amour etait positive et enthousiasmante. Hugo etait charmant, sensible mais il avait son cote rebelle, son cote mauvais garcon qui me plaisait. Il etait d'une attention rare chez un homme. Il veillait a ce que je sois heureuse. Voila l'homme ideal qui couvrait mes nuits de reves en reel bonheur. Je l'avais imagine dans un tout autre contexte cette fois-ci. En fermant les yeux plus intensement, je trouvais une porte tranquille a l'ouverture d'une nouvelle aventure. Mais celle-ci fut tres banale. Je me retrouvais a Paris et je mangeais seule et un elegant serveur vint prendre ma commande. Des qu'il la prit, il me complimenta sur ma tenue. Au debut, mon esprit ne me laissait entrevoir qu'un visage sombre et flou puis il fut beaucoup plus clair et je le vis enfin. Je ne m'etais pas rendu compte que ce jene homme aux cheveux chatains fonces, aux yeux marrons fonces vtranspercant et profond, au nez fin, a la bouche desirante, au sourire eclatant, a la silhouette mince, au corps d'appollon, etait Hugo. L'histoire recommencait a zero. C'etait dommage mais interessant.J'avais le temps cette fois-ci de savourer les instants de notre rencontre. Je restais jusqu'a la fermeture du restaurant pour pouvoir lui parler. Pensant que je voulais me plaindre de son service, il tenta de s'eclipser mais je le retenus par le bras. Je lui appris que son compliment m'avait particulierement touche surtout venant d'un homme plein de grace, ceci etait gratifiant. Je lui fis savoir que j'aimerais le connaitre davantage et en dehors de son travail. Hugo etait au debut confus, gene et reticent puis en me scrutant des yeux, il avait finit par accepter. Lui avais-je taper dans l'oeil comme lui pour moi ? Il me tendit son petit carnet ou il notait ses commandes pour que j'y ecrive mon numero de telephone et mon adresse. Une fois cela reglee, il me proposa de me raccompagner chez moi. Je voulus refuser et essyais mais je finis par ceder par l'insistance d'Hugo. Je ne pouvais vraiment dire non a un homme avec autant de beaute. Arrive devant chez moi il m'aida a sortir de sa voiture et me ramena jusqu'a ma porte. Il me dit au revoir d'une voix suave et rassurante puis nous nous quittames sur un grand sourire. Le lendemain matin, je me preparais avant la dure journee que j'allais avoir. J'etais etudiante en droit. C'etait ma troisieme annee. J'etais aussi stagiaire dans une association dans le domaine juridique. Tout cela ne me passionnait pas vraiment. Je preferais la musique. Mais mes parents n'etait pas de cet avis alors je dus changer certains de mes plans. Pourtant, j'eu a plusieurs reprises l'opportunite d'integrer une ecole d'artiste. D'apres des professionnels, j'etais douee en danse et en chant. Mais revenons a mon songe. C'etait un lundi. Je partais tot pour eviter d'etre en retard. En route vers la fac avec mon velo, j'entendis un automobilste me klaxonner. Je ne me retournais pas pensant que c'etait un goujat. Il cria alors mon prenom. Je vis volte face a la voiture et je vis Hugo au volant d' une sublime voiture de sport rouge. Le destin nous avait fais nous croiser a nouveau. Alors que je pensais que ma journee allait etre morose, elle fut au contraire embelli par sa presence. Je m'arretais sur le bord de la route en attendant qu'Hugo se gare. Il me proposa de m'emmener ou je devais me rendre. Pensant que je le derangerais, je contournais sa proposition en lui demandant ce qu'il venait faire par ici. Il me repondit qu'il devait aller a la faculte de droit et ajouta qu'il m'y accompagnerait sans essayer que je ternisse ma reputation d'eleve studieuse. Il etait en quatrieme annee. Comment avais-je pu manquer un jeune homme aussi charmant ? Il etait si mignon et attendait patiemment que je grimpe dans sa voiture. Je voyais ses prunelles brillees telle une etincelle, plus brillante encore que le soleil lui-meme. Il me donnait des frissons. Son calme et sa volupte me permit de reprendre mes esprits. Ces quelques moments a vante sa beaute interieurement devenait de plus en plus etrange. Installer dans sa voiture, je mis ma ceinture et le remerciai du service qu'il me rendait. Il se pencha vers moi et je sentis son souffle sur ma peau Il me destabilisa, ce qui me fis rougir. J'etais a la fois honteuse et heureuse. Un lourd silence s'etait affaire dans le vehicule. La gorge nouee, j'attendis qu'il se releve. C'est alors qu'il prit les cles et demarra enfin la voiture. Ne prononcant aucun mot, je finis par perdre patience. Je pris alors la parole :
