Alzheimer , ou comment tout oublier .

Chapitre 1 : Sentiment et jeunesse .

Moi c'est Lou , 14 ans , j'ai décidé de retranscrire l'histoire de mon grand père et de sa maladie . Je vais écrire cette passe dure de ma vie avec mes maladresses et mes sentiments .

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Je ne me souviens pas de t'avoir connu sans ta maladie . Pour moi tu as toujours été mon papy malade . Petite , je ne comprenais pas vraiment ta maladie tu oubliais​ juste des choses rien de plus . On ne m'a jamais rien  expliquer , j'ai compris avec le temps et les conversations écoutées à la porte . Seul des détails restent dans ma tête . Toi le matin sur la terrasse de Golfe Juan , regardant la mer en me disant " déjà réveiller ma chérie ! Comment ça va ? " " Bien et toi " " Si tu va bien je vais bien " toujours cette foutu phrase accrochée à tes lèvres  qui cachait bien des choses . Les moment les plus marquant sont mes anniversaires ou tu m'appelais​ et tu chantait en boucle
et répétait les mêmes questions jusqu'à ce que Mamie t'arrache le téléphone des mains . Au fête de famille , je passais mon temps sur tes genoux , j'étais là petite dernière , la princesse entouré de garçons , la chose fragile . Celle qui ne parlait pas , même cette famille me rend mal à l'aise , tout me rend mal à l'aise . Rancunière et réservée , que des mots en R . On me l'a souvent reprocher durant ses fameux repas de famille ou tu était le seule à me défendre . Tu me chuchotait dans l'oreille de ne pas faire attention , et je serrais ta main encore plus fort pour me donner de la force justement . Tu me comprenais , vraiment , tu savais sûrement que c'était dur d'être "l'alien" , la personne qui ne rentre pas dans le moule . On partait pour marcher et tu me disais de tout lâcher et je pleurais . Avant , dans ses weekend de joie comme ils aiment les appeler on était deux à ne parler à personne et désormais je suis seul assise sur une chaise de jardin a lire sur mon portable seul comme toujours . On était pareil , moi J'était noyé dans la rancune contre un frère absent et toi dans un sentiment de tomber peu à peu comme dans un ralentit de films américains . À ton décès , Mamie avait donner à chacun de ses enfants une copie de ton autobiographie que tu avais écris avec la machine à écrire que tu ma légué , j'ai commencé à le lire mais je n'ai pas continué car j'avais l'impression de franchir une limite , de rentrer dans ta vie privée . Mais la dernière fois je me suis retrouvé à Lyon dans votre appartement entouré de carton de déménagement , ils était tout parti boire un coup au bar d'à côté pour se féliciter d'avoir presque fini les cartons , je n'avais pas envie d'y aller , l'impression d'être en trop comme d'habitude et j'ai trouvé ce classeur rempli de tes exploits au baskets , de photos et de notes . Je l'ai feuilleté et je suis tombé sur une photo de nous qui datait de 2008, moi, sur tes genoux et toi qui sourit , à côté il était marquer " mon rayon de soleil , juin 2008 " . 4 mots , qui ont tout changés , absolument tout .

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