Chapitre 3

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-Moi ? S'exclama t'elle, stupéfaite par cette nouvelle.

-Il faut bien que quelqu'in soit là pour l'accueullir ! Sandy tremble de peut dès qu'il la regarde, et Vic dort puisqu'il me remplace la nuit. Je ne vois vraiment personne d'autre... Ça te dérange Stéph ?

-Pas du tout, mentir t'elle.

En réalité, elle éprouvait malgré elle une certaine appréhension à l'idée de rencontrer ce personnage quasi légendaire. Elle ajouta d'un ton faussement dégagé :

-Que dois-je faire exactement, après lui avoir souhaité la bienvenue ?

-Tu le conduiras à sa suite, et tu t'assureras que tout est en place. Sandys'occupe de faire livrer in bouquet, et Mme Adamson va lui monter une légère collation. Il te faudra simplement veiller à ce qu'il ait tout ce qu'il désire.

-Cela semble assez simple, rétorqua t'elle en haussant les épaules avec grâce.

-Surtout, fait attention, Stéphanie, ajouta Perry avec le plus grand sérieux.

Cette mise en garde inattendue fut mal interprétée par la jeune fille.

-Je n'ai pas l'habitude de faire des remarques déplacées, tu me connais.

D'une façon générale, elle faisait en effet preuve d'un très grand tact et savait tenir sa langue.

Perry fit un geste vague de la main et répliqua :

-Je sais, je sais, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je voulais simplement te conseiller de te méfier de Brian. Il collectionne les femmes comme d'autres collectionnent les portes clefs. Il est roche, beau à sa façon, et il sait se montrer à la fois persuasif et énergique. Cette combinaison irrésistible fait des ravages, m'a t'on dit.

-Oui, j'ai entendu parler de ses conquêtes, avoua la jeune fille.

-Je ne voudrais pas que tu te laisse séduire par lui, car tu en souffrirais, je le sais. Franchement, Stéphanie, je ne joue pas les grands frères protecteurs, mais je suis persuadé qu'il va s'intéresser à toi. Or tu n'as pas une grande expérience des hommes, surtout des hommes de sa trempe...

-Avec ou sans expérience, je crois savoir me débrouiller.

Elle ne voulait pad du tout à Perry de s'inquiéter de son sort. En fait, elle lui était même reconnaissante. Un sourire illumina son visage.

-C'est pour ça que tu ne l'as jamais inviter dîner à la maison lors de ses précédentes visites, alors que je te l'avais proposé ?

-Oui, en partie, reconnut son frère. Mais c'est surtout parce que Brian n'est pas du genre "repas au coin du feu". Il me fait penser à un diamant taillé à la perfection : froid, dur, sans émotion.

-Et les diamants ne se contentent pas d'assiettes en faïence, conclut Stéphanie.

-C'est ça. Bon, maintenant, file ! Je dois relire mes notes pour le discours de midi.

Elle lui sourit, se dirigea vers la porte, puis hésita.

-Quand sera tu de retour, au cas où Brian me le demanderait ?

-Entre une heure et demie et deux heures.

Trois quarts d'heure plus tard, Perry passa en coup de vent dans le bureau de la jeune comptable et lui annonça son départ.

-Occupe toi de Brian s'il arrive avant mon retour, lui rappela t'il.

-Je n'y manquerai pas, promit t'elle. Bonne chance pour ton discours !

Prise au piègeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant