Le Sanctuaire

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Après avoir traversé la grotte gelée, nous arrivâmes dans notre joli chez nous. Ceux qui ne dormaient pas étaient en mission d'assassinat. Je pris le nouveau avec moi et l'attachai par les poignets avec les prisonniers dans la salle de torture, ça lui apprendra à désobéir de la sorte.

Je me dirigeais vers les dortoirs, m'assis sur mon lit et m'assoupis aussitôt. Chaque nuit, c'est toujours le même rêve. Les cadavres de toutes mes victimes s'accumulent en face de moi, Astrid me regarde incendier ce tas de corps sans vie du haut d'un grand cheval noir aux yeux rouges scintillants. Avant que j'enflamme tous ces malheureux, ils se redressent tous et se mettent à m'attaquer. Je finis toujours de la même manière : coupé en morceaux et donné aux Ragnards. Je n'ai pourtant pas peur de ce rêve. J'ai surmonté ma peur de Sithis depuis mon arrivée dans la Confrérie Noire. C'est maintenant mon père bien aimé. Ma mère, la Mère de la Nuit, est désespérément à la recherche de l'Oreille Noire, la seule personne capable de l'entendre. C'est l'une de notre mission en tant qu'assassins, protéger et servir notre mère.

Je supposai que le matin s'était levé, rien ne pouvait le confirmer ici. J'allai détacher le novice et nous nous en allâmes vers le Sud, direction notre Sanctuaire principal. Le ventre du jeune garçon n'arrêtait pas de gargouiller sans cesse, ce qui avait le don de m'irriter au plus haut point. Je lui sortis un peu de nourriture et nous continuâmes à chevaucher vers Épervine.

Après quelques longs jour de marche, nous étions arrivés devant la Porte Noire et je retrouvai ses murmures aigus.

- Bienvenue chez vous...

La porte nous laissa entrer et la douce froideur de la grotte vint nous purifier. J'allai directement prévenir Astrid de notre retour et lui faire un rapport de notre dernier assassinat. 

- Pourquoi a-t-il agit comme ça ?

Je venais de lui raconter comment la recrue avait sauvagement égorgé notre victime.

- Il voulait apprendre. Je l'ai puni en l'attachant avec les prisonniers à Aubétoile.

Elle resta silencieuse et se pencha de nouveau sur sa carte. Je repris la parole.

- Si il reste aussi entêté, il ne deviendra jamais un assassin digne de la Confrérie.

- Et c'est en lui menottant les mains que tu comptes lui apprendre ?

- ...

- Dans deux jours, tu repartiras remplir un nouveau contrat avec lui.

- Ça doit obligatoirement être avec moi ?

- Oui absolument. 

- Mais il ne peut pas s'entraîner avec une autre arme qu'une dague ? L'arc par exemple. La dague n'est pas le plus facile outil à manier.

- Si il ne sait déjà même pas viser l'artère carotide à moins de 30 cm de son visage, comment veux-tu qu'il touche la tête d'une cible à plus de cinquante mètres ? Non, il doit apprendre à manier la dague. Ma décision est prise, maintenant apporte-moi le nouveau, je dois m'entretenir avec lui.

Je marchais en direction de la petite cascade au pied du vitrail, mais Cicéron attira mon attention

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Je marchais en direction de la petite cascade au pied du vitrail, mais Cicéron attira mon attention. Il furetait autour de la porte que je venais de franchir. Il écoutait les conversations. Je l'observais attentivement, mais il ne semblait ne pas avoir remarqué ma présence. J'en profitai donc pour le contourner et me placer accroupi juste derrière lui. J'avais sorti ma dague, j'étais prêt à lui effectuer une trachéotomie forcée. En un éclair, je me levai et lui plaça ma lame sur la pomme d'Adam, mon autre main sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Tous mes autres frères et sœurs s'étaient retournés vers moi et regardaient la scène sans rien dire.

- Qu'est-ce que la recrue a de si intéressant pour toi Cicéron ? Tu crois que personne ne voit clair dans ton jeu mais tu te trompes. Ta seule mission était d'apporter notre mère dans ce Sanctuaire, tu l'as remplie, maintenant, rien ne te retiens ici.

Tous avaient arrêté leurs occupation et étaient très attentifs. Le bouffon sous ma dague essayait de parler, je lui laissai la parole, mais je le retenais toujours fermement.

- Vous vous méprenez, je... j'étais simplement en train de savoir si le nouveau allait s'en sortir.

- Ce ne sont pas tes affaires. Maintenant fiche le camp, que je ne te voie plus à traîner dans les environs.

Et je le poussai dans la direction opposée. Il trébucha, et repris ensuite son équilibre avant de se mettre en direction de sa chambre. Même à l'encontre des avertissements d'Astrid, je ne laisserai personne semer la pagaille dans notre chez nous.

Mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant