Il m'a planté. Il m'a abandonné. J'aurai tout fait pour lui, il lui suffisait de demander. Il a voulu que je crois en lui même si tout ce qu'il me disait était des mensonges. Il a voulu me faire commettre un meurtre. Oh bébé, aujourd'hui je tuerai pour toi.
Il m'a utilisé et abandonné. Je suis endommagée, détruite. J'attends mon heure dans le couloir de la mort.
A mes yeux même quand il avait tord, il avait raison. Les mensonges devenaient vrais, du moins je voulais y croire. Je serais toujours derrière lui car je sais qu'il est derrière moi et me protège. Je crois en lui, je l'aide à construire cette voie même si ce n'est pas la bonne. Tous les soirs, je prie pour lui.
Dans son lit, face à son regard onyx désarmant, je croyais chacune des paroles qu'il me soufflait à l'oreille. Un simple baiser me faisait oublier le reste du monde.
Malgré toutes les batailles que nous avons perdues, tous les corps que nous avons du cachés, je serais toujours là pour lui. Je l'ai aidé et je l'aiderai encore à mener à bien ces moindres plans.
Je m'en fiche que ces intentions font du mal aux autres, même si des victimes, ou des dommages collatéraux comme il aime les appelés, sont nécessaires.
Face à lui lors de notre première soirée romantique, il m'a tendu un revolver et je l'ai saisis avec envie. Je voulais réellement lui faire plaisir. Il m'a demandé si je serais capable de tuer pour lui. Il voulait le chaos. Il voulait mettre le feu au monde entier. J'aurais été capable de lui tendre l'allumette. J'aurais fait n'importe quoi pour ces prunelles onyx qui se perdaient si souvent dans mon regard noisettes.
Notre premier baiser était enflammé. Il m'a plaqué contre le mur froid en métal d'un entrepôt désinfecté. Ces lèvres se sont ruées sur les miennes. Mes mains ont glissés jusqu'à sa nuque et ont caressés sa chevelure rose flamboyante. Sa main droite agrippait mes fesses, sa main gauche ma hanche. Nos lèvres se sont offertes un balais brûlant de désir. Lorsqu'il mit fin au baiser, il me regarda un instant et je me perdais dans son regard de braise avant qu'il ne me souffler à l'oreille que, désormais, je lui appartenais. Depuis ce jour j'ai su que ma vie ne serait plus jamais la même.
Je me souviens que lorsque j'étais enfant, ma mère me bordait et me soufflait qu'un jour je trouverais un homme qui me comblera de bonheur. Je suis sûre que ce n'est pas exactement la vision qu'elle avait du gendre parfait mais je m'en contenterai.
Il est tout ce qu'il me reste. Il est mon passé et mon avenir.
Aujourd'hui, je porte à ravir la dernière combinaison à la mode, si j'en crois le style de l'endroit où l'on m'a conduite. Une superbe combinaison orange avec un jolie numéro inscrit en noir. Attention, le numéro est absolument unique ! Je vis dans une ridicule chambre tout en métal sans la moindre intimité. Les murs sont des barreaux de métal. Ma seule connexion avec l'extérieur est la minuscule lucarne présente au dessus du matelas miteux qui me sert de lit. Je regarde par la petite fenêtre. C'est peut-être la dernière fois que je vois la lumière du jour. Je laisse le soleil réchauffer mon teint pâle. J'aurai aimé avoir le temps de m'allonger au soleil et espérer obtenir un teint halé. Je suis sûre qu'il aurait adoré.
Je me rappelle qu'après ce baiser sulfureux, il m'avait jeté sur un matelas qui trônait là pour on ne sait quel raison. Je l'avais laissé me déshabiller, m'observer totalement nue. Il s'était allongé sur moi et s'était emparé de ma virginité en quelques secondes. Je me cramponnais à son dos, enfonçant mes ongles dans sa chaire. Il tirait sur mes longs cheveux blonds pour que je penche ma tête en arrière lui offrant ainsi mon cou. Il y avait laissé plusieurs marques de son passage, une manière pour lui de faire comprendre à quiconque s'approcherait un peu trop près que je suis déjà prise. Il m'avait alors demandé « Et si je décidais de tout arrêter ? ». Je lui avais répondu que je le soutiendrais quoi qu'il arrive. Il m'avait redemandé « Et si je tombais au sol ? Et si je n'étais pas capable de supporter tout ceci encore une fois ? ». J'avais passé ma main sur sa joue en lui promettant mes épaules pour l'aider à supporter le poids de son mode de vie. Je lui avais dit « Regarde dans mes yeux, tu me tue. Tout ce que je voulais c'était toi. ». Je voyais qu'il était sur le point de craquer. Il n'avait jamais su exprimer ces sentiments ouvertement. Il le faisait à sa manière en m'offrant une fille qui avait osé le toucher, à torturer. Il scella alors nos lèvres encore une fois mais ce baiser était différent. Je sentais qu'à travers ce baiser, il me promettait monts et merveilles. Il s'est détaché de mes lèvres et m'a achevé en un dernier coup de reins. J'avais su que c'était pour toujours. Quoi qu'il arrive, pour toujours et à jamais.
Tout le long de notre relation, cela avait été comme une fièvre. Mais pas de celles qui sont douloureuses et qui nous empêche de bouger. Juste un petit peu de douleurs et beaucoup de folie. Il m'avait fait me sentir vivante. C'était comme si je ne pouvais plus vivre sans lui.
C'est amusant. Il est celui qui est endommagé mais je suis la seule qui est besoin d'être sauvée.
C'est l'heure. Un des gardien vient me chercher et me met des chaînes aux poignets et aux chevilles. Il me tient par le bars et me force à avancer dans le long couloir. Je sais que je ne ferai ce chemin qu'une seule fois. Personne ne revient de cette salle du fond du couloir. Les combinaisons oranges qui en sortes sont dans de grands sacs noirs et partent direction l'incinérateur. Je passe devant les autres cellules. J'entends ces horribles hommes me souffler des atrocités à l'oreille. Jamais mon gangster à moi ne m'aurait parlé ainsi. Mon seul regret est de ne pas l'avoir vu une dernière fois. On me fait entrer dans une salle plutôt étroite. Le seul meuble présent est un brancard. Le gardien avec sa main dans mon dos, me pousse en avant. Je m'assois sur le brancard et un homme en blouse blanche m'installe une perfusion en intraveineuse. C'est alors que je remarque ces yeux. Son globe oculaire droit à le fond de couleur noire. C'est assez rare de se faire tatouer le fond de l'œil. Je ne connais qu'une seule personne qui l'a fait : l'homme de main de mon gangster préféré. Je lui demande alors « Vous êtes le diable ? ». Il lève les yeux vers moi et me répond qu'il vient de sa part. Je me sens d'un coup beaucoup plus calme. Je pensais qu'aujourd'hui serait mon dernier jour sur terre mais il n'en ai rien. Il est là quelque part, attendant le bon moment pour se montrer et me secourir. J'ai eu raison de ne pas douter de lui.
L'homme en blouse blanche me demande de m'allonger, je m'exécute. Je regarde la produit monter dans le petit tuyau transparent jusque dans mes veines. Cela aurait du être une dose létale mais il n'en est rien. Je sens le liquide pénétrer dans mon corps. Je pers la notion du temps et ma vue divague. Je pers connaissance.
Lorsque j'ouvre les yeux, il est là. Je suis allongée sur le brancard, visiblement dans un avion. Lui, est assit à côté de moi et me tient la main, les yeux clos. Je l'appelle : « Natsu ? ». Soudain, il ouvre les yeux et me prend dans ses bras. Alors qu'il me lâche, je retire la perfusion dans mon bras et me jette sur ses lèvres. Il se penche à mon oreille et me susurre un « Tu m'as manqué, ma Luce. ». Je retire alors ma combinaison orange, dévoilant mes nombreux tatouages dont un en particulier juste au-dessus de mes reins. « Property Of Natsu ». Il me tire vers lui et dépose un baiser sur le tatouage. Je souris. J'enfile les vêtements qu'il m'a apporté. Il me prend ensuite dans ses bras. Je lui demande alors quel est notre destination. Il me répond : « Le diable va se promener dans la cité des anges. », un sourire démoniaque plaqué sur son visage. Je n'ai pas fini de m'amuser avec lui.
FIN
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One Shoot 8 : Damaged ( NaLu Day 2017 )
FanfictionCouple : Natsu x Lucy Résumé : « Il m'a utilisé et abandonné. Je suis endommagée, détruite. J'attends mon heure dans le couloir de la mort. »