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La Mercedes s'arrête devant le bâtiment. Naruto ne pût retenir un soupir, les yeux rêveurs ; Sasuke lui occupait l'esprit. Sauf que son rejet finissait ses rêves lubriques sur une touche cauchemardesque. Il n'avait plus fait l'objet d'appréhension après son succès.

Comme à son habitude : une horde de fans, plus folles les unes que les autres, criaient son nom ; des photographes lui tirait le portrait sous tous les angles.

Il prit la pose, signa les autographes, fît des dédicaces à l'ami de l'ami ; tout en essayant de progresser vers l'entrée. Toujours en train de sourire à ses fans, un mouvement de foule le surprit. Une fille parvint à se faufiler hors de la vue des gardes du corps, et courut s'agripper à Naruto.

Naruto garda son calme quand les photographes s'agitèrent. Il savait la présence des journalistes à la recherche du scandale. Ils guettaient la moindre crasse le concernant. Naruto était à l'effigie des chanteurs tendances. Il connaissait les journaux à scandales qui trépignaient au moindre faux pas.

Malheureusement, il n'était pas l'une de ces stars à scandale qui augmentait leur notoriété même quand on médisait sur leur compte. Surtout que Sasuke n'apprécierait pas. Sa réputation est straight dans la tête de ses fans, un comming out pouvait peut-être faire baisser sa popularité mais ce serait juger le monde entier homophobe. Que ce soit clair, révéler son penchant pour un homme n'était pas spécialement urgent.

Il rageait intérieurement, entre gérer une réputation et ce genre de comportement qui l'épuisait, sa profession l'obligeait à rester courtois. La jeune fille les suivit jusqu'au bâtiment. Ils arrivèrent jusqu'à la loge de Naruto, ce dernier s'impatienta :

- Ton nom ?

- Matsuoka Hiyori.

 - Viens avec moi dans ma loge.

Sans laisser le temps à la jeune fille, il l'embarque dans sa loge. Hiyori était tellement heureuse, trépignant d'impatience, elle avait rencontré d'après elle « l'homme de ses rêves ». Sentir son corps contre elle, des émotions nouvelles avait émergé d'elle. Elle était déjà tombée sous le charme du chanteur en écoutant sa voix mais le voir en vrai confirma ses sentiments. Elle le voulait et elle ferait tout pour l'avoir.

Pour son plus grand bonheur, Naruto prit la parole mais ses yeux trahir son ire.

- Putain, t'es sérieuse ? Qu'est-ce qui t'as pris ?

- Je...

- Tu ne sais pas que j'avais des trucs plus importants à faire, tu pouvais pas faire comme les autres ? C'est trop demandé ?

Hiyori baissa la tête, un fort sentiment de honte lui empoigna la poitrine. Elle commença à regretter son geste mais elle avait tellement espéré. Naruto se sentit coupable. Il était sur les nerfs. C'était grâce à des personnes comme elle qu'il est devenu célèbre. Il extrapola calmement, trouver la meilleure formulation pour se faire pardonner.

- Excuse-moi, je n'aurais pas dû réagir excessivement comme ça mais rentre chez toi, d'accord ?

Elle hoche la tête, hésitante, elle se risqua en enlaçant Naruto et posa un baiser suspendu sur sa joue. Elle lui sourit avant de reculer et partir.

Il s'installa sur un fauteuil de sa loge. Il se désaltéra avec une bouteille délaissée. Naruto surfa sur son téléphone un moment. Il se rappelle que Hashirama lui avait donné le numéro de téléphone de Sasuke. Une aubaine d'avoir réussi à lui soutirer malgré la suspicion qu'il avait perçu dans sa voix. Il envoya un SMS après plusieurs tentatives de formulation.

Salut, tu te rappelles de moi ? C'est moi, Naruto Uzumaki. Le blond avec qui tu as gémit. ;-)

Naruto fût soudain inquiet par son avance lubrique ; et s'il le rejetait ? Un membre du staff le sortit de sa torpeur et le conduit sur le plateau TV.

Sasuke quittait son monde à l'appelle d'une notification. Il avait passé la journée à recevoir des clients et à travailler au mieux sur la requête du blond. Il se rendit compte de l'heure sur l'écran de son téléphone. Il avait reçu un message.

- Je ne connais pas ce numéro.

Il se mordit la lèvre très fort et en oublia de respirer. Sa raison lui disait de l'oubliait, sa petite voix, plus forte, le décida à répondre :

Je m'en souviens bien.

Il ferma les yeux, la culpabilité le rongeait. Il ne savait plus quoi faire, il avait le cul entre deux chaises. Ces deux sentiments contradictoires l'empêchaient de prendre une décision convenable et sans regret.

Addicted [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant