Chapitre 6 : Quelques années plus tard

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PDV de Kage

La vie avait bien changé depuis ma fuite. Cela faisait trois ans que je n'avais pas remis les pieds au QG. Je repensais souvent au baiser que j'avais échangé avec l'elfe aux cheveux bleu cette nuit là. Mon regard se perdait dans l'immensité de l'océan bleu et j'aperçus une tour blanche au loin.

Je suis descendue du mat et je suis allée prendre mes affaires qui étaient en cabine. Depuis les combats, la cité d'Eel en était ressortie plus grande et plus forte. Elle s'était enfin ouverte au commerce maritime, lui permettant de développer une économie dessus.

Les gens allaient et venaient vers la cité. Je suis remontée sur le pont et une vingtaine de minutes plus tard, nous accostions. J'étais heureuse d'être à nouveau sur la terre ferme. J'ai monté les escaliers rapidement et je me suis engouffrée dans la cité.

Le bruit qu'il y avait au marché était plus fort qu'avant. Les gens se parlaient tranquillement et échangeaient dans le plus grand respect. J'en ai souri et je me suis laissé flânée entre les étales. Soudain, je suis rentrée dans quelqu'un.

J'ai bredouillé des excuses et une main se tendit pour m'aider à me relever. Je l'ai prise en remerciant la personne qui m'aidait et j'ai levé les yeux pour observer mon interlocuteur. Et que fut ma surprise quand je me suis rendu compte que j'étais rentrée dans Ezarel.

« Ezarel ?
- K-Kage ? Fit le bleu en ouvrant les yeux. »

J'ai baissé les yeux et j'ai commencé à m'éloigner de lui assez rapidement. Pourtant, je sentais qu'il se rapprochait de moi. J'ai fini par arriver aux jardins et je suis allée en direction des jardins de la musique.

Et c'est là qu'il arriva. L'elfe combla le vide entre nous et passa son bras autour de ma taille et son autre main souleva mon menton. J'aimais ses yeux. L'elfe combla le vide entre nous et passa son bras autour de ma taille et son autre main souleva mon menton.

« Tu es revenue, souffla-t-il heureux. Si tu savais à quel point tu m'avais manqué Kage.
- Vr-Vraiment ? Bégayais-je.
- Oui. »  

Il me pressa contre lui et j'en ai profité pour fermer les yeux et de son contact. Son corps était beaucoup plus musclé qu'avant, mais son parfum était toujours enivrant. Ses cheveux qui tombaient sur mon visage avaient encore la même douceur et sentaient le miel.

Nous sommes restés dans les bras l'un de l'autre un long instant et j'ai fini par lever mon regard sur son visage. Je pus voir ses yeux fermés, un grand sourire aux lèvres. Cela me faisait chaud au cœur. Il m'aimait encore.

« Ezarel, je-
- Chut ma belle, souffla-t-il. Tu n'as pas besoin de t'excuser pour ce que tu as fait. Après tout, nous sommes la cause de ta colère. Miiko l'a compris et a décidé de ne pas te poursuivre pour tes actes.
- Oh... Merci pour ça Ezarel.
- Ne me remercie pas, mais plutôt Luna. C'est elle qui a tout avoué, m'apprit-il.
- Ah bon ? Et elle va bien ?
- On peut dire ça, rit le bleu.
- Comment ça ? Demandais-je interloquée.
- Depuis la bataille, elle est en couple avec Nev. Et ils n'ont pas trop tardé pour se marier et devenir parents. Luna est enceinte de leur premier enfant et de ce que je vois, la petite blonde mène la vie dure au vampire, sourit Ezarel. »

J'ai souri à mon tour en plaignant mon ancien chef de garde. Vu le caractère de mon amie, il avait bien de la force pour la supporter. Nous avons continué de parler sur la garde pendant un moment avant de parler de nous.

Je pouvais sentir qu'à ce moment-là, il était tendu. J'ai doucement caressé son dos pour le rassurer et je lui ai souri. Ezarel fronça un peu les sourcils et je lui appris que j'étais venue pour m'installer ici. Il sourit à son tour et me proposa de venir vivre avec lui.

J'ai rougi avant de balbutier que cela était peut-être encore un peu trop tôt pour que nous vivions ensemble. Le chef des absynthes se mit à faire la moue et je l'ai rassuré en lui disant que je voulais qu'on prenne notre temps et qu'on ne finisse pas parents aussi rapidement que le couple d'ombre.

Il en rougit un peu et m'embrassa passionnément, signe que notre couple durait pour toujours. Cela faisait près de quatre ans que je vivais dans ce monde, et enfin, je me sentais chez moi, près de ceux que j'aime. 

Juste pour une potionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant