Le Chat

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Après une journée de marche ardue sous un soleil torride dans le magnifique cirque de Mafate, je pus enfin me reposer. En entrant dans ce petit gîte miteux que mon maigre salaire me permettait, je découvris une vieille dame (qui devait sûrement avoir le même âge que le bâtiment) entourée d'une dizaine de chats. Je remarquai en particulier un de ces petits félins qui avait des yeux étrangement ressemblant à ceux de cette femme. Mais je fis abstraction de cette coïncidence car j'avais décidé de prendre du bon temps rapport à la semaine éprouvante que je vivais en temps que maçon.
Les murs de ma chambre étaient recouverts de toiles d'araignées et il me sembla apercevoir des rats qui passaient sous le plancher. Une odeur d'urine flottait dans l'air sûrement à cause de ces maudits chats. Le matelas était rongé et les draps déchirés ; je me croyais de retour chez ma mère, ce qui m'emplit de tristesse car elle était partie en même temps que mon père quelque mois auparavant. Et dans le coin de cette pièce, je vis sur un coussin qui était dans le même état que la chambre, ce chat perturbant.
J'eus du mal à m'endormir à cause de cet animal qui se frottait contre moi et qui miaulait comme s'il voulait me parler. Mais une fois plongé dans mes songes, j'entendis quelque chose tomber dans un épouvantable vacarme. Je crus me réveiller et voir la vieille dame ; mais en regardant bien je m'aperçus​ qu'il s'agissait du félin. D'un petit miaulements mélodieux, il me fit comprendre qu'il fallait que je le suive. Une fois résolu à me lever, je me rendis compte que j'étais déjà debout et que la pièce dans laquelle je m'étais couché n'était pas la même. J'étais en fait dans ma chambre d'enfant. On toqua à la porte et une jeune femme que je connaissais bien entra ; c'était ma mère. Je me jetai dans ses bras et nous parlâmes de tout et de rien durant de longues heures sous le regard malicieux du chat. Au bout d'un certain temps, le chat poussa des cris perçants, et ma mère s'affola. Elle me serra contre elle et disparut. La scène devint toute trouble mais je pus percevoir les yeux du chat, alors je lui demandai si tout ce qui s'était passé était réel ou alors si ça ne s'était pas déroulé dans ma tête. Sa réponse, des plus déconcertante fut celle-ci : "bien sur que ça s'est passé dans ta tête. Pourquoi ça ne signifierait pas que ce n'est pas réel ?".

20/20 aux contrôles de français, écriture en commun avec ma Louloute. J'espère que ça vous a plu, votez et commenté ça fait plaisir. Bisous 😘

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