4 - "Je t'aime"

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Fred :

- Encore vous ?! Mais qu'avez-vous donc fait à ce pauvre enfant ?

Cela fait une heure que Ron est sous la forme d'un canard géant, tout Poudlard doit être au courant maintenant. Madame Pomfresh essaye tant bien que mal de trouver un quelconque remède ou sortilège pour lui faire retrouver sa forme originelle. Je la vois trifouiller un vieux bouquin épais et je regarde George, toujours aussi hilare devant Ron.

- Coin, coin.

On éclate de rire, un rire interrompu par le regard haineux de Madame Pomfresh. Elle se lève subitement et ouvre un des tiroirs d'une commode brune extra-large. Elle en sort une liqueur brune et la porte au bec de Ron. En quelques secondes, il redevient lui-même et laisse échapper un hoquêtement.

- Tu restes d'avoir le hoquet pendant quelques heures par contre.

Ron se tourne vers nous, le regard destructeur, puis il hoquète, ce qui lui fait perdre toute crédibilité. Nous nous dirigeons avec lui vers la Grande Salle - nous sommes en retard pour le dîner.

- Ne me faites plus jamais ça les gars, sinon je vais le dire à maman.
- Ouuuuh, le vilain petit canard.

Il s'avance vers Harry et Hermione, hué par la table des Serpentards qui lancent des "coin-coin" à tout-va.
Je décide de m'éloigner un peu d'Hermione, sûrement pour la laisser seule réfléchir quelques temps à ce que je lui ai avoué.
J'aimerai beaucoup m'asseoir avec elle, écouter ses speechs (néanmoins constructifs et pleins de sens) entendre sa jolie voix mélodieuse et sarcastique.
Je m'installe avec George et d'autres personnes de mon année, et je me rend compte que personne n'est à côté de là où se trouve Hermione, ni de moi. Un grand vide nous sépare. Elle tourne la tête vers moi, elle sourit faiblement et elle rougit à la vue de mon clin d'œil.
Je me tourne vers George, et je remarque que tout mon groupe me fixe. Je suis entre la gêne et l'hilarité : ont-ils vus que je flirtais avec Hermione ? Ils rigolent brièvement et reprennent leurs commérages habituels, sans me prêter attention.
Je plonge en-dessous de la table pour aller de l'autre-côté : c'est plus rapide que de faire le tour.

- Aïe Fred, c'était mon pied ! Mais qu'est-ce que tu fous ?

Je me lève - en me cognant contre le banc que j'ai pourtant essayé d'éviter - sans aucun succès : toute la table rigole à mon cri de douleur.
Je m'approche de Harry et je me rend compte que Hermione est toujours aussi rouge et Ron toujours aussi furieux. Je me penche vers Harry.

"Puis-je m'entretenir avec toi en privé ?"
"Maintenant ?"
"Quand tu veux."

Il se lève, troublé et me suit au fond de la Grande Salle.

- Fred, j'ai l'impression que tout le monde nous regardent.
- On s'en fout de ça, c'est à propos d'Hermione.
- Fred, tes regards débordant d'amour et d'attention sont remarqués. Je sais que tu apprécies beaucoup Hermione. - Ron est furieux.
- Plus que ça même, il a envie de te tuer. Je pense qu'il a des sentiments pour Hermione.
- Ok... Hum.

J'entends des chuchotements à propos de nous, venant des quatre tables.
Je me tourne vers la Grande Salle, le regard noir pour faire comprendre aux personnes la constituant de ne pas nous déranger.
Fred qui regarde aussi mal lui d'habitude si enjoué ? Leur conversation doit vraiment être très sérieuse.

- Depuis quelques temps j'aime bien Hermione, et je te le dit parce-que c'est impossible de me confier à Ron, et si j'en parle à George il va s'en mêler et faire fuir Hermione. Même si je crois qu'il vient de le remarquer...
- Oui, ton clin d'œil n'était vraiment pas discret.

Je soupire et je me frotte les yeux, mon corps étant de plus en plus envahi par la fatigue.

- Ok je dois faire vite là... En gros, je te demande de ne rien dire à Ron, surtout pas à Hermione ni à quiconque. Je ne veux pas que tu t'en mêle, je voulais juste être franc avec toi. Et si Hermione va mal, je veux être le premier au courant. Tu m'envoies Hedwige et j'arrive. Maintenant... Je dois y aller...

Je cours hors de la Grande Salle, j'emprunte les escaliers avec difficulté et je me rue dans la Salle Commune, vide à cette heure-là. Puis même avant de réussir d'atteindre les escaliers de mon dortoir, je me sens vaciller.

Hermione :

- C'était quoi ça, Harry ?

Ron hurle presque et tape du poing sur la table. Je remarque qu'il n'a plus le hoquet.

- Ron tu peux te calmer ? Fred me demandait juste si je pouvais lui faire de la pub pour ses farces-et-attrapes pour les gens de notre année.
- Harry, pourquoi Fred est parti en courant ?

Il me regarde pour la première fois.

- Je crois qu'il n'était pas très bien. Tu as vu ses cernes ? C'est la première fois que je vois Fred dans un état pareil. Je sais qu'il est à fond dans son projet avec George, mais quand même...

Je tourne la tête vers George, qui se trouve un peu plus loin que moi. Il semble souriant et en forme.

- George est bien pourtant.
- Je sais pas alors Hermione, je pense qu'il est tracassé par quelque chose...
- Ou quelqu'un.

Ron brise la glace et pour moi c'est de trop, je tape du poing sur la table et je hurle.

- Tu commences à sérieusement me taper sur les nerfs avec tes réflexions, tes insinuations et ta mauvaise humeur ! Reste loin de moi.

Je me dirige vers la porte de la Grande Salle et je cours dans les escaliers, voulant briser le plus de proximité avec Ron et Harry. Je veux être seule.
Je ne peux pas m'empêcher de pleurer en rentrant dans la Grande Salle.

- Fred ?!

Il est allongé par terre, vers les escaliers menant à nos dortoirs. Apparemment il a tenté d'y aller, sans succès. Je m'approche de lui, il est inconscient. La peur m'envahit.

- Fred...

Je prends sa tête entre mes mains. Il a l'air d'un ange endormi - un ange épuisé moralement et physiquement.
J'essaye de le hisser pour l'amener vers les dortoirs : il fait deux fois ma taille, c'est impossible.
Je le sens gémir et se réveiller tout doucement.

- Hermione ?

Il se lève subitement et s'approche des escaliers.

- Je suis désolé pour ça, je suis tellement fatigué je...

Il se tient contre le mur, décoiffé et haletant. Je m'approche de lui et je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser.
Il m'étreinte et me rend mon baiser, je n'avais jamais été embrassé comme ça. Je n'avais jamais été embrassé tout court dans ma vie.
La porte de la Salle Commune s'ouvre et il me chuchote à l'oreille quelque chose avant de monter les escaliers pour rejoindre son dortoir.

"Je t'aime Hermione"

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Salut à tous, merci beaucoup de me lire et de noter la fanfic ça me fait trop plaisir ! N'oubliez pas, je suis open-bar niveau suggestion. Merci de votre support ! ❤




Fred x Hermione [FREMIONE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant