Merci, coach

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Je me souviens encore.

C'était le premier entraînement de korfbal que j'ai vu.

J'étais sur les gradins, je regardais le déroulement. Je n'osais pas jouer avec eux tout de suite.

Ils avaient l'air d'une équipe soudée et j'avais peur de ne pas arriver à traverser cette soudure déjà formée. J'avais peur que, comme à chaque fois, je sois la femme invisible, celle qui n'est là que quand on est obligé de lui faire une passe. Même si je me sentais démarquée, forte, j'avais peur qu'on ne me fasse pas confiance.

Les coach étaient vraiment cool : un en particulier, faisait les échauffements et les exercices avec les joueurs. J'adore cet esprit.

A la fin, ce même coach est venu me voir.

- Alors, il t'a plu l'entraînement? Tu viens, la semaine prochaine?

J'ai rougis, évidemment, et je lui ai répondu dans une langue qu'il ne connaissait pas :

- Ben... Euh... je... oui... non... je sais... pas trop...

Il m'a regardé bizarrement, puis :

- Attends-moi, je reviens.

Je l'ai attendu. Et quand il est revenu, il m'a donné un ballon. Avec des polygones jaunes ou bleues. Mais il y avait plus de jaune quand même.

- C'est pour toi. Sois la bienvenue dans l'équipe!

J'ai écarquillé les yeux, puis je l'ai regardé.

- Hey, on t'attends pour l'entraînement adulte, là! lui a crié en souriant un autre déjà sur le terrain

- J'arrive, je finis un truc!

Il m'a sourit, a frappé deux fois le côté gauche de sa poitrine puis a brandi son poing vers moi en rejoignant ses amis :

- On compte sur toi!

Je l'ai regardé taper dans les mains de ses coéquipiers, demander le ballon, se démarquer...

Puis j'ai reporté mon attention sur le ballon. Et j'ai souris.

- La semaine prochaine, je vais m'entraîner.

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