Kaléidoscope

1 - Blanc : unité, équilibre, perfection

« Chéri, regarde comme elle est belle. »

La femme sur le lit d'hôpital irradiait de bonheur, son mari, à ses côtés, la regardait tendrement. La cause de son bonheur - leur bonheur - se tenait dans ses bras : un minuscule bébé blafard, tout juste sorti du ventre de sa mère. Il était recroquevillé et encore tout frippé de cette brusque sortie de ce qui avait été son environnement ; mais aux yeux de ses parents, c'était le plus bel enfant du monde.

Autour d'eux, tout était recouvert de blanc, que ce soit le sol et les quatre murs, le rebord de la fenêtre, la lampe, les pieds de la chaise... Rien n'échappait à cette couleur qui à ce qu'on disait, préservait l'équilibre.
Les jeunes parents assistèrent ensuite à un événement banal de la vie, mais qui là prenait tout son sens. Leur fille s'éveilla. Elle observa autour d'elle et se sentit apaisée par ce qu'elle voyait. Puis elle replongea dans les méandres du sommeil.

Enfin, l'homme se rapprocha de sa famille pour pouvoir la serrer dans ses bras. Ensemble ils représentaient l'unité.

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À chaque fois qu'elle évoquait le blanc, voilà à quoi Cristal pensait. Cette sensation de plénitude, d'unité, d'équilibre ; de perfection.