Chapitre VII

162 14 5
                                    

Bip-bip-bip

J'entends Kate râler puis éteindre le réveil. Quelques minutes plus tard, je me lève de mon lit et me dirige vers la salle de bain, me douche en vitesse et enfile mes vêtements. Je descends et prend mon petit-déjeuner en compagnie de Caitlyn, Mathew et mon père (ma mère se lève un peu plus tard que nous et commence le boulot à neuf heures). Une fois qu'on a fini, mon père nous emmène au lycée. Avant de conduire mon frère au collège.

Les cours sont, comme d'habitude, très ennuyeux, et lors de la pause dejeuner, Hayley et moi allons ensemble déjeuner à l'extérieur. On commence à manger en silence, avant qu'elle n'intervienne :

"Tu comptes porter quoi, samedi ?"

Je la regarde, prise de court. Je n'avais absolument pas réfléchis à ça.

"En général, Kate se fait un plaisir de me choisir la tenue, je cite, "la plus sexy et attirante qui soit".

Elle rit puis me décrit avec précision la robe qu'elle mettrait. Et je pense vraiment que si j'étais un mec, je tomberais raide dingue d'elle, rien qu'en la voyant la porter.

À la fin des cours, je rentrai seule à pied : Caitlyn finissait plus tard que moi. Je passai donc mon sac sur mon épaule droite, enfonçai mes écouteurs dans mes oreilles et me mis en route. En marchant, je prêtai attention à tout ce qui se passait autour de moi. Un couple qui se disputait en sortant du supermarché du quartier, Marcus assis sur un banc à ne rien faire, une jeune fille qui...

Attends, quoi ? Marcus assis sur un banc à ne rien faire ?

Poussée par une montée d'adrénaline soudaine, je me dirigeai vivement vers lui, m'assis près de lui et lançai :

"Je ne suis pas égoïste."

Il se retourna d'abord étonné. Puis son visage se détendit et il regagna son éternel sourire arrogant.

"D'accord."

D'accord ?

Je le regardai quelques secondes.

"Je veux dire, c'est pas comme si je détestait le fait qu'elle se rapproche de Lucas. S'ils s'aiment bien, alors tant mieux pour eux. Je ne vais pas non plus le leur interdire. C'est juste que ça me dérange un peu.Mais pas beaucoup. Mais je t'assure que je ne suis pas égoïste. Pas du tout. Je..."

Catherine, arrêtes de parler !

"C'est bon, Caty, c'est pas grave. Ça me dérange tout autant que toi. Faut juste laisser passer et admettre son égoïsme.

-Je ne suis pas égoïste ! Et ne m'appelle pas Caty !"

Il avait le dont de me mettre hors de moi. Le pire était qu'il le faisait exprès. Je le détestait.

"Comme tu voudras, rigola-t-il."

Je ne répondis pas. Pendant quelques secondes je restai assise près de lui et l'observai. Il regardait devant lui. Suivant des yeux chaque passant. Il était si concentré qu'on aurait dit qu'il visionnait un film. Je me demandai qu'est-ce qu'il y avait de si intéressant à regarder des étrangers.
Au bout d'un moment, je finis par me lever pour reprendre mon chemin.

"Qu'est-ce que tu fais ?, m'intrepella Marcus.

-Bah, je pars.

-Où ?

-Chez moi.

-Pourquoi ?

0-Parce que je dois rentrer chez moi, l'informai-je en riant."

Il me scruta quelques instants. Je voyais sur son visage qu'il réfléchissait à quelque chose.
J'aurais pu, en réalité, me retourner et partir à ce moment-là. Mais Dieu sais pourquoi j'attendais une réponse.

"Tu veux remettre la petite balade en moto ?"

J'écarquillai les yeux. Il me demandait de me raccompagner chez moi ? En moto ? Encore ? J'étais tentée de dire oui, mais je ne le fis pas.

"Je pense que je peux m'en sortir, cette fois-ci. Je ne vais pas prendre de taxi donc je pense, j'espère, que je ne me ferait pas violer. Ni kidnapper. Et un peu de marche ne fait de mal à personne, non ? Mais merci quand même. Au revoir !"

Je me retournai et marchai à grande allure pour éviter que je ne change d'avis.

Sous le porche de la maison, je sortai mon trousseau de clés de mon sac et déverrouillai la porte.

"Mais où est-ce que tu étais ?, cria ma mère.

-Désolée, maman, j'ai trouvé une amie en chemin et je me suis arrêtée pour lui parler."

Oui, une amie. Ce n'est pas que mes parents ne veulent pas que je traîne avec des garçons. Au contraire, ma mère me demande souvent, très souvent, si j'ai un petit copain. Et elle nous répète sans cesse la traditionnelle chanson de tous les parents et adultes sur terre : "n'oubliez pas d'être toujours protégées, les filles et blablabla...". Mais je n'étais jamais à l'aise en parlant de garçons avec ma mère  (comme tout le monde je suppose).

"Tu aurais pu appeler, au moins !

-Je me suis dit que c'était pas la peine, je suis en retard d'à peine... ( je regardai ma montre) sept minutes.

-Même si ça avait été deux minutes, j'aurais préféré que tu m'appelle.

-Ok, soupirai-je."

Je montai en vitesse dans ma chambre, grimpait l'échelle qui menait à mon lit et m'allongeai dessus.
Une question me trotait dans la tête : aurais-je du accepter la proposition de Marcus, et monter sur sa moto ?

_____________________________________

Hey !

Voici le chapitre 7, j'espère que vous l'apprécierez.

💖💖

LovebirdsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant