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IV

Beverly Marsh, qui était à la retraite depuis quelques années, continuait doucement et paisiblement sa vie sous le soleil chaud de la Floride.
Elle ne s'était pas remariée depuis Tom Rogan. Sa seule ambition après son ex-mari, c'était de finir sa vie seul avec ses animaux de compagnie.
Sa maison était située près de l'eau, comme elle en avait toujours désiré.
Beverly passait ses journées à lire des romans, surtout ceux de Bill Denbroug. Elle se souvenait toujours de lui mais juste en tant qu'ami d'enfance et écrivain.
Après d'être revenu de Derry la dernière fois qu'elle y avait mis les pieds là-bas, elle avait continué sa carrière de styliste jusqu'à quelle aient eu ses cinquante ans où elle s'était dit qu'elle voulait finir sa vie seule en Floride.
Elle reçut un coup de téléphone alors qu'elle était paisiblement entrain lire son bouquin. Le téléphone était juste à côté d'elle, une amie avec qui elle correspondait depuis désormais trois ans l'appelé quasiment tous les jours. Elle l'avait rencontrée lors d'un séjour à New York. Elle y était allée pour voir un cousin qui était malade, son amie était sa voisine, elle venait s'occuper de lui tous les jours. Depuis Beverly et Rebecca Jones étaient devenues de très grandes amies.
Message In A Bottle de Police retentissait sur son téléphone, quand elle vu le numéro elle ne savait pas d'où il pouvait venir. Elle répondit.
- Allo ?
- Beverly Marsh ?
- C'est bien moi, oui. Vous êtes ?
- Mike Hanlon.
- Oh mon Dieu Mike Hanlon !! Comme je suis contente ! Tu ne peux pas savoir à quel point bon Dieu ! Tu vas bien ?
- Non Bev... Ça est revenu.
- Comment ?
- Ça est revenu, je l'ai vu à la bibliothèque de Derry.
Pendant un court instant qui pour Beverly paraissait duré une éternité, elle se remémora le souvenir du lavabo, cette voix qu'il l'appelait dans le trou et tout le sang qui en était sorti.
- Bev, tu es là ? Reprit Mike.
- Oui, excuses-moi Mikey. Mais tu es sûr de ce que tu me dis là ?
- Sûr et certains. Il m'a même parlé, il m'a dit qu'il ferait de plus gros dégât.
- Et tu comptes faire quoi ? Ne me dit pas que tu vas aller re faire le gamin que tu étais à douze ans pour re essayer de tuer quelque chose que tu es le seul à pouvoir voir ? Tu es beaucoup trop vieux Mikey.
- Je sais Bev, mais je ne peux laisser un tel drame se reproduire de nouveau, il faut que toute la bande restante du club revienne à Derry, j'ai déjà appelé Bill, il m'a dit qu'il arrivait.
- Mais cela va vous mener à quoi ? Vous allez risquer votre vie pour ça c'est ça ?!
- S'il le faut, je laisserai ma vie pour pouvoir en sauver tellement pleins.
- C'est très courageux ce que tu viens de dire Mikey, mais je ne pourrais pas revenir à Derry, je suis désolé. J'ai une belle vie ici en Floride, je n'ai pas envie de m'amuser à chasser un monstre et encore moins à l'âge que j'ai, j'espère que tu comprendras.
- Je t'en prie de très bien y réfléchir Bev, c'est peut-être la dernière occasion de se débarrasser de Ça.
- Je vais y réfléchir Mike mais ne te fais pas de faux espoirs, je te rappellerai pour te demander des nouvelles.
-D'accord, je te le redis mais réfléchis bien, la vie de tous pleins de gosses à Derry sont en jeu.
- Je sais Mikey, à bientôt.
- À bientôt Bev.

Beverly raccrocha la première, pour elle c'était clair dans sa tête, elle ne remettrait pas les pieds à Derry, elle estimait que ce n'était plus son âge et qu'il fallait faire avec.
« Mon Dieu la réaction que j'ai eue ! » Disait-elle à haute voix.
Elle se leva de sa chaise et partit en direction de sa salle de bain pour se passer de l'eau sur le visage.
Dans salle de bain, elle se regarda devant le miroir et se perdit totalement dans le temps.
Tous les souvenirs de l'époque quand elle était à Derry lui revenaient petit à petit.
Les violences que son père lui infligeait, Henry Bowers et sa bande, le club des perdants, Ça, les égouts, l'araignée.
Quand Beverly revenait à elle, son regard était tourné sur ce qu'il y avait derrière elle.
La baignoire qui était derrière elle, avait le rideau tiré. Bervely voyait une grande silhouette derrière. Elle ne bougeait pas.
Beverly la regarda pendant dix secondes avant d'enfin se décider de se retourné pour aller voir ce qu'il y avait dans la baignoire.
Elle s'approcha doucement de la baignoire et ouvrit le rideau brusquement.
Rien ne s'y trouvait, Beverly pensa directement à une ombre, quand elle refermait, l'ombre y était de nouveau.
C'était le soulagement directement dans sa tête, elle ne s'était pas faite de frayeur comme celle-ci depuis des années.
Elle reprit son calme mais en se retourna, le temps avait tourné soudain en accéléré qu'elle n'eut pas le temps de comprendre de ce qui se passait.
En une fraction de seconde, Beverly était suspendue dans les airs, c'était le clown qui la tenait.
Il lui dit avec une voix monstrueuse : « Alors comme ça la vieille pute désire revenir pour moi et me tuer ? N'as-tu pas conscience dans le danger que tu te mets sur jamais tu reviens à Derry ? »
Beverly n'arrivait pas à sortir un son de sa bouche, elle était trop effrayée. Elle regardait le clown dans ses yeux jaunes qui avait l'air d'avoir une emprise sur elle.
- Ne reviens jamais à Derry Beverly, tu es une méchante petite fille, ce n'était plus le clown qui lui parlait mais son père, je vais devoir te mètre une correction que tu n'oublieras jamais si tu reviens à Derry.
Après que le clown ait prononcé ses derniers mots il disparut en laissant tomber violemment Beverly au sol, la seule chose dont elle s'était souvenue c'était le rire qu'il avait laissé derrière lui. Ce rire stridant, et diabolique.