Nous avons tous un passé. Plus ou moins lourd en fonction de chacun. Nina par exemple, à un passé vraiment pesant. Elle a traversé des épreuves
que très peu de personnes n'a traversé. Maintenant elle prend sa vie en main, elle planifie tout, son...
Vendredi était arrivé plus vite que prévu. Je n'ai pas vraiment hâte d'aller à ce rendez-vous avec cet homme mais pour en savoir plus sur la personne qu'est Jason Ladjer je dois faire des sacrifices et son meilleur ami et agent en est un. Je suis dans mon bain depuis plus d'une heure maintenant et je ne suis toujours pas relaxée ce qui m'agace foncièrement. Je sors du bain vu que ça ne sert à rien d'y rester plus longtemps, j'ai beaucoup trop de choses dans la tête pour pouvoir me la vider rien qu'une heure. J'enlève la buée qui se trouve sur le grand miroir de la porte close. Je m'observe, nue, vulnérable et ce que j'y vois me satisfait. J'y vois un corps athlétique que je m'efforce de maintenir en allant courir tout les jours sans expression. Je me scanne de la tête au pied et mon regard s'arrête sur mon abdomen où une cicatrice circule de mon nombril jusqu'à ma hanche gauche et des images de l'accident reviennent me serrer la gorge et me faire monter les larmes aux yeux. Je prends ma serviette moelleuse que j'enroule autour de mon corps ne supportant plus la vue de cette affreuse marque du passé. Tout ça c'est derrière moi, je dois me focaliser sur le moment et sur mon potentiel avenir en tant que journaliste.
Je sors de cette salle de bain embué et me dirige vers le dressing. Je choisis une tenue décontractée mais classe constituée d'un jean mom brut avec une chemise oversize et une paire d'escarpins noirs classique mais qui passent toujours avec tout.
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Je me positionne devant le miroir et, satisfaite de ce que je vois, décide de passer au maquillage. Encore une fois je fais un maquillage léger, un trait d'eyelineur, du mascara et du gloss sur mes lèvres. De toute façon je n'ai pas besoin d'en faire trop, je me trouve très bien comme ça, au naturel.
Je regarde ma montre accrochée à poignet et panique légèrement il ne me restait plus que 10 minutes pour être au rendez-vous, en sachant qu'il me faut 5 minutes pour y être. Je prend mon sac à mains et sors de chez moi après avoir fermer à clé.
Je zigzague entre les rues bondées de New York avec calme et patience, il le faut bien sinon j'aurais perdu la tête il y a de cela longtemps. Enfin je vois la petite enseigne du bar Mashy's de l'Upper East Side. J'adore cette endroit, au premier abord on peut facilement se laisser penser que tout les bars sont chics et guindés dans l'Upper East Side, ce qui reste tout de même un peu vrai, mais pas celui ci. Cet endroit à été mon refuge quand j'avais le mal du pays et que je me surprenais à penser à rentrer dans l'Ohio. Mais voir les gens danser sur la piste les samedis soirs ou venir manger leurs petits déjeuner ici en 10 minutes chrono pour ne pas être en retard au travail mais garder le sourire malgré tout, c'est ça New York. L'orgie de musique et de danse la nuit et la simplicité et la rapidité le jour. J'adore cette ambiance de double vie que les gens mène, comme si le soir ils se libéraient tous des contraintes que sont la vie d'adulte. Ils redeviennent adolescents le temps d'un moment, court certes, mais extrêmement exaltant. Je vois AJ de loin, toujours aussi attirant, il m'attend en jean et basket avec un incontournable tee-shirt blanc. Il pianote sur son téléphone et m'a l'air assez concentré pour ne pas me remarquer. Je m'avance alors discrètement pour pouvoir le prendre par surprise. Je me poste devant lui et attend qu'il relève la tête. Quand ce moment arrive, je ne peux m'empêcher de rire lorsque je vois sa tête surprise et le mouvement de recul jusqu'à faire tomber son téléphone qui l'accompagne.
