réunion de famille, repas de Noël et révélation

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"Il faisait nuit depuis bientôt trois heures et nous avions à peine entamé l'entrée du repas de Noël : huîtres luisantes à l'aspect cependant peu ragoutant, dés de foie gras sur son lit de confit d'oignon, du saumon au citron vert et verrine au jambon et aux tomates confites. La suite du festin s'annonçait grandiose : dinde farcie au marrons, gratin de pomme de terre, petits légumes verts aux champignons. Et le dessert prévoyait d'être exceptionnel: bûches aux trois chocolats, marrons glacés, et orangettes au chocolat noir. Je m'étais vêtu de ma plus belle robe, en dentelle bleu marine qui faisait ressortir mes yeux clairs et j'avais tressé ma longue chevelure rousse dans mon dos. Les discussion des adultes étaient gaies, les débats animés, mais les dialogues longs et barbants. Malgré cela, j'aimais ce dîner. J'aimais cette ambiance. Après tout, on ne fête Noël qu'une fois par an.

Les plus jeunes -soit ma cousine Marielle, sept ans et mon petit frère Julien neuf ans- sortaient au moins trois fois pendant le repas pour aller s'amuser dans le salon d'à côté. J'avais passé cette étape de ma vie. A dix-sept ans, on ne quitte plus la table pour aller jouer au Monopoly ou aux petits chevaux. Je poussai un soupir de nostalgie en repensant à cette période de ma vie. Ou la politique était un problème que je pouvais encore ignorer, le travail un simple passe-temps amusant, et les rendez vous de famille un joyeux moments où je pouvais retrouver mes cousins et rire avec eux. Désormais, je me devais de rester à table, et participer le plus activement possible aux discussions des « grands ». Je soupirai une seconde fois plus fort pour montrer mon ennui, ce que seul mon cousin d'un an de moins, Maxime, remarqua. Il m'adressa un large sourire et enfourna dans sa bouche un toast au saumon. Il l'engloutit comme une noisette. Je lui jetai un regard amusé et il tourna la tête vers les adultes. Les yeux plissés dans une expression de concentration extrême, il hochait la tête comme pour confirmer un dit. J'explosai de rire et tout les doyens se tournèrent vers moi. Un silence suivit mon éclat de rire.

« Qu'est ce qu'il y a ? questionna mon grand-père maternel chez qui nous étions.

-Non rien papie, ais je souris en jetant un regard noir à mon cousin qui m'avait désormais mis au centre de l'attention.

-Au fait, fit ma mère, vous saviez que Romane a été sélectionnée pour les championnats de France d'escalade cette année ?

-Maman...fis je en rougissant, les yeux baissé vers mon assiette toujours vide, qui criait famine chez la casserole sa voisine. Pas la peine d'en faire tout un plat. Je n'étais que la dernière qualifiée.

-Qu'elle est modeste, sourit ma mère. Nous sommes très fière d'elle en tout cas.

-Mon fils lui est devenu vice champion de kung-fu de la région, répliqua ma tante Salomé.

-Hoho ! Réagit mon cousin. Ce n'est pas un concours du meilleur enfant !

-Peut être mais je ne classe pas le kung-fu dans un sport comment dire...rétorqua ma mère comme si les paroles de Maxime n'avait été que du vent. Dans un sport éprouvant physiquement, voilà c'est ce que je voulais dire.

-Pardon ? Firent en chœur mon cousin et Salomé.

Ma mère tendis les mains comme pour apaiser la colère de sa sœur.

-Ne le prenez pas mal mais tout ces mouvement en l'air, en bas, certes c'est un peu cardio mais bon...fit elle en mimant des gestes maladroit un peu partout avec ses bras. C'est comme tout les sports de combat au fond.

-Alors là je t'arrête tout de suite Flora, stoppa mon père, ceinture noire de karaté, deuxième dan. Les sports de combats sont très « éprouvant physiquement ». Nous suivons des entraînements physiques très intense pour atteindre ce niveaux. Alors excuse toi s'il te plaît.

Avis de tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant