Disputes, pleurs et retrouvailles

41 3 4
                                    

"Je m'étais réfugié dans les Chibottes que nous avions construits huit ans plus tôt et qui était toujours debout. C'était de solide battisses faite d'énormes pierres empilées les unes sur les autres. Le toit fait de branchages et de mousses regorgeaient d'araignées et de bestioles en tout genre. Nous en avions fabriqué trois. Deux carrées, une ronde. Celle ci, nous l'appelions la chapelle car elle était au centre de la ville que nous avions délimité par des rochers. C'était les frontières de la ville. Nous avions même construit un muret qui nous servait à nous protéger des pommes de pins que nous lançaient nos parents. Et les cabanes était notre QG. Chacun avait la sienne. Notre famille la carré au toit plat, et nos cousins celle au toit en tipi. Ces Chibottes se trouvaient dans la forêt adjacente à la maison, à une demi heure de route.

J'avais besoin d'être seule, c'était chose faite, désormais j'avais besoin de réfléchir sur ma situation. En levant un regard au plafond plat, j'aperçus malgré l'obscurité une feuille blanche plastifié accroché à un fil par un pince à linge. Je la décrochais et eu un larmoiement en la voyant. C'était la légende que Maxime et moi avions inventé pour la ville. En résumé, cela racontait la malédiction qui s'était abattu sur un village, qui finit engloutis dans la forêt. C'était l'histoire de nos Chibottes. La feuille était toujours intact, sous sa couverture de plastique. Nous avions agrémenté notre texte d'images de fée et de créatures imaginaires. Maxime... Comment n'avait il pu rien me dire ? Depuis combien de temps savait il ? Et mes parents ? Quand avaient ils prévu de m'annoncer que j'étais adopté ? J'enfouis mon visage larmoyant dans mes mains quant tout à coup une idée me traversa l'esprit. Je relevai la tête et me questionnai alors sur l'origine de Léna et Julien. Avaient ils été adoptés eux aussi ? Quant à moi, qui étaient mes vrais parent ? Pourquoi n'avais je pas de souvenirs d'eux ? Étais je trop petite pour m'en souvenir. Plongée dans mes pensées emmêlées comme un buisson de ronces et floues comme une brume de brouillard, je ne vis pas une silhouette s'approcher de moi. Et lorsqu'elle me toucha le bras, je hurlai.

« Calme toi ce n'est que moi ! Dit Maxime.

-T'es fou ou quoi ? Me suis je énervé. Et dégage de là j'ai pas envie de te voir ! Crachai je en lâchant toute la haine que j'avais envers mes parents ! Espèce de salop ! Depuis combien de temps tu le sais ?

-Depuis...depuis l'an dernier. Fit il honteux en tentant d'éviter mon regard. C'était un accident. Il faisait tard, et j'étais censé dormir. Mais j'avais soif alors je suis descendu me chercher un verre d'eau quand je suis tombé sur mes parents qui en parlaient. Ils m'ont fait jurer de ne rien révéler jusqu'à tes dix-huit ans. L'age où tes parents avaient décidé de t'en parler.

-Ce ne sont pas mes parents, ais je sifflé entre mes dents avec toute le dégoût possible. Mes vrais parents m'ont abandonné où bien sont morts. Je n'ai pas de famille.

-Ne dis pas ça, je t'en prie. Tu as déjà oublié tout ce que nous avons vécu ensemble ? Les parties endiablées de loup touche touche ou de monopoly quand on était petit ? Les films d'animation qu'on a tourné avec tes playmobils ? Je ne te parle même pas du duos piano-guitare qu'on a joué pour l'anniv de papy. Tu fais partie de la famille au même titre que moi ! Une famille ce n'est pas seulement un ensemble de personne ayant les même gènes ou le même ADN ou je ne sais quoi d'autre ! Ce n'est pas seulement plusieurs personnes vivant sous le même toit ! C'est un groupe de personne partageant des rêves, des objectifs. C'est un lieu ou l'on peut aussi partager des passions ! Des disputes aussi, mais des réconciliations. Je crois d'ailleurs qu'on a largement dépassé la moyenne de disputes pour l'année, rigola-t-il. Ce sont des gens qui éprouvent de l'amour l'un pour l'autre.

Puis il se tut.

-Ça y est tu as terminé ta tirade ? Je peux placer un mot ? Une famille pour moi c'est un lieu de confiance ou règne la foi en l'autre. J'ai perdu toute espérance en la mienne. Du moins en ce que je croyais être la mienne. Je n'étais en fait qu'avec des menteurs, des traîtres ! Et je n'éprouve pas l'once d'une ombre d'amour pour ces « personnes ». CES GENS NE SONT PAS MA FAMILLE !
Puis une question me revint à l'esprit :

Avis de tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant