Les deux loups

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-Grand-mère raconte nous encore l'histoire des deux loups! S'il te plaît, s'il te plaît!
Ma vieille amie ricana en voyant l'enthousiasme de son petit fils, la joie de sa petite fille et la curiosité dans les yeux de ma fille. En très bonne conteuse elle s'assit et regarda les enfants, le regard plein de douceur. Elle attacha ses longs cheveux poivre et sel puis invita les enfants à s'approcher. Fous de joie les enfants s'assirent autour de mon amie, près du feu, tous trois impatients.
"C'est l'histoire d'un enfant qui, comme tous les enfants, joue, rêve et se pose beaucoup de bonnes questions.
Un jour, il va voir son grand-père considéré comme le vieux sage du village.
Il lui demande « Dis-moi, Grand Père, qu'est-ce qu'un Homme ? »
Alors son grand-père, avec ses mots, l'emmène en voyage. Il lui parle de territoires immenses, connus et inconnus, des loups qu'on y trouve.
Il lui raconte le loup noir, sombre, manipulateur, envieux, colérique, hargneux et menaçant, qui hurle la nuit, se cache, se bat avec les uns et dévore les autres, terrifie, domine par la peur et tue.
Il lui raconte aussi le loup blanc, accueillant, équitable, joyeux, solidaire et fraternel. Pacifique, lucide, il protège les siens et soutient les autres, attentif, généreux et confiant.
Puis il lui dit : « Tu vois, l'Homme a ces deux loups en lui. Chacun de nous abrite en lui un loup noir et un loup blanc qui ne cessent de s'affronter. »
L'enfant réfléchit et lui demande :  » ... et c'est lequel qui gagne ? »
Alors, le vieux lui répond doucement :
« Celui qui gagne, ...... c'est celui que tu nourris. » Ces deux loups peuvent cohabiter en un seul être, mais cet être dois savoir les contrôler. Dominer le loup noir et se laisser conseiller par le loup blanc. Seuls les plus fort et les plus courageux y arrivent.

-Mais grand-mère, papa est un loup gris et maman une louve blanche. Pourquoi papa est gris et pas blanc?

-Éric fiston, la couleur extérieure du loup ne compte pas c'est à l'intérieur que cela se déroule. L'apparence ne fait pas l'être mon chéri. Bon allez vous coucher tous les trois! Il se fait tard et vous deux mes fouines vos parents vont vous chercher.

Éric et sa sœur, Érika partirent en courant jusqu'à leur maison, tous deux riant. Ma fille se leva et nous adressa un "bonsoir" poli puis alla se coucher dans le tepee de ma vieille amie.

-Ta fille sera une femme responsable et respectée.
-Je n'en doute pas. répondis-je
-Elena, as-tu les herbes guérissantes que je t'ai demandé?
-Bien sur Aiyana.
Je les pris de mon sac et les lui tendit. La femme de leur chef était gravement malade, une blessure infligée par un ours grognon. Cela faisait déjà deux pleines lune qu'elle allait mal. La mort était à sa porte.

-Merci. Aller suit moi nous allons voir Taïga.

-Vas-y en premier Aiyana. Je vais voir ma fille une minute pour l'avertir.
J'entrai dans le tepee et aperçu ma Frédérique. Je me suis assise sur le coin de son lit bas et lui flatta ses longs cheveux rouges flames. Elle ouvrit un œil et je perçu ce magnifique yeux marron clair cernés de bruns chocolat.

-Je vais être chez le chef pour guérir sa femme. Ne me cherche pas. Je t'aime.

-Je vous aimes aussi maman.

J'embrassai son front et quittai le tepee.

En me dirigeant vers la hutte du chef je pu percevoir la mort rôdant. Un des désavantages de mon métier était mon don pour percevoir les futurs morts ou la maladie. Macabre vous direz, non, ce n'est pas étonnant venant de la fille de Satan. J'avais déjà sauvé en percevant la maladie, mais jamais avec la mort. Personne ne peux s'en sortir.

J'entrai dans la hutte, le visage déchiré de tristesse. Cette femme quittait son mari et ses enfants trop tôt. Les enfants du couple dominant avaient l'âge de ma fille et je n'imaginais pas la douleur qu'éprouvait cette femme d'abandonner ses louveteaux.

-Aiyana, ne fait pas cette potion. Ça n'est pas nécessaire. Personne n'échappe à la mort. Je peux essayer Taïga, mais cela ne garde les patients en vie que quelques jours. Au stade où toi tu en es, je ne te donnerais pas plus de 24 heures. C'est toi qui décide, veux tu que tes enfants et ton mari te voient souffrir encore où tu veux être libérée de cette douleur dans une heure ou deux?

Elle fondit en larmes.

-Ne faite pas la potion. J'en ai assez de souffrir et de faire souffrir les autres.

Comme je l'avais prédis, l'heure suivante fut sa dernière. Son mari, le chef, sorti annoncer la triste vérité sur la mort de la louve Taïga.  J'avais le cœur fendu. Son fils restais fort parce que c'est ce qu'on lui avait appris. Le chef me demanda s'il pouvait rester seul ce soir là, nous amenions ses enfants au tepee de Aiyana. Tous deux tombèrent de fatigue et d'épuisement. Aiyana et moi méditions chacune de notre côté. Nous imaginions ce que cela aurait été de mourir et d'abandonner nos enfants aussi jeunes.

Le lendemain matin nous partions moi et Frédérique, nous étions que des invitées après tout.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 10, 2017 ⏰

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