Les Liens Du Coeur

⭐Chapitre 1 : "Veux-tu m'épouser?"

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16 octobre 2016, début de soirée

⭐Guillaume⭐

C'était un des jours que j'attendais le plus. Je dirais même que c'est l'un des jours les plus importants de ma vie. Cette idée de demander Anna en mariage avait germée dans mon esprit au mois d'août. Un soir, quand nous nous étions promené sur la plage au clair de lune en amoureux, je m'étais rendu compte que notre mariage était une évidence. Cela faisait cinq ans et demi que j'étais tombé sous son charme, et que j'étais heureux de partager ma vie avec elle. J'étais éperdument amoureux d'elle, j'étais même fasciné par la personne qu'elle était. Comme dans un conte de fée, Anna ressemblait à l'idée qu'on se faisait de la femme parfaite, une fille brillante, belle, drôle, gentille, et avec une joie de vivre qui ferait craquer n'importe quel homme. Mais c'était sur moi qu'elle avait jeté son dévolu. J'ai réfléchi pendant presque deux mois à la façon dont j'allais la demander en mariage, c'était tellement important pour moi de faire cela bien. Je voulais qu'elle s'en souvienne, et le lieu s'était imposé à moi : les bords de Seine, sur l'île de la Citée. Nous adorions ce lieu et son authenticité, et c'était surtout ici que nous avions mangé ensemble au restaurant pour la première fois. J'avais caché dans la poche de ma veste une bague, achetée avec l'aide de mon meilleur ami qui s'était marié l'été dernier, Étienne. Malgré l'appréhension que je sentais monter progressivement en moi, je ne pouvais plus attendre. Je voulais qu'elle devienne enfin mon épouse, afin de concrétiser notre amour.

J'avais dit à Anna que nous allions au restaurant, et elle s'était habillée divinement bien. Elle était particulièrement resplendissante avec sa petite robe noire en dentelle et sa veste beige. Elle avait attaché ses longs cheveux châtains en un chignon bouclé sur sa nuque, et des petits diamants brillaient à ses oreilles. ​
Il faisait encore bon en ce mois d'octobre, et le soleil commençait doucement à décliner dans le ciel de Paris. Il y avait toujours de nombreux promeneurs et touristes autour de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Nous marchions main dans la main, et Anna qui adorait cet arrondissement de Paris était rayonnante et souriait de toute ses dents.

-Oh là là, j'aime tellement cette ville...
-Je sais chérie, c'est pour ça que je t'emmène ici.
-Tu te souviens de notre premier restaurant? C'était dans une petite rue proche de là.
-Oui, c'est vrai, répondis-je en souriant. Ah tiens, c'est ici que je voulais qu'on aille manger.

Je m'arrêtai soudainement devant un petit restaurant gastronomique à l'écart de la foule et de la frénésie de cette ville. Après avoir regardé la façade couvert de lierre, Anna me regarda et murmura "C'est super joli comme endroit, je connaissais pas! Je crois que tu as bien choisi", et elle lâcha un charmant petit rire.

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⭐Anna⭐

Nous venions de finir de manger, ça avait été délicieux. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas fait un petit restaurant en amoureux sur Paris, et celui-ci avait été vraiment génial. Guillaume m'avait fait rire pendant tout le repas en commentant les plats qu'on nous servait, comme s'il s'y connaissait bien en cuisine. Il était adorable.
Je finissais mon verre de rosé, et Guillaume était parti régler l'addition. Quand il revint, il souriait jusqu'aux oreilles, et avait les joues rosies. Sans chercher à comprendre pourquoi, je me levai à mon tour en attrapant ma veste sur le dossier de ma chaise et mon sac à main.
Quand nous sommes sorti dans la rue, il me prit la main et demanda :

-Alors, t'en as pensé quoi de ce petit resto? Plutôt sympa, non?
-C'était délicieux, mais tu as fait le guignol pendant tout le repas! m'exclamai-je en lui donnant une petite tape sur l'épaule.
-Peut-être, mais je t'ai bien fait rire.

Il se retourna brusquement vers moi, son regard était désormais planté dans le mien, et ses yeux pétillaient. Sans que je m'y attende, il me prit le visage entre ses mains et m'embrassa tendrement.
Quand il se recula, je lui caressai la joue délicatement. Elle était fraîchement rasé, mais aussi douce et chaude comme celle d'un nouveau né.

-Je t'aime mon cœur, murmura-t-il dans un souffle.
-Mais moi aussi, chéri.

Nous avions ensuite marché main dans la main, en pleine discussion sur nos lieux préférés dans Paris. Je ne m'étais même pas rendue compte que nous étions arrivés sur les bords de Seine. Quelques bateaux-mouches passaient lentement, et les lumières des bâtiments éclairaient désormais la ville et se reflétaient à la surface de l'eau. Le arbres projetaient une ombre sur l'eau qui semblait comme danser à la surface. Un petit air frai était apparu, me caressant mes joues et faisant voleter quelques mèches de mes cheveux autour de mon visage. Cette petite balade nocturne avec mon chéri était juste splendide.

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⭐Guillaume⭐

Nous avions marché pendant un quart d'heure sur les bords de l'île de la Citée. Anna était aux anges. J'étais convaincu que c'était le meilleur moment pour lui demander, l'endroit était idéal. Je sentais mon coeur palpiter dans ma poitrine, et mon sang cognait contre mes tempes. Mes joues devaient être toutes roses depuis tout à l'heure, car je commençais à avoir un peu chaud. Plus le moment arrivait, et plus j'appréhendais. Bien que je ne doutais pas de sa réponse, c'était un moment particulièrement stressant, surtout qu'il y avait un peu de monde autour. Mais il fallait que je me lance, c'était le bon moment.

-Eh, Guillaume, un jour on pourrait aller faire du bateau-mouche avec la petite, non?
-C'est vrai, je pense que ça lui plairait, peut-être qu'elle aimerait Paris autant que sa mère, répondis-je en lui souriant, mais mon sourire était crispé.
-Peut-être oui.

Alors qu'Anna marchait toujours, je m'arrêtai brusquement en la retenant par le bras.

-Attends, dis-je d'une voix qui se voulait sensuelle.
-Qu'est-ce qu'il y a, mon amour? demanda-t-elle avec un éternel sourire scotché sur ses lèvres.

C'était le grand moment. Je n'en pouvais plus d'attendre. Délicatement, je me mis sur un genou, exactement comme dans les films, et je sortis rapidement un petit écrin en velours noir de la poche intérieure de ma veste. Je plongeai mon regard dans le sien. Elle avait écarquillé les yeux et sa bouche était déjà entrouverte de surprise. Soudain, il me sembla que nous étions à part, sur une autre planète. Je ne voyais plus rien autour, je ne voyais que sa silhouette qui se détachait du paysage nocturne. J'ouvris l'écrin qui contenait une alliance fine en or blanc et sertie de petits diamants, et demanda d'une voix légèrement rauque que je ne reconnaissais presque pas : "Anna, veux-tu m'épouser?"

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⭐Anna⭐

Je n'en croyais pas mes yeux. Depuis qu'il s'était mis à genoux, j'avais compris et mon rythme cardiaque avait considérablement accéléré. Moi qui rêvais de romantisme, j'étais servie. Je n'en croyais pas mes yeux, c'était trop beau pour être vrai. Il était là, devant moi, souriant timidement, et je songeais au fait que je l'aimais passionnément. J'allais l'épouser. J'allais épouser Guillaume, l'homme de ma vie. Je n'arrivais pas a réaliser, et c'en était même émouvant. Je sentais des larmes qui perlaient aux coins internes de mes yeux, et l'une d'entre elles glissa sur mes joues. Je n'avais jamais ressenti cette sensation de bonheur. Sans réfléchir, je m'exclamai : "Oui, mon amour, oh que oui je veux t'épouser!", et avant que je me baisse vers lui, Guillaume se releva et me serra dans ses bras, dans une puissante étreinte amoureuse. Autour de nous, j'entendais des applaudissements. Je relevai la tête et vis plusieurs promeneurs qui s'étaient arrêtés et qu'ils claquaient joyeusement des mains. Je m'éloignai de Guillaume rapidement, ses yeux bleus pétillaient de bonheur et d'excitation. Il sortit la bague du boitier, et me la passa délicatement au doigt. Je réalisais enfin : j'allais me marier avec lui.

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