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Il y a un an.

Ma classe, la fameuse 3ème D, était regroupée inhabituellement dans la salle d'histoire. Les tables avaient été disposés en forme d'U pour que chacun puisse voir les autres.

Mon professeur principal ainsi que celle de français étaient en présence de trois autres personnes inconnues.

Cependant, je savais, on savait pourquoi on était là car on portait tout ce même fardeau depuis plus d'un mois. L'unique homme des trois inconnus prit la parole :

- Bonjour, je suis Antoine Bruchaut, psychologue spécialisé dans les décès ainsi que mes collègues Béatrice et Clémence. Par la demande de certains élèves et professeurs, nous allons ensemble discuter du décès de Faustine. Chacun est libre de prendre la parole ou non et s'il a besoin de sortir, il est évident qu'il a droit de prendre l'air.

C'était une réunion imprévue puisqu'on venait de nous sortir d'un cours d'svt pour une fois j'aurais voulu y rester.

Au départ, le soir du 8 avril, l'annonce de Faustine, je ne l'ai pas cru au premier message reçu, c'est par la suite de plusieurs certifications que je me suis mise à pleurer.

C'est compliqué de se dire qu'à la rentrée (car on venait d'entamer deux semaines de vacances), une élève ne reviendra jamais à côté de moi en physique appart une photo à la place qui ne cesse de sourire.

Elle était très belle, gentille, toujours souriante, une vraie princesse de notre époque.

On discutait et rigolait pendant cette heure avec les voisines de devant.

Mais après c'était le vide et l'heure passait douloureusement. Quand je regardais cette photo j'avais parfois l'impression qu'elle reviendrait le lendemain mais je lui souriais et repartais sur ma feuille.

J'avais l'impression qu'elle était juste malade et c'est pour ça qu'elle ne revenait pas.

Et dire que le mardi d'avant, elle était partie du cours d'espagnol car elle n'était pas bien.

On a su quelques jours après, qu'on l'avait transféré à Lyon car ça grippe c'était aggraver et c'est comme ça qu'elle nous quitta par la suite....

Je me rappelle le jour quand elle fut transférée j'avais pensé qu'elle était entre de bonnes mains et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Je regrette cette phrase.

Les mots d'encouragement qu'avec la classe on avait fait n'étaient pas arrivés à temps par contre ceux des condoléances aux parents....

Le lundi 12 avril a été très difficile, à 18h j'étais allée rejoindre devant le collège tous ceux pour qui Faustine avait gravé les mémoires.

J'y déposa un bougie blanche entourée par du verre avec un nounours dessus. Inscrivant dessus " Tu vas me manquer".

Beaucoup de pleure, de soutien, je suis resté plus d'une heure en silence ou à discuter avec certain.

J'ai pris pas mal de personnes dans mes bras comme Ella, Anna ainsi que Jordan qui venait de craquer.
C'était vraiment une soirée lourde à supporter.

La première question de M.Bruchaut fût :

-Qu'avez vous ressenti après l'avoir appris ?
Cléo:
- J'étais partie en vacances avec Clarisse et on s'est mise à rigoler.
-C'est tout à fait normal d'avoir ce genre de réaction, on a tous des manières différentes d'exprimer un événement soudain, imprévu. Certains comme vous vont rigoler, d'autres ne ressentent rien sur le moment et d'autres pleurent.

Toutes les questions-réponses s'échangèrent pendant deux heures. Je n'en pouvais plus, c'était insupportable, oppressant puis une fois que je me suis levée pour partir j'ai craqué.

Les larmes cessa bien un quart d'heure après, en même temps il n'y avait pas que sa qui me tourmentait.

On est tous resté solidaire dans la classe, on est tous restés souder jusqu'à la fin de l'année

Pensées InsomniaquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant