Le comencement: Partie Une.

790 54 6
                                    

Tic. Tac.
Tic.Tac.

L'heure défile sur l'écran de mon ordinateur. Le temps ne passe pas et je ne sais pas quoi faire. L'ennui me guette.

J'ai envie de sexe. J'ai envie d'avoir des amis. Je crois que j'en ai besoin.

Ressaisis-toi Grégory. T'es bien mieux tout seul. C'est vrai, c'est vrai.

Enfin je crois.

Je ferme l'onglet où j'étais en train de regarder un hentaï, et j'ouvre un ancien fichier qui est sur mon bureau. Je clique dessus, il est intitulé "VMS".

Putain, je suis sûr que c'est un truc de jeunesse, une connerie du genre. À l'époque où Columbine existait. Rien que d'y penser ça me rend malade. Je cligne plusieurs fois des yeux, une boule s'installe au fond de mon ventre.

Quand les fichiers s'ouvrent, je tombe sur plein de photos douteuses, des textes que j'avais enregistré sur OpenOffice à l'époque, enfin bref. Un bordel pas possible. Je skip, et continue d'explorer le dossier "VMS".

Des anciennes photos de Lucas et de sa copine. Des photos de nos sexes, qu'on prenaient pour voir qui a "la plus grosse". Des textes de Théo qui expliquait qu'il voulait se suicider. Les textes sont sanglant. Son journal intime pris en photo, un recueil de haine. Je continue mon exploration, mais les textes de Théo revenaient toujours sur l'écran. J'avais peur.

Un léger frisson me parcourt alors. La boule qui s'était installée dans mon ventre prenait de plus en plus de place.

Je ne veux pas retomber dans mes souvenirs, ça risque de m'ennuyer et de m'accaparer l'esprit. Je ferme le dossier "VMS". Je verrai ce soir si j'ai le courage de le ré-ouvrir.

Faut que je me rentre ça dans le cerveau: Columbine fait bel et bien parti du passé. Ça m'attriste. À 22 ans on s'était promis de ne jamais se lâcher, et voilà que j'ai 25 ans, et que le groupe est séparé. Ce n'est pas de ma faute. En faite, c'est de notre faute à tous. Depuis ce jour là, c'est bel et bien fini. Depuis cette soirée.

Personne n'a cherché à me recontacter. On s'est quitter sur ce putain d'événement.

Des lames tranchantes semblent être cousue sur mes mains, tant j'ai du mal à fermer ce dossier.

Je laisse le dossier "VMS" de côté, il faut que je me détende.

Une voix à l'étage m'interpelle.

- Grégory!

Merde. Ma colocataire, Esther.

Une fille vraiment chiante, qui me raconte tout le temps sa vie, qui l'a passe à faire le ménage ou les boutiques, ou bien à s'occuper de la mienne. Si elle était attirante, je l'aurais bien baisée tient. Mais elle est tout sauf attirante. Elle me dégoûte, pourtant elle a le même âge que moi. Une sorte de vieille avant l'heure.

- Grégory! Vient! Dit-elle en criant.

Je n'ai vraiment pas envie. Ce dont j'ai envie, c'est d'une copine, qui me ferait une fellation, et qui pourrait aussi rapidement passer à un jeu vidéo.

Je traine des pieds, mais je finis par monter à l'étage voir ce qu'elle veut.

-Quoi?

-J'ai trouver ça! Elle me tend une enveloppe. Y'a marquer "Gregory VMS" dessus. Au fond d'un tiroir! Tu vois que faire le ménage à parfois des utilités! Dit-elle en me souriant avec ses dents jaunes et tordues.

Je la regarde mieux, et elle me dégoûte encore plus. Le temps l'avait miné, il avait creusé chaque partie de sa peau. Elle avait des tâches brune sur les joues. Les cheveux en bataille, et un tablier trop petit.

Je saisi l'enveloppe déchirée. Elle l'a ouverte, elle l'a lue cette emmerdeuse.

Elle avait lu la foutue lettre qui était dans cette enveloppe.

Je la déteste et j'ai envie de l'étrangler. Je la lui arrache des mains, et me réfugie dans ma chambre.

J'ai l'enveloppe entre les mains, je tremble. Je sors ce qu'elle contient: une feuille de papier petit carreaux, visiblement arrachée d'un cahier. Je la déplie, et reconnais immédiatement l'écriture singulière et enfantine de Foda, enfin de Théo.

J'effleure lentement le papier. Il est froissé, comme si on avait voulu le jeter. Pourtant il est dans cette enveloppe.

Mes mains tremblent. J'ai peur.

J'ai peur de ce que je lis. J'ai une sorte de rage indéterminée, qui vient de s'éveiller. Plus les lignes avancent, plus je me dis que ce n'est pas humain. Que ce n'est pas Théo qui l'avait écrite, cette lettre.

J'ai peur parce que j'y était, moi, à cette soirée au cabaret.

Parce que je n'est rien vu.

Parce que j'étais con.

J'ai mal à la poitrine. Je me sens coupable au plus haut point. C'est vraiment horrible. J'ai envie de commettre un meurtre. Peut être que je me retrouverai un peu dans ses sentiments. Je n'est pas fini de lire cette foutue lettre. Mais il faut que je le fasse. Je me grille une cigarette pour faire passer.

Je continue ma lecture, bien que je sois très perturbé.

Un mot.

Une phrase.

Un paragraphe.

Le verso.

Un cri.

::

Alors voilà ! Je reviens avec un court chapitre, pour introduire cette histoire.

J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira! Elle sera courte, je l'ai prévu. Cette fanfic sera beaucoup plus sombre, il n'y aura aucune histoire d'amour (disclaimer).

Parce qu'en écoutant Blue Velvet de Columbine j'ai tilté et j'ai remarquer qu'ils avaient changer.

Laissez vos avis ça fait toujours plaisir.

xx

Blue Velvet. [Columbine]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant