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- C'est quoi du porno ?, demanda Mehdi complètement perdu.

- C'est atroce comment on peut faire une chose pareille à des personnes sans défense ?, dis-je choquée.

Plusieurs photos étaient dans l'enveloppe. Des photos de certains patients, enfin surtout de certaines patientes dans des moments qui devraient rester intimes. On pouvait voir dans leurs yeux attristés que ces personnes n'étaient pas consentantes mais plutôt forcées à faire ces photos.

Julien replaça rapidement les photos dans la boite avant de remettre le couvercle.

- Donc ta Monique Rouch avait un penchant pervers pour les vieux.

- Ce n'est pas "ma Monique" je ne connais même pas cette folle. Et puis peut-être qu'elle revendait simplement les photos à de vrais pervers.

- En tout cas Vanessa tu es sûrmenent ici à cause de ça.

Je fermai mes yeux à la fin de ma phrase en imaginant l'humiliation que ces gens avaient certainement ressenti.

- En tout cas c'est horrible, finit par conclure Julien.

On avait tous le regard bloqué sur Vanessa. On attendait de voir si quelque chose se passait. Heureusement elle se portait toujours à merveille. Nos téléphones sonnèrent. Je sortis le mien en premier afin de lire à voix haute.

<< Cet endroit était un enfer à cause des personnes comme Rouch. >>

- Mais moi j'ai rien à voir là-dedans, pleurnicha Vanessa.

Personne ne bougeait par peur que l'un de nos mouvement ne déclenche la mort brutale de Vanessa.

- Est-ce qu'on peut sortir de cette pièce ?

Vanessa avait raison, cette pièce devenait étouffante. Nous commençâmes à sortir quand la main de Vanessa agrippa violemment mon pull. Je me retournai vers elle en même temps que les garçons. Elle se tenait à présent au bord de la table.

- Air .. manque d'air ..

Elle ne parvenait plus à parler. Le cauchemar recommençait.

Elle tomba à genoux en portant ses mains à sa gorge. Elle ouvrait la bouche en grand. J'avais même l'impression qu'elle devenait bleue.

- Non pitié non , hurlai-je à la chose.

Deux secondes après Vanessa s'écroula à terre renversant au passage la boite sur elle.

<< Et de trois ! >>

Je pleurais silencieusement. Les garçons aussi. Julien porta le corps sans vie de Vanessa dans ses bras et quitta la pièce. Mehdi et moi le suivâmes jusque dans une chambre vide. Il la déposa sur le lit puis Mehdi vînt la recouvrir avec un drap.

Je quittai la pièce immédiatement. Les garçons me rejoignèrent quelques secondes plus tard.

- On comprendrait si tu veux arrêter les recherches.

La voix de Julien était pleine de compassion.

- Non merci. On continue. Je veux que cette histoire se termine le plus rapidement possible.

Mehdi eu un faible sourire.

- Ok on a fait tout l'étage. On redescends au rez de chaussée ?

Julien avait raison. L'étage avait été fouillé entièrement. Je passai devant.

...

- Putain il est presque 5h20 ça fait combien de temps qu'on fouille ?

Les garçons n'avaient pas la réponse à ma question. On avait fouillé le hall, la cuisine, la salle à manger. Il ne nous restait plus que trois pièce à faire.

- On fait l'infirmerie ?, proposa Mehdi.

Cette pièce sera longue à fouiller à cause de tout les tiroirs et boites.

Julien prit une feuille dans la main.

- Chafik et Djillali ?

- Ouais ?

Mehdi et moi avions répondu en même temps avant de réaliser que Julien était en train de lire les noms sur la feuille.

- Vous étiez les infirmières. Enfin vos ancêtres je sais pas trop quoi.

J'allais enfin savoir pourquoi j'avais reçu cette fichue invitation.

- Ok on continue à fouiller, ordonnai-je sans m'en rendre compte.

- Dounia tu es certaine de vouloir continuer ?

Julien ne semblait pas rassuré.

- On a pas vraiment le choix. Souviens toi que la porte s'ouvrira quand on aura tout découvert.

Les recherches recommencèrent. J'étais d'autant plus motivée que mon histoire était probablement dans cette pièce. Mehdi fit claquer un tiroir. Je n'y fis pas attention tout de suite avant qu'un souffle ne s'échappe de sa bouche.

- Décidement ils auraient peut-être mieux fait de faire passer des tests psychologiques avant d'embaucher ces gens.

Julien et moi nous regardâmes amusés.

- J'ai dans les mains une copie d'une lettre de renvoie. L'infirmière Djillali, donc moi, s'est fait renvoyée pour avoir fait des tests médicaux sur les patients.

- Quoi ?, dis-je en lui prenant la feuille des mains. C'est de la folie bordel ces gens étaient tous fous.

- Le pire c'est que les choses ne se sont pas arrangées avec le temps, plaisanta Julien.

Mehdi et moi lui fîmes un doigt d'honneur. Voilà, on venait de découvrir l'histoire de Mehdi Djillali. En revanche il n'y avait plus rien sur moi et Julien dans cette pièce.

Mehdi marcha vers la sortie.

- Tu vas où gros ?

- On change de pièce !, cria-t-il depuis le couloir.

Je regardai Julien avec un haussement d'épaules. Un courant d'air glacé refroidit la pièce. La porte se ferma. J'essayai de l'ouvrir.

- Bloquée.

HAUNTEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant