Chapitre 1

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Il est sept heures. J'entends du bruit venant de la cuisine. J’ouvre doucement les yeux et je
mets du temps à m'adapter à la lumière.
"BOUM"
Je sursaute légèrement. Je pense que c'est encore Lily qui a fait tomber une assiette en voulant la ranger. Je sais que dans pas longtemps, ma mère va lui crier dessus. Un silence s'abat sur la maison. Puis, elle éclate :
"Lily ! Qu’as tu fait encore ?! Tu n'arrête pas en ce moment ! Tu casse tout, petite maladroite ! Tu ne vaut pas mieux que ta soeur !" Puis elle continue à crier sur Lily encore cinq bonnes minutes mais je n’écoute plus. Quand ma mère nous sermonnent’ c'est toujours la même chose : "t’es qu’une pauvre idiote", "fais attention", "depuis que votre père n'est plus là nous n'avons pas beaucoup d’argent", etc...
En faite c'est ma mère qui a rejetée Père. Ils n'étaient jamais d'accord tout les deux, donc un jour ma mère à décider de le renvoyer de la maison. Même si ça lui as fait un choc, Père est partie avec quelques affaires sans parler. Juste un au revoir à peine audible à Lily et moi.
Quand j'y repense je suis triste parce que je n'ai pas assez profiter de lui. Un des seul moment heureux dont je me souviens avec lui c'était quand on étais aller à la mer pendant les vacances. J’avais sept ans, on s'amusait à se jetter dans les vagues. A ce moment là, Lily avait cinq ans et peur de l'eau, donc elle restait sur la plage avec Mère.
En rentrant de ces vacances il a soudainement changer, on ne sait pas pourquoi, il restait des heures dans son bureau à trvailler. Il montait de grade en grade dans son entreprise et j'aurai du être contente pour lui, pourtant j'avais l'impression que, chaque jour, Père s'éloignait de plus en plus de moi. Jusqu'à devenir presque invisible à mes yeux...
Et maintenant que Père n'est plus là, c'est sur Lily et Moi que Mère rejette ses crises de nères. Mais au bout d'un moment, je m'y suis faite et ses insultes ne me touche même plus.
Je me lève puis je m’habille. Aujourd'hui j'ai décider de porter une robe bleu, ma couleur préférée, avec deux tresses relevées en une sorte de couronne. Je me regarde dans le miroir de ma coiffeuse : une jeune fille de 15 ans, avec de grands yeux bleus, tout le monde me dit que j'ai toujours été curieuse et que c'est pour ça que mes yeux sont aussi grands, toujours à l'affût d'une chose nouvelle. Pour moi, ça a toujours été un défaut d'être curieuse. La dernière fois, j’ai lu la lettre que mon amie Jessica m'avait dit de donner à Théo et j'en ai payer le prix. Une amie en moins.
Je regarde mes boucles rousses qui tombent sur mes épaules. Ces cheveux ne m'ont donner que des critiques, pourtant je les aimes bien moi.
Dans la cuisine j’entend Mère m'appeler :
"Annabelle ! Tu va descendre un de ces jours ?!
-Oui j’arrive !"
Annabelle, c'est moi. Je n’aime pas ce nom. Je ne sais pas pourquoi mais je ne l'aime pas. C'est pour ça que je préfère quand on m'appelle Anna.
Depuis le jour où Père est parti de la maison Mère ne m'as plus appeler Anna.
Je sort de ma chambre et ferme la porte en bois brun où sont collées quelques lettres en bois recouvertent de peinture blanche qui forment le prénom "Annabelle". C'est Père qui les avait peintes et collées.
Je descends les escaliers et entre dans la cuisine ou je trouve Mère et Lily. Mère est énerver, ça se voit dans ses yeux, il ne vaut mieux pas l'embêter. Mon regard se pose sur Lily. Elle est en train de ramasser des morceaux d’assiettes. Elle a une joue gonflé, je suppose que Mère l’a frappée. Elle a aussi les yeux rouges et gonflées : elle a pleuré.
Mère nous maltraite mais nous sommes obligées de rester ici. En tout cas, jusqu'à que j’atteigne la majorité. C'est à dire, dans huit mois. Je pourrai emmener Lily et nous irions nous installer à la campagne, dans une ferme. Lily s'occuperait des animaux et moi j'aurais un mari et des enfants. Des enfants avec une joie de vivre aussi grande que celle de Lily. Je leur apprendrais à lire, à écrire, je leur apprendrais la vie. Mère me ramène à la realité :
"Annabelle ! Qui est ce que tu fait à rêvasser ? Il faut aller au marché !"
Le marché c'est ma corvée du dimanche. Je m'y suis habitué. Je demande connaissant déjà la réponse :
"Lily peut venir ?
-Non
-Pourquoi ?"
Elle fait semblant de ne rien entendre mais, comme à chaque fois, je sais qu'elle m'entend très bien. Elle ne donne jamais d'explications et il vaut mieux ne pas insister.

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