Fantasy about love

Blue jeans

Je mourrais pour ses yeux alors même que j'ignorais le son de sa voix. j'ai ainsi développé une envie irrésistible pour ce son si mystérieux.
Mais comment est-ce que je pourais faire cette découverte, quand il m'est impossible de soutenir son regard, impossible d'esquisser un sourire ? 

J'ai le sentiment de lui plaire... 
Et ce jour-là quand nous nous somme frôlé au 3ème étage (alors même que je travaille toujours au 1er étage et que lui aussi) , à cet endroit à ce moment que j'ai ressenti cette émotion si particulière qu'est le désir. 
J'espère que tu as ressenti la même chose. Que pour une fois dans ma vie je pourrais vivre quelque chose de réciproque. 

Des beaux garçons, j'en vois partout, tout le temps. Mais lui c'est pas pareil. 

Lui j'ai l'impression de le connaître, à force de l'observer et de m'imprégner de lui. Je sais qu'il fait surement des études littéraires. Il lit tout le temps. Les autres bibliothécaires font semblant de travailler en fixant leur ordinateur, mais pas toi. Toi, quand tu travaille pas, tu lis. 
Il doit surement être quelqu'un de sensible. Je ne crois pas qu'on puisse autant aimer la littérature sans avoir une sensibilité particulière. 

Mais j'en peux plus. Je veux le connaître. Savoir ce qu'il fait quand il ne travaille pas, ce qu'il lit, ce qu'il fait quand il ne lit pas. 

Entendre le son de sa voix
Entendre le son de son rire
Sentir le touché de sa main 
Celui de ses lèvres. 
Les chatouilles de sa barbe sur ma peau. 

Aujourd'hui tu as mis un jean. Tu ne mets jamais de jean. 

Lana del rey - Blue jeans"Blue jeans, white shirt walked into the room you know you made my eyes burn."

Je t'ai vu te diriger vers l'ascenseur, alors que je montais les escaliers, après avoir hésité à prendre l'ascenseur. J'hésite toujours à prendre l'ascenseur. tu l'attendais, mais, moi, j'au eu peur de me retourner. D'affronter ton regard. Ou de ne pas l'affronter. 

Quand je me suis installée, je n'ai pas vu ton manteau sur la chaise sur laquelle tu t'assied toujours, sur laquelle tu poses toujours ton manteau camel. 

Mais quelques minutes après, je t'ai vu passer le pas de cette porte par laquelle tu entre toujours. Tu tournais la tête pour regarder vers le fond de la pièce. Longtemps. Plusieurs fois.Moi je te regardais. Et j'espère que toi aussi tu me regardais sous le voile de ton prétexte. 

Je n'aime pas voir de jolies filles à la bibliothèque, je ne veux pas que tu les regarde. Je veux que tu ne regarde que moi. Que tu n'ai d'yeux que pour moi. Que tu m'aimes, moi. 

Les autres bibliothécaires socialisent beaucoup, mais pas toi. 

J'ai l'impression qu'il est un peu comme moi. Ne serais-tu pas un solitaire, mon amour ?