Il y a un peu plus d'un an, j'écrivais ses mots : « César et moi ça va bientôt faire 5 ans. ». 5 ans de tempête dans nos vies. J'avais 13 ans, 13 ans, c'est quoi ? Rien. Je n'avais aucune idée, aucune idée ce qu'allait être ma vie d'aujourd'hui, j'avais la tête pas réellement sur les épaules. Lui était tout mon contraire. Comme un bon vin, il avait du vécu, une histoire. C'était la première personne qui se confiait vraiment à moi, il avait une confiance absolue en moi, qu'il a toujours aujourd'hui malgré tout, il sait qu'il pourra toujours venir me parler, je l'écouterai toujours.
Oui, il était comme un bon vin, un vécu, une maturité. Il m'a remis la tête sur les épaules, à moi la fille un peu perdue, un peu née avec une cuillère en argent dans la bouche. Il m'a appris beaucoup de choses, dont les sentiments. J'avais promis de ne jamais être amoureuse. Quelle bêtise, être amoureuse, c'est la plus belle chose au monde, et cela il me l'a appris.
Sans César, je n'aurai pas cette vie, loin de là. Ce n'était sûrement pas un saint, cela ne l'est sûrement pas aujourd'hui. On a fait probablement beaucoup de bêtises ou d'erreurs. J'ai fumé ma première clope, mon premier pétard, et j'ai appris à décapsuler une bière avec un briquet grâce ou à cause de lui. Ce n'est pas mon genre d'avoir des regrets, je ne regrette pas tout ça.
Puis la plus grosse tempête de notre vie est arrivée. Malgré toute la confiance qu'à 16 et 17 ans nous pouvions avoir, cela a tout bouleversé, tout remis en question. Pas le temps de faire un choix, cet ouragan s'impose à nous. Comprendre que nos plans de road trip sac à dos ça serait pour plus tard, que dormir sur un banc après une soirée le samedi soir c'était fini et que ce n'était pas une bonne idée. A nous qui ne voyons jamais plus loin que notre nez, voire même être égoïste avec l'autre, tout ça c'était fini, mis entre parenthèses du moins.
Savoir à 16 et 17 ans, que l'on aura la vie de quelqu'un durant toute notre vie entre les mains. C'est angoissant. On a pleuré, seul, à deux. Je savais qui ne souhaitait aucunement cette vie, qu'il avait des rêves, qui me parler souvent de quitter la France, trop « Fermé » pour ses rêves. Puis je suis arrivé dans son quotidien par dépit, nous les solitaires, 24h ensemble, 7 jours par semaine.
On n'avait pas envie de cette vie sérieuse, on n'avait jamais souhaité vivre ensemble, c'était un « truc d'adulte », on chérissait notre liberté. Cette tempête nous ne l'avons jamais surmonté. Nous sommes restés ici, amoureux, comme deux enfants. Alors qu'une vie d'adulte s'ouvrait devant nous. Nous n'étions pas prêts. Pas prêt à être parents.
Aujourd'hui tout c'est fini, je n'ai pas de regrets. Et non, je ne lui en veux pas, personne ne peut lui en vouloir.
Peut ont en vouloir à quelqu'un à qui ce choix a été imposé par un autre homme qui n'a pensé que par ses idées personnelles ? Peut ont en vouloir à quelqu'un qui vit ses rêves ?
Je ne peux pas lui en vouloir, Aria non plus ne pourra pas lui en vouloir, j'ai eu une rancœur en vers lui, mais c'est fini. Mais il ne pouvait pas s'enfermer dans une vie qui ne lui correspondait pas. Quand je sais qu'il est heureux, qu'il s'épanouit dans ce qu'il souhaitait depuis longtemps, je ne peux pas lui en vouloir, ni lui souhaiter mieux. Les personnes qui pensent que je devrais lui en vouloir se trompent. Grâce à lui, je vis une vie que j'aime, et lui, il aime sa vie. On ne peut pas rêver de mieux que d'aimer la chose pour laquelle on se lève le matin.
-Marine

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L'histoire de Marine
Teen FictionIci, ça serai des nouvelles, des brèves, qui m'ont mener à devenir maman à 17 ans. Moi, c'est Marine et bienvenue dans mon journal intime.