chapter five

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Le soleil se levait lentement sur l'horizon. Une certaine brune s'éloigna à une vitesse inhumaine de la fenêtre où elle était accoudée.

Derrière elle, elle laissait un trou dans le fauteuil qui indiquait qu'elle avait probablement passé la moitié de sa nuit ici. Mais son visage ne montrait aucune trace de fatigue. Il était frais comme si la femme venait de se réveiller sur le moment.

Sa peau lisse et blanche, ses yeux marrons et sa bouche rosé. Elle était magnifique. Intimidante mais belle. Elle se tenait droite dans un coin sombre de la pièce, son regard dans le vide. Ses épaules ne bougeaient pas, son nez et sa bouche ne prenaient aucun air.

Les humains ne peuvent pas se tenir aussi immobile. Et toutes personnes qui observaient cette femme maintenant comprenait qu'elle n'était pas une humaine.

Au loin, on entendait des pas. Quelqu'un descendait de l'escalier très doucement, comme pour se cacher de quelqu'un. Les pas se stoppèrent arrivés en bas.

Un silence régna dans la pièce puis un grand souffle. La personne s'approcha de la femme sans la voir et se figea en s'apercevant de sa présence. La femme tourna sa tête vers lui mais ne montra aucune signe de chaleur. La personne recula alors.

"Tu devrais... peut-être... aller manger Hermione."

Son coeur se serra quand elle vit son ami reculer. Cette phrase était bien sûr une expression : son coeur ne marchait plus, il ne battait plus. Éteint. Pourtant elle, elle le sentait son coeur, elle sentait encore les émotions se déversant dans son corps. Rapidement et presque douloureusement. Ses émotions étaient trop vives.

Hermione Granger releva son regard vers le rouquin qui s'était encore plus reculé. Elle ne montra aucune émotion. Rien ne disait qu'elle souffrait du regard dédaigneux de Ronald Weasley, de la senteur peureuse qu'il émanait. La créature essayait de restreindre la colère et la tristesse envahissant son corps. Ses émotions étaient trop destructrices.

Elle soupira finalement, passant une main dans ses cheveux pour faire plus humaine.

Hermione fit un mouvement de tête au rouquin et monta en haut. Elle entendit très distinctement "C'est encore plus flippant quand elle utilise cette vitesse..." mais mit cette phrase immédiatement de côté.

La brune se posta alors devant sa chambre attitrée et observa le couloir. Elle s'en était rendue compte quand on lui avait donné cette chambre : c'était celle la plus éloignée des autres. Ils avaient de la logique dans cette maison !

À l'intérieur de la chambre, Hermione inspira alors profondément. Pas d'odeur humaine.

"Verveine, aussi nommé veine de vénus, peut affaiblir un vampire au point de le faire s'évanouir... elle peut aussi le brûler..."

Hermione tourna la page de son livre, concentrée sur les informations. Elle apprenait comme elle l'avait toujours fait : grâce à ses livres. Que c'est ironique ! Putain.

La créature fronça les sourcils en relevant son regard. Depuis quand elle avait commencé à jurer ? Ce mot était souvent dans sa bouche. Putain. Si ses parents l'entendaient. Eux qui lui avaient toujours dis que jurer était une preuve d'idiotie. Ses parents... Hermione secoua la tête, revenant sur son livre.

Éloigner ses pensées des choses qui rendaient tristes ou en colère, c'était devenu sa spécialité. Ne pas se faire submerger par les émotions.

Putain.


Plongeant ses canines dans la chair de l'humain, la créature avala la bonne moitié du sang que contenait le corps. Elle gémit de plaisir, la bouche contre la carotide. Il était chaud. Elle entendait les battements de coeur de l'humain. Ils ralentissaient au fur et à mesure qu'elle prenait du liquide. Mais Hermione ne s'arrêta pas.

Un bruit de respiration vint à ses oreilles et enfin, elle se détacha.

Hermione sourit narquoisement en voyant le corps tombant dans ses propres bras. Une femme quelconque d'une trentaine d'année. Elle devait avoir des enfants, un mari, une maison, une bonne vie simple. Chanceuse.

Hermione grinça des dents. Pourquoi elle devait toujours sauvé ses pauvres humains ? Elle mit son poignet à sa bouche, transperçant sa peau grâce à ses canines tranchantes.
Puis elle mit l'ouverture dans la bouche de l'humaine et la fit boire de force. Le sang de vampire pouvait refermer les blessures si facilement. Hilarant.

Hermione attendit quelque minutes et la femme se releva d'un coup. Elle faillit émettre un cri mais la créature la fixa dans les yeux.

"Tu ne cris pas. Tu n'as pas eu mal. Tu ne te souviendras pas moi, ni de ce qu'il s'est passé ici. Repars chez toi, normalement."

L'humaine hôcha la tête et partit lentement. Hermione s'essuya ses mains contre son patalon et sourit. Maintenant qu'elle était rassasiée, elle pouvait rentrer.

Je suis désolée de faire de Ronald une personne aussi débile. Dans les Dramione, c'est hallucinant comme il passe comme le débile et ça me détruit car c'est un bon personnage. Mais voilà, pour le bien de ma fanfiction, Ronald doit être comme ça. Désolée rouquin 😂

Eh oui, Hermione a quelque peu changé. D'un côté, en plus de devenir un vampire ses amis la rejettent, elle doit donc se faire une carapace. Et éloigner les émotions (malheureusement).

J'espère que ce chapitre vous a plu, et on se retrouve dans 2 jours, mes petits cornichons 🖤🌈

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