L'élite de la gymnastique - Tome 1

Chapitre 5 - le secret

          Nous retrouvons la jeune Marie, quelques jours plus tard. Elle était tranquillement chez elle. Soudainement, elle se souvenait qu'il lui fallait certains documents pour sa participation aux nationales. Elle décida donc de les chercher. Elle se rendit dans le bureau de son père. Elle ouvrit quelques tiroirs sans trouver ce qu'elle cherchait. Cependant, dans la bibliothèque elle trouva un papier d'adoption qui s'avérait être le sien. La jeune fille ne comprenait pas pourquoi il était écrit qu'elle avait été adoptée.
Le soir, quand ses parents rentrèrent du travail, elle leur demanda :
"J'ai été adoptée ?"
Sa maman répondit :
Pourquoi nous demandes-tu ça ? c'est absurde, tu es notre fille Marie !
Je n'en suis pas si sûre, tout à l'heure, je cherchais des papiers pour les nationales et j'ai trouvé ceci ! Alors ne me mentez pas !
Oui, nous t'avons adoptée, car nous n'avons jamais pu avoir d'enfants...
Ah bon ? et je peux savoir pourquoi ?"
Son père prit la parole :
Je suis stérile, alors, ta mère et moi nous avons pensé à l'adoption...
Pourquoi me l'avoir caché ? vous aviez peur de quoi ?
Nous avions peur que tu ne nous aimes plus comme tes parents... dit alors Katherine, la maman de Marie.
Je vous aime ! mais ce secret était peut être un peu trop gros, j'ai besoin d'aller prendre l'air..."
La jeune gymnaste sortit, elle prit le bus pour se rendre chez Luna Sevilla. Elle ne savait pas vraiment où elle habitait mais elle savait tout de même que sa maison n'était pas très loin du gymnase.
Quelques minutes plus tard, la jeune fille descendit du bus et se mit à regarder les noms sur les boîtes à lettres. Elle trouva rapidement la bonne maison. Marie s'avança vers la porte, attendit quelques secondes et frappa. C'était la jeune Luna qui lui ouvrit :
"Bonjour ! dit-elle avec surprise.
Salut, j'étais dans le coin, alors je me suis dit que j'allais passer te voir.
Tu as bien fait, entre !"
Les deux jeunes filles se dirigèrent vers la cuisine :
"Tu veux boire quelque chose ? propose Lunita.
De l'eau s'il te plaît."
La petite championne lui tendit un verre :
"Tu étais au Rock ?
Non ! s'exclama Marie.
Tu étais où alors ?
Euh...
Tu n'étais pas dans le coin n'est-ce pas ?
Oui, c'est vrai... dit la jeune fille avec les larmes aux yeux.
Qu'est-ce qu'il se passe ? raconte moi...
Cela fait 17 ans que mes parents me mentent...
17 ans ? à propos de quoi ?
J'ai été adoptée...
Comment tu l'as su ?
Je cherchais des papiers pour le Rock, et je suis tombée sur un papier d'adoption où était inscrit mon prénom. Je leur ai demandé et ils ont avoués.
Tu leurs as demandé plus de détails ? S'ils connaissaient ta famille biologique ?
Non, j'avais besoin de prendre l'air, alors je me suis dit que j'allais venir te voir...
D'accord, tu peux rester là autant que tu veux.
Merci, c'est gentil Lunita."
Le lendemain matin, Marie se réveilla dans une chambre qui n'était pas la sienne, elle avait dormi chez Luna. Elles passèrent leur journée au gymnase. La jeune fille avait réfléchi toute la journée. Ce soir elle devait rentrer chez elle et avoir une discussion avec ses parents.
La nuit était sur le point de tomber quand la gymnaste rentra chez elle :
"Papa, maman, il faut que je vous parle...
Nous t'écoutons répondirent-ils.
J'ai bien réfléchi, je veux connaître mes parents biologiques. Mais en aucun cas cela veut dire que je ne vous aime plus. Je vous aime toujours autant !
D'accord, nous connaissons leur nom de famille...
Je peux le connaître ?
Il est écrit sur ta feuille d'adoption, tu portais leur nom avant que l'on t'adoptes !"
Marie prit la feuille et lu :
"Marie Sevilla."
"Mes parents biologiques sont les parents de Luna !
Luna ? demanda sa maman.
C'est une amie du Rock.
Ah d'accord."
Le lendemain matin, lorsque Marie vit la jeune gymnaste, elle lui annonça :
"Lunita...il faut que je te parle...
Dit moi tout.
Tes parents sont aussi les miens...
Quoi ? n'importe quoi, c'est impossible, je suis fille unique !
Eh bien regardes !"
Marie montra le papier à la jeune Luna. Lorsque la jeune fille lu que sa coéquipière portait le même nom de famille que le sien, elle resta bouche bée.
"Je te le redis, c'est impossible, il doit bien exister d'autres Sevilla sur cette Terre !
Eh bien demandes à tes parents, au moins on sera sûres !
J'ai une petite question, tu as été adoptée à Hawaii ?
Je n'en sais rien, mes parents ne m'ont rien dit à ce sujet.
Viens avec moi, je crois qu'on doit avoir une petite discussion avec mes parents, enfin...nos parents !" s'exclama Lunita.
Les deux amies arrivèrent chez la petite gymnaste.
    - "MAMAN, PAPA" cria Luna.
Ses parents accoururent dans le salon.
"Que se passe t-il ma chérie ? demanda Kate.
Le 20 novembre 1999, ça vous rappelle quelque chose ?"
Kate et Michael savaient très bien que c'était la date de naissance de leur premier enfant.
"Non, pourquoi nous demandes-tu ça ma puce ?" ajouta son papa soudain très pâle.
La jeune fille leur mit le papier devant les yeux :
"Marie Sevilla, cela ne vous dit rien ? dit-elle énervée.
Luna, nous sommes vraiment désolés, nous ne savions pas qu'elle habitait ici. Quand nous sommes venu au Rock pour les sélections et quand ton coach nous a dit que tu était partit voir une certaine Marie Smith nous avions compris que c'était la petite fille que nous avions fait adopter, répondit Kate avec les larmes aux yeux.
Excusez moi, puis-je savoir pourquoi vous ne m'avez pas gardée ? demanda Marie perdue.
Eh bien, nous n'avions tout simplement pas les moyens d'élever un enfant... dit Michael.
D'accord, donc deux ans après vous aviez les moyens pour élever Luna ? ajouta la jeune fille très énervée.
Oui, car deux ans plus tard, nous avions tout les deux un travail, une maison et des revenus assez élevés pour pouvoir élever un bébé.
Ok.
Il ne faut pas nous en vouloir Marie, si nous t'avions gardée, tu n'aurais pas eu le même enfance. Tu aurais vécu dans le rue et tu n'aurais pas eu accès à l'éducation car nous n'avions pas les moyens de te payer l'école. ajouta Kate.
Pourquoi je n'aurais pas pu y aller ? l'école est gratuite...
Non, à Hawaii elle est payante dès la maternelle" intervint la jeune Luna.
Quelques jours plus tard, les tensions s'étaient apaisées. Les parents adoptifs de la jeune fille avaient acceptés qu'elle voit ses parents biologiques ainsi que sa soeur. Les deux coéquipières se voyaient tous les jours au Rock mais elles passaient aussi tout leur temps libre ensemble.
Aujourd'hui, après l'entraînement, elles avaient décidées d'aller au parc. Elles s'étaient allongées dans l'herbe et regardaient les nuages. Marie décida d'avouer quelque chose à Luna :
"Lunita, il faut que je te parle...
Dis moi.
Tu te rappelle la fois où tu étais tombée des barres et que tu m'avais accusée ?
Oui, cette chute a bien failli gâcher ma carrière.
Eh bien tu avais raison...
Sérieusement ? mais tu n'es vraiment qu'une peste. Je ne t'avais rien fait ! D'accord Sasha m'avait choisit à ta place pour participer aux sélections mais je n'y était pour rien ! dit la jeune fille énervée.
S'il te plaît, laisses moi t'expliquer...
Tu as de la chance que je suis gentille, vas y expliques toi !
Je te voyais comme une rivale, j'avais l'impression que tu voulais prendre ma place au gymnase. Me voler Sasha, me prendre tout ce que j'avais. Quand j'ai vu tes enchaînements j'ai vu que tu avais du niveau alors je me suis sentie encore plus nulle...Alors c'est pour cela que lorsque je l'ai entendu te dire que le lendemain il voulait te voir aux barres j'avais décidé de te ridiculiser. Mais je n'avais pas pensé au fait que tu pouvais éventuellement te blesser.
Pourquoi tu me racontes ça maintenant, tu aurais pu me le dire quand j'était avec toi à l'hôpital ou avant de savoir qu'on était soeurs non ?
Oui, je sais. Mais quand tu étais venue me voir après mon accident, je sentais qu'on devenait amies alors je ne voulais pas gâcher sa. Mais je suis vraiment désoler Luna. Je regrette vraiment d'avoir fait sa. C'était l'ancienne Marie, celle qui n'avait pas d'amie et qui était nulle en gymnastique. Mais maintenant je me rend compte que tu es vraiment quelqu'un de bien. Je t'aime Lunita, tu es mon amie, mais avant tout ma soeur.
Tu as de la chance d'être ma soeur ! moi aussi je t'aime ! et bien évidemment je te pardonne !
Merci beaucoup, je ne veux pas qu'il y ait de secret entre nous, c'est pour ça que je te l'ai dit. Je n'arrivais pas à te le dire, je n'arrivais jamais à trouver un moment pour t'annoncer cela...
Tu as parlé de Sasha, qu'est ce qu'il s'est passé avec lui ?
Rien, mais j'ai toujours voulu qu'il soit fière de moi, qu'il me regarde mais dans ses yeux je voyais de la déception et je savais très bien qu'il avait honte d'avoir une gymnaste aussi nulle...
Il n'est pas comme ça...il ne peut pas avoir honte de l'une de ses gymnastes !
C'est sur, toi dès que tu es arrivée, il t'as tout de suite aimée et a tout de suite cru en toi !
Je sais..."