FOUR, The Saviour [Snk]

1. Début de mission

« Bienvenue, FOUR. Je suis I.A.S.C, ou Intelligence Artificielle Super Connectée. Je vais vous aider à enfiler votre armure. Veuillez d'abord... »

Je fis taire la voix qui résonnait à l'intérieur de mon casque d'un claquement de langue agacé, et enfila chaque pièce de mon armure,qui pesaient toutes plus d'une tonne à elles seules, avec mille précautions. Ce n'était pas la première fois que je les enfilaient, elles qui, une fois assemblées, formaient l'une des armures les plus résistantes que l'Univers puisse forger ; mais je ne voulais pas risquer de rayer la fraîche couche de vernis,recouvrant aisément tout mon corps d'une fibre protégeant de balles en tout genre, refaite il y avait quelques jours, à peine, de cela.

« Je sais bien tout ça, I.A.S.C ! Je vais t'appeler I.S.A.C., d'ailleurs,ce sera plus rapide à mémoriser. Tu peux arrêter de répéter ton nom entier à chaque fois ? Je ne compte même plus les années que j'ai passées à m'entraîner avec toi, ça commence à devenir vraiment lourd. Sans mauvais jeu de mots avec le fait que l'armure pèse des tonnes, bien entendu. »

Je testai mes gantelets à impulsions électromagnétiques lorsque j'ai cru entendre l'Androïd souffler.

« Attends, tu viens de soupirer ? Les machines peuvent faire ça ?

 - Cela vous coûterait-il d'être plus agréable, FOUR ?

 - Je t'aime quand même, tu sais ? » Répliquai-je avec un amusement audible.

La machine n'émit qu'un petit ronronnement mécanique en approbation, pour toute réponse.

Je suis entrée, par la suite, dans l'armurerie pour me saisir de tout mon attirail habituel pendant que I.S.A.C. passait en revue mes ordres de mission, qui étaient, à ma plus grande surprise, au nombre de trois –visiblement, ces trois missions étaient aussi importantes les unes que les autres, alors on me laissait le choix–après avoir passé au scanner chaque morceau de l'armure,adroitement forgée de différents métaux, le tout ne représentant qu'un alliage de métaux brillants pour l'œil de quiconque ne possédant pas les connaissances pour reconnaître le chef d'œuvre qu'étaient chacun des morceaux de l'armure. Le scanner se chargea ensuite d'analyser chaque recoin de mon corps afin de s'assurer que ma condition physique était correcte. C'est pas très glamour, je vous l'accorde, de savoir qu'on ne peut rien cacher à une machine.Mais il s'agit de mesures de sécurité, alors on s'y fait.

« La dimension que tu devras explorer aujourd'hui est à 90 millions de kilomètres de la nôtre. Pour l'atteindre, il te faudra d'abord quitter notre dimension à l'aide du portail intradimensionnel qui se trouve le plus à l'est. Ensuite, tu passeras trois portails extra-dimensionnels, tous au nord, et tu y seras.

 - Hmm, ça va, ça ne me semble pas trop loin. T'en dis quoi, toi ?

 - Le temps de voyage est estimé à exactement trois jours.

 - Ouais, c'est ce que je disais : facile ! Une fois que je serais entrée dans leur dimension, le reste sera beaucoup plus facile à gérer. Quelles sont les spécificités de l'endroit ?

 - Mes scanners ont détecté la présence de créatures semblables aux géants que nous avons découvert, il y a quelques années de cela, ainsi que des humains et des animaux bien évidemment.

 - Oh, je commence à aimer ça ! »

Une fois armée, je saluai quelques uns de mes camarades qui, eux aussi,partaient en mission. Ils m'encouragèrent en retour d'un pouce en l'air, d'un hochement de tête ou d'une tape dans le dos. Je n'avais aucun mal à imaginer leur sourires, malgré la vitre opaque et d'une épaisseur presque ridicule qui composait chacun de nos casques. Je me dirigeais vers ce que nous aimions appeler notre "gare spatiale", nous, soldats. Là où nos véhicules de mission, nos bébés, nous attendaient toujours bien sagement.