Enfant de la campagne, intégrée à la ville
Bien loin des champs, dans des gratte-ciel, elle s'empile
Elle s'est habituée à vivre dans un T2, avec sa famille
Son frère, ses deux sœurs et ses parents s'empilent
A dix-sept ans, elle partage sa chambre
Avec ses sœurs, ses copines la chambrent
Mais elle est heureuse ainsi
Elle a choisi de ne pas se compliquer la vie
Ils devaient rester en HLM que pour quelque temps
Puis se trouver une villa en banlieue de Paris
Mais quand on attend, les choses s'oublient
Alors ça fait à présent environ cinq ans
Bête de charme, femme fatale
Devant elle, les garçons s'étalent
Mais elle a déjà trouvé le grand amour
Et elle pense le garder pour toujours
Un beau jour, ses parents lui disent en souriant
Qu'elle va vivre quelque temps chez ses grands-parents
C'est l'été, et se sera comme des vacances
Un retour aux sources, à la campagne, loin de la délinquance
Car pour eux, la ville, c'est la décadence
C'est l'excuse qu'ils prennent pour cacher
Aux gosses et ainsi ne pas gâcher leur innocence
Qu'ils doivent trouver un nouveau foyer, faute de billets
Elle débarque donc heureuse
La tête pleine de souvenirs
Ah que son âme était creuse
Quand la ville voulait la séduire
Elle ne connaît personne, mais se promène
Dans le village, les forêts et les plaines
Les vignes et les champs de blé
Bien loin de sa forêt d'acier
Un beau jour, en rentrant du marché
D'un regard elle est foudroyée
Par ce garçon assis sur le muret
Et lui aussi semble intéressé
Elle rougit et baisse ses grands yeux
On la comparerait à une biche effarouchée
Qu'elle peut être belle quand elle le veut
Et inconsciemment, elle essaie de charmer
Ce garçon s'approche, souriant
D'un pas et d'un air confiant
On sait déjà qu'il va la faire souffrir
Et pourtant, on veut croire au bonheur à en mourir
Qu'elle est belle et qu'elle est conne
Elle n'écoute même pas ce qu'il dit
Elle s'est noyée dans son regard bleu nuit
Et lui fixe ses yeux carbones
Puis elle décide de partir troublée
Elle ne veut pas admettre qu'il s'est douté
De son amour parfait et des pensées
Qu'elle avait face au garçon qui l'avait abordé
Mais elle y pense toute la nuit
Et le lendemain
Une fois ses grands-parents partis
Elle marche involontairement vers ses désirs restreints
Elle le voit assis au café
Elle passe devant et se fait interpeller
Faisant semblant de l'avoir à peine remarqué
Elle lui sourit et décide de s'approcher
Il lui parle, mais ses mots retombent dans le vide
Car perdue dans ses pensées, à ses lèvres, elle aspire
Il se lève soudain et décide
De réaliser les pensées qu'elle essaie de détruire
Quelques mots chuchotés
Et ses lèvres lui sont données
Et après ce baiser
La réalité, s'est totalement éclipsée
Elle l'entraîne dans sa maison
Et les baisers durent plus longtemps
Puis les baisers descendent sur sa peau
Et des frissons parcourent son dos
Sa tête enfouie dans son cou
Elle se cabre et oublie tout
Elle est là, euphorique, les mains dans ses cheveux
Tandis qu'il lui susurre des mots langoureux
Les vêtements sont enlevés rapidement
Le plaisir n'est pas absent
Avec douceur, il la pénètre
Dans ses épaules, elle enfouit sa tête
Doucement, elle s'agrippe à son dos
Elle ressent une plénitude intenable
Les frissons parcourent sur sa peau
Tout ce qu'il lui fait, devient agréable
Il devient romantique
Et ils entament une danse acrobatique
Peut-on si vite tomber amoureuse
Dans cette chambre, elle se sent si heureuse
Et enfin, elle se dit
Que jusqu'à aujourd'hui
Elle n'a jamais connu l'amour
Qu'elle a découvert sur le velours
@AloneToDream
Recueil : Au-dessus des cimes
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Au dessus des cimes
PoetryVoilà les poèmes réservés au receuil des colombes, vous retrouverez surement les mêmes dans d'autres recueil. Je vous invite à aller voir la page des colombes : @lescolombes