Nouvelle

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C'était une prison peu commune. La prison où les pires des Hommes terminaient leurs existences dans la peur. La prison où même les plus mauvais finissaient par pleurer, suppliants qu'on les achève.

Les cris s'élevaient à toutes heures, tout les jours, de tout les recoins du bâtiment. Des claquements de fouet, des os qui se brisaient, l'eau bouillante se déversant, et même des sons dont notre cerveau ne voulait pas donner d'images tant ils donnaient des sueurs froides.

Mais des fois, cellules après cellules, tout ces sons disparaissaient l'histoire de quelques minutes. On entendait la porte s'ouvrir doucement en grinçant, on relevait doucement la tête et on le voyait, lui, avec son sourire, ces cheveux clair, sa présence apaisante et son regard bienveillant qu'il posait sur nous. Il était l'opposé des bourreaux, l'Ange dans cet Enfer.

Il s'avançait vers nous et, parfois, pleurait en s'affligeant de ce que nous subitions, il nous voyait comme des Hommes torturés et non comme des malfrats payants de leurs crimes. Nous l'aimions tous, il était notre chaleur qui nous empêchée de sombrer dans la folie.

Parfois, on lui demandait pourquoi il était ici, pourquoi il faisait tout ça pour nous. Il accueillait toutes nos questions avec un sourire qui arrivait presque à nous faire oublier notre misérable vie l'espace de quelques secondes, il nous expliquait qu'il détestait cette endroit mais que pour nous, il y restait, il pensait que toutes nos erreurs avaient été épongées depuis longtemps. Ça nous rendait heureux, il nous réconfortait, il nous prenait dans les bras en nous murmurant des mots rassurants. On pleurait souvent, un mélange de tristesse et de joie.

Puis au bout de quelques minutes, il nous quittait, nous avions le coeur lourd, s'il partait les autres revenaient. Après une dernière parole "Sois fort, je reviendrais", il refermait la porte. On avait peur mais on était fort alors on allait tout supporter pour lui, attendant son retour avec impatience.

Une fois la porte refermée, il s'appuya contre celle-ci et souffla un peu. Un homme s'avançait vers lui.

- Bon boulot.
- Merci, ça me rend un peu triste dans le fond de les entendre se lamenter à cause de vous. Calmez-vous un peu s'il vous plaît.

L'homme rigolait, à chaque fois il en sortait avec une petite mine.

- T'en fais pas ! Aller, va voir le suivant, Espoir.

Et il se dirigea vers la porte d'en face, avec toujours le même sourire qui se voulait bon.

Pire que la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant