Je passais le reste de la soirée avec Brandon qui m'avait consacré tout son temps. Liam ne m'avait plus parler et avait enchaîné les conversations avec des filles toutes plus vulgaires les unes que les autres.
Vers 2h, je me levai pour partir, J'étais exténuée et ne tenais plus debout. Brandon me suivis et une fois dehors, Thin était face à moi.
- J'y vais moi! Déclarais-je
Le brun se mit face à moi.
- Je pourrai te revoir cette fois? Dit-il.
Je souris et lui déposai un baiser sur la joue.
Je me retournai sans rien ajouter et Brandon retourna à la fête le sourire aux lèvres après mon baiser.
La rue était totalement vide plus loin, animée par l'unique bruit de la fête derrière Liam et moi Déambulants, sans lieux où nous rendre et sans but précis. J'étais plus avancé que lui dans la rue, je retirai mes talons aiguille pour me retrouver pied nue sur le goudron: Les petites pierres frottaient mes orteils d'une façons désagréables mais je m'en fichait. Une musique commença à la fête: There Nothing Holdin' me back d'un chanteur canadien, je crois. J'aimais beaucoup cette musique à cause du rythme et dès paroles.
Je me retournai alors vers Liam.
- J'adore cette musique!
- T'es folle!
On ria. Au refrain, je sautai partout mais la fatigue me vaincu et je m'écroulai au sol en gémissant. Mon ami accouru pour me ramasser, un peu paniqué.
- Toujours en vie? Demanda-t-il.
Je me saisi du col de sa chemise et cria sur les paroles de la chanson:
- BABY THERE'S NOTHING HOLDING ME BACK!
Je me redressai. La fin de la musique arriva trop vite à mon goût.
- Tu passes la nuit chez moi. déclara Liam.
Je ne répondu pas. On arriva enfin chez lui, il prit mes chaussures qu'il posa près des siennes dans l'entrée. Je le suivis ensuite dans les escaliers en chuchotant pour ne pas réveiller les autres résidents profondément endormis.
- Tes parents vont rien dire? Dis-je.
- Au pire ils te virent. Dit-il.
J'ouvris la bouche mais son rire me fit comprendre qu'il s'agissait d'une blague.
Une fois dans sa chambre il déboutonna sa chemise, je détournai alors les yeux, et il se vêtue d'un tee-shirt blanc. Il s'assit ensuite sur son lit en me fixant. J'étais debout, adossée à la porte, légèrement gênée par la situation.
- Vient me faire un câlin!
Sa demande me surpris mais je m'executai. Mes fesses se
retrouvèrent sur ses genoux et mes jambes tendus sur le lit. Ma tête était posée sur son torse qui dansait au rythme de sa respiration, et
ses bras me protégeaient.
On resta silencieux quelques minutes: un silence qui parlait de lui-même, on n'avait pas besoin de paroles pour se dire qu'on aimait se moment.
- Je suis quoi pour toi? Me risquais-je a demander.
Il resta muet quelques instants.
- La fille qui m'a prouvé que je pouvais être apprécié pour autre chose que mon physique, celle qui, veut mon bien et qui se bat pour moi. Et comme un con, je l'écoute pas parce que j'essaye de me convaincre que j'y arriverai sans elle alors qu'on sait que c'est faux. Tu es Eva...
Je respirai après avoir entendu ces mots inattendus de sa bouche. Mon index faisait des petits cercles
sur son torse.
Le connaissant, je savais que c'était quelque chose d'énorme pour lui de me dire tout cela, et j'appréciais énormément sa déclaration qui m'a permis de comprendre notre amitié, très mystérieuse et ambiguë aux yeux des autres.
- Et je suis quoi pour toi? Reprit-il.
- Tu es la personne qui m'a prouvé que je pouvais apprendre plus que dans
les livres, que la vie s'apprend en profitant. Le garçon qui m'a montré que je n'étais pas comme les autres filles. Celui qui m'a apprit que je ne voulais plus etre seul et qui m'a dit
que quand les choses se corsaient, il ne fallait jamais abandonner. Et j'adore quand on est juste tout les deux et que je peux être moi même et que tu sois la vedette de ma soirée! Parce que quand on est ensemble, on s'en fous des autres et on fait nos plus belles conneries et on a peur de l'avenir ensemble. Mais on comprend dans ces moments que c'est grâce à l'autre que ça ira.
Liam je ne veux jamais te lâcher et ne me laisse pas partir s'il te plaît...
Je sentis son corps se détendre quand j'eu terminé ma déclaration. Son menton était posé sur mon front. Sa main chercha la mienne.
Mes paupières devenaient lourdes et le moment irréel dans ma tête, ce qui expliquait sûrement mon aisance à déballer mes sentiments très inhabituelle pour la fille que je suis. J'étais bien et sereine dans ses bras.
- C'est l'alcool qui parle. Finit-il par ajouter.
Mes yeux se fermèrent définitivement pour la nuit, et un sourire habillait mes lèvres détendues.
- Je n'ai pas bus une goutte d'alcool Liam.
Je sentis son corps se crisper car il compris que j'avais dis la vérité et que je m'était confié, ce que je ne faisait jamais.
