Tuer pour survivre

Éternelle prisonnière

   Le soleil se levait sur la grande ville. Ses rayons se répercutait sur les murs, les toits et les vitres de la seule voiture qui roulée sur la nationale à cette heure de la matinée.
   À l'intérieur de celle-ci, deux agents de police parler avec joie de leur famille respective sans prendre en considération la jeune fille à l'arrière du véhicule qui, fatiguée, regardait le paysage magnifique et si différent de la prison et ses jardins potagers.

   Après une bonne heure de route, la voiture se gara devant un lycée et tout trois quittèrent l'habitacle de la voiture.
Devant le portail, attendait deux personnes, l'un était un grand homme avec une bonne calvitie, le peu de cheveux qu'il avait conserver étaient noirs et gris, une bosse à l'arrière de la tête, son ventre légèrement bedonnant et vêtu d'un costume bordeaux tout droit sorti d'une autre époque. L'autre était une jeune femme de petite taille, les cheveux bruns, bouclés à la façon des coupes afro, une robe très, trop coloré et de haute bottes marron .

Les policiers, ayant fini de rire, se dirigèrent vers eux avec "sérieux".
  << Ah voilà notre jeune oisillon perdu.... ahah ahah..... alors prête à reprendre les cours mademoiselle ?! 
- Pourquoi vous m'avez fait sortir ? >> Demanda l'adolescente, les sourcils froncés, pleine d'incompréhension .

<<Disons simplement que vous pouvez encore être utile mademoiselle. Vous et moi allons passer un marché.....loin des badauds et des commérages, n'est-ce pas messieurs les agents?

-Bien sûr, vous pouvez compter sur notre silence Monsieur Chino !

-Bien....bien....et bien je ne vous retiens pas plus longtemps messieurs, ne vous inquiéter pas , je vais veillez sur cette jeune fille.>>

Les deux hommes s'éloignèrent en traînant des pieds, regardant le directeur, son assistante et la prisonnière qu'ils avaient vu grandir en prison, rentrer dans le bâtiment principal de l'institution scolaire.

Après avoir traversée de nombreux couloirs, le trio s'arrêta devant une grande porte en bois, l'assistante sortie des clefs de sa poche, l'ouvrit puis laissa passer les deux autres devant elle. Face à eux se dressait un bureau traditionnel avec à droite une grande bibliothèque bien remplie et au centre de la pièce, un large bureau en chêne recouvert de feuilles et de dossiers.
   Le principal s'installa sur un grand siège en cuir noir derrière le bureau et fis signe à la jeune fille de s'asseoir, celle-ci s'exécuta sans discuter.
<<Bien je suppose que vous ne savez pas pourquoi vous êtes ici ?>>
L'adolescente ricana sombrement et se cala au fond du siège, les genoux croisés :
<< Non, et j'aimerais le savoir, maintenant !

- C'est simple, mademoiselle, vous êtes ici pour servir d'une certaine manière de sacrifice...

- Mais vous racontez quoi encore ?!!!

- Voyons, laissez moi finir, j'ai une classe qui a besoin d'aide et vous allez être celle qui va exaucé ce souhait !

- Vous comprenez certainement que c'est de plus en plus incompréhensible?

- Évidemment, la seule chose que vous aurez à faire sera de sortir de l'ombre tout ces jeunes gens talentueux...

- Mais vous me prenez pour quoi...une sainte ?>> Elle éclata de rire, un rire sans joie, froid et court et fixa l'homme.

<< Non, mais je connais votre passé...

- Vous n'y connaissez rien !!>>

 La jeune fille était en colère, son visage était rouge et ses poings étaient serrés. Elle avait des vertiges, la pièces tournait sur elle-même, elle voyait rouge, elle l'entendait " Tu m'as tuée !", " C'est de ta faute !", "Monstre !!!", "Tu as détruit ma famille!". L'homme, qui gardait son calme, la regarda dans son excès de folie avant d'intervenir:
<< Mademoiselle !>>.

La lumière sembla se faire dans son esprit et elle fixa l'homme sans émotions visible sur le visage.

<<Vous allez être emmener à l'internat.>>

Il lui fit signe de se retirer, ce qu'elle fit en vitesse, le regard vide. Une fois à l'extérieur, elle suivie l'assistante qui la conduisit dans un bâtiment éloigné semblable aux autres. Quand on passait les grandes portes en verre, on entrait dans un grand hall qui se diviser en plusieurs couloirs. Elle fut menée dans celui à droite et après avoir descendues les escaliers, les deux jeunes femmes s'arrêtèrent devant une porte rouge que l'assistante ouvrit en gardant le sourire :
<<La chambre et la salle de bain ont été remises à neuf pour votre confort, nous souhaitons que votre nouvelle vie se passe à merveille>>
L'adolescente fit une grimace discrète et avança dans la chambre. L'assistante l'observa faire et recula de quelques pas:
<< Selon les termes de l'accord avec la police, nous devons vous enfermé la nuit et je le regrette mais les lois sont tels qu'elles sont>>
La jeune fille hocha la tête et regarda l'assistante partir avant d'entendre le bruit distinct de la clé dans la serrure. Elle s'allongea sur le lit et, posant une bras sur ses yeux, pensa à tout ce qu'il s'était passé en une journée, elle qui n'avait connue que la vie monotone de la prison depuis bien longtemps. Sans s'en apercevoir, elle finit par s'endormir, la fatigue lui retombant dessus.