Il suffisait qu'un mot, qu'une bribe, qu'un instant d'espoir. Il suffisait que de lettres tachetées d'encre et d'un au revoir. Des regards, des souffles, du vent et des sourires. Des hanches qui se déhanchent et des rires. C'est ce soir que je te quitte mon amour. C'est ce soir que je te haie mon amour.
Des mains tremblantes et moites,
Un pistolet sur la tempe et c'est achevé.
Des kilos de chairs immobiles sur les pavés,
Tu n'aurais pas dû être si maladroite.
Oh, alors c'est ça la mort ? Revoir encore et encore l'action qui a briser toute sa vie. Des larmes dégoulinent des yeux noisettes de Garance, sa main tient toujours celle de Léon et ensemble ils vécurent la mort.
— alors comme ça tu es venue Garance ?
— oui ! Je n'allais pas te laisser regarder ce film sans moi... Léon !
Au troisième rand, et à la huitième place précisément s'installe Garance, Léon se met juste à côté. À gauche, pour être plus précis. Un pot de pop-corn est entre les deux amants, ce pot et aussi un peu de nervosité. Des publicités, des bandes-annonces, des rires et des soupirs s'éteignent peu à peu lorsque le film commence. Des lumières rouges, bleues, et vertes séjournent sur la peau des spectateurs. Des reflets jaunes, blanc et violet s'affiche dans les larmes du public. Mon dieu que ce film est triste pensa Garance.
Les lampes sur les côtés s'allument, le générique du film sonne haut et fort. Et les larmes de Garance se sèchent peu à peu. Léon, peiné, mais à peine colle un sourire banane sur son visage. Ils sont encore assis, dans la pénombre de cette pièce inanimée. Le dernier service, le dernier train, le dernier virage. Garance, Léon seuls dans l'ombre de la vraie vie.
— tu crois en l'espoir Léon ? — Oui j'y crois Garance, ne t'inquiète pas tout se passera bien.
Des mouvements, des sanglots et de l'abandon baignent dans les mares de sang. De la douleur, des plaintes et des prières dans la fumée des armes à feu. Ce sont des rebelles, des comploteurs, des insoumis, des assassins, des meurtriers, des torturés, des coupables, des truands, des pirates, des voleurs, des terreurs, des requins, ce sont des terroristes. Et nous, nous sommes des victimes, des témoins, des patients, des éclopés, des disparus, des morts, des martyrs, des jouets, des cibles, des objectifs, des proies, des prisonniers, des opprimés, des pantins, nous sommes des innocents.
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