chapitre 11

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Léna

Nous sommes cinq jours après la sortie au centre commercial, et donc cinq jours après l'officialisation du couple Célia/Sean. Ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'ils se mettent ensemble. En tout cas aujourd'hui on est le 25 décembre, eeeeet c'est Noël!!

J'adore ce moment de l'année. C'est le moment où je prend tout en main, c'est à cette fête que je revois toute ma famille, que nous sommes tous réunis autour d'un bon repas. Même si je vois assez souvent mon cousin, ce n'est pas assez fréquent. Nous nous voyons tous les deux mois environ, mais nous avons une très bonne relation, nous sommes assez fusionnels.

Lors des repas de familles, lorsque nous étions plus jeunes, nous étions relégués en bout de table tout les deux. En grandissant, nous sommes de moins en moins à table, mes cousines doivent travailler, et ont donc moins de temps à nous accorder, alors il y a assez de places sur la table pour éviter qu'on soit en bout de table. Mais proches comme nous sommes, nous remettons tout le temps nos assiettes en bout de table, et nous battons parce que l'un ou l'autre prend trop de places.

Je me lève de mon lit, je regarde l'heure, 7h27. Je fusille du regard Eléa, ma petite sœur, qui vient de me réveiller. Je ne peux pas lui en vouloir, elle a envie d'ouvrir ses cadeaux! Nous courons réveiller ma sœur jumelle et Théo, mon grand frère. Nous descendons tous ensemble et rejoignons nos parents qui nous attendent.

Je déballe mes cadeaux, mes parents m'ont offert une belle gourmette en argent avec mon prénom marqué d'un côté et de l'autre la date d'obtention de mes chevaux. Mon frère m'a offert un polo Ralph Lauren, Melly des affaires de cheval et Eléa un dessin.

Nous nous préparons ensuite et nous partons chez mes grands parents. Nous passons un excellent repas puis nous rentrons vers 17h.

Mon frère et mon père decident d'essayer le drone que Theo a reçu quelques heures plus tôt.

Il perd le contrôle du drone mais réussi à le poser plus ou moins délicatement dans le parc de ma jument.

Je cours le récupérer, mais je met longtemps a le prendre, ayant peur que mon frère le fasse décoller.

Keole a peur. Elle casse le fil qui la sépare du cheval de ma sœur et s'éloigne au galop. Sa maladie la faisant boiter, elle finit par tomber, non loin de la où elle est parti. Elle lutte pour se relever, je cours la rejoindre en pleurs. Nous faisons tout notre possible pour l'aider, non sans appeler notre vétérinaire.

Elle arrive une demie heure plus tard, puis décide de contacter un autre vétérinaire spécialisé en chevaux. J'attends devant le parc de ma jument. Je suis en larmes avec mon chien à côté de moi. Je ne répond plus aux messages de Nathan, j'envoie juste des messages à un ami proche qui est au courant de toute cette histoire. Il essaye de me rassurer mais rien ne marche. Je le sens.

Avec l'aide de mes parents, les deux vétérinaires essayent de la relever, sans résultats.

"-Léna.. j'entends la voix brisé de ma mère. Viens lui dire au revoir, on n'y peut plus rien."

Je cours alors jusqu'à ma jument, la jument que j'ai côtoyer pendant 6 ans.. celle que je considérais comme ma meilleure amie.

Les vétérinaires nous laissent seuls avec elle pour que nous puissions faire nos adieux. Ma vétérinaire lui fait une caresse, elle qui s'en est occupé pendant 6 ans, et pendant toute sa maladie.

Je lui fais une dernière caresse, un dernier bisous, lui murmure un dernier "je t'aime" et la regarde arrêter de respirer. Les vétérinaires reviennent avec la piqûre pour l'euthanasier. Elles constatent qu'elle ne respire plus.

Mon monde s'écroule. Je cours. Je jette mon téléphone et cours au lac. Je ne veux voir personne, je veux juste qu'elle me revienne.

Je m'assoie au bord du lac. Elle est parti. Le jour de noël. Elle est partie 2 jours avant que mes parents partent en voyage.

Je regarde le paysage tout en laissant les larmes couler sur mon visage.

Nate

J'attends que Léna me réponde. Il est 22h et j'attends sa réponse depuis 17h. Commençant à m'inquiéter, Je l'appelle.

"-Allo Léna?!
-Non c'est melly..
-Passe moi ta sœur.
-Le problème c'est que je n'ai aucune idée de l'endroit où elle peut être...
-Qu'est ce qu'il s'est passé? Je m'inquiète en entendant la voix brisé de sa soeur.
-Keole..
-quoi Keole? Oh non ne me dis pas que..?
-si, nate si..
Melly pleure, et j'ai une pointe au cœur. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la peine en l'entendant. Je me suis pris d'affection pour la jumelle de la fille qui me plaît.
-Je sais où elle est. J'y vais. Prend soin de toi Mel."

Elle tente de rajouter quelque chose mais je raccroche.
Je sais où elle est. Il n'y a qu'un endroit où elle peut être.

Je chevauche ma moto et part, tant pis pour le repas de famille qui se déroule dans mon salon.

J'envoie un message à ma mère:

Maman, tu sais Léna, je t'en avais parlé, a un problème, je dois partir, je ne sais pas quand je rentre, je t'appellerai.

Arrivé au lac, je cours à l'endroit où nous étions la dernière fois. Je ne tarde pas à la voir. Elle pleure. Elle pleure et ça me déchire le cœur.

"- Léna...
Elle se retourne subitement.
-dégage nate.
Malgré ses réticences, je m'approche et la prend dans mes bras.
Elle finit par se laisser faire, et enroule ses bras autour de mon corps.
-Je sais ce qu'il s'est passé.. je chuchote.
-comment..? Sa voix est rauque, brisée par un sanglot.
-je t'ai appelé parce que je m'inquiétais, et c'est ta sœur qui m'a répondu. Je ne connais pas toute l'histoire en détails mais je connais les grandes lignes.
En effet après avoir raccroché, melly m'a envoyé un message pour me raconter le gros de l'histoire.
-C'est ma faute.. j'aurais dû aller la voir. Ou récupérer ce drone plus vite..  elle finit par dire après quelques minutes sans rien dire.
-Rien n'est de ta faute Léna. Ne culpabilise pas, tu savais qu'elle était condamnée.

Mon pull est désormais trempée de ses larmes. Je relève sa tête à l'aide de mes doigts, et la force à me regarder. Elle est vraiment belle.

-Je te ramène? Je finis par demander.
-non. Je ne veux pas rentrer chez moi, ça me rappelle trop de choses..
-D'accord alors j'envoie un message à ta sœur pour lui dire que tu viens chez moi.
-Je veux pas déranger.
-Ca ne dérangera personne. Mis a part ton frère."
Je lui arrache un petit rire,  ce qui me fait très plaisir.

Je lui donne un casque de moto et je la ramène chez moi, où elle finit par s'endormir dans mes bras, non sans pleurer.

ÉvidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant