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Enfer sans issue

Quand... ?

Quand est ce que cet enfer avait-t il prit ses repères ?

Quand est ce qu'ils avaient commencé à nous enfermer dans des cages...  à nous maltraiter en nous poussant à faire les pires choix... à piétiner notre fierté d'être libres... à se croire juges de nos vies... ?

D'où ils étaient venus ? quelle était leur identitée ? Dans quelles conditions tout ça s'était-il passé ?

Je n'en savais rien, j'étais plongé dans l'ignorance. Tout ce qui m'était clair était l'existence de cette ville de déchets en ruine placée en haut de cette cage où j'avais vécu depuis ma naissance.

Je m'enfuyais de cage en cage pour échapper à cette foutue dictature qu'ils nous imposaient, Je m'étais retrouvé tout seul à cette période, tout ce qui m'importais c'était de chercher la liberté et la chaleur humaine au delà des barreaux où ils tentaient de me retenir prisonnier.

Mon nom;  je ne m'en souviens plus.
Le vaste bleu du ciel ? Je ne m'en rappelle pas non plus.

J'étais abandonné, brisé et couvet de poussière... et pourtant je ne savais toujours pas comment effacer ce sourire constamment collé sur mon visage.

"Pourquoi tu souris ?"

C'était la première fois depuis longtemps que je n'avais pas entendu une voix qui ne me donnait pas d'ordres.
Je m'étais retourné vers ce petit garçon qui avait probablement mon âge. Je l'avais regardé, penaud de ne pas avoir la réponse à cette question que je ne cessais de me répéter et m'étais contenté de lui dire des mots qui n'avaient pas vraiment de sens...

"Parceque j'ai encore le pouvoir de le faire."

Le garçon à l'allure naïve et plus au moins fragile m'avait longuement dévisagé avant d'arborer un petit sourire discret, à ce moment précis j'avais beau vouloir éviter d'avoir une quelconque relation avec lui j'avais à tout les coups lamentablement échoué.

On était devenu inséparables, j'avais trouvé quelqu'un qui avait des souvenirs aussi flous que les miens, quelqu'un qui partageait mes innombrables avis sur cette "vie" qui n'en méritait pas le nom, quelqu'un qui avait surtout le même objectif que moi.

"Je vais chercher ma liberté de mes propres mains ! Je finirai par voler au delà de ses cages !" Disait il en regardant sa main levée vers les barreaux qui l'empêcher de voir ce vaste ciel au grand complet.

Je ne pouvais que soutenir ses propos...

"Nous le ferons ensemble ! Nous volerons au loin ensemble !" Lui avais je répondu.

Je me souviens que le sourire joyeux et déterminé qu'il m'avait adressé ce jour là était tout l'opposé du mien... confiant mais au fond désespérément fatigué...

Ce n'était qu'un stupide rêve de gamins.

Les jours où nous nous étions séparés se comptaient sur le bout des doigts, nous avions l'habitude de nous retrouver à l'abri des regards de cette "police" qui nous avait pourri la vie afin de nous rejoindre à notre place habituelle; une grande plateforme proche d'un entrepôt, suspendue dans les cieux, baignée par les pâles rayons du coucher de soleil qui se fanait lentement à l'horizon.