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Cohabiter. Ce mot résonnait dans ma tête depuis l'heure que j'avais quitté le bureau de l'agent immobilier. Je ne voulais pas cohabiter avec cet homme. Dès le premier contact que nous avions eu, les disputes et les insultes avaient été le centre de nos conversations.

Assise sur mes genoux, je commençais à remplir une valise avec les articles que j'avais installés dans la garde-robe. Même si ça me brisait le cœur de quitter cet endroit, je ne voulais pas cohabiter avec Jeff Wilson.

Mon téléphone sonna. Je regardai rapidement l'écran et vis le message que j'entendais.

De : Olly

À : Élizabeth

Oui bien sûr! Vient passer la nuit au dortoir, personne ne devrait poser de question. Tu as tout de l'apparence universitaire! ;) On se fera une petite soirée de fille et tu me raconteras tout ce qui s'est passé!

Je souris en lisant ce message! Cette fille à la chevelure rose me sauvait définitivement la vie.

Évidemment, je ne pouvais pas ramasser toutes mes affaires, mais je pouvais au moins vider la chambre de Jeff, j'étais déjà assez gênée d'empiéter chez un inconnu, je ne voulais pas laisser mes choses traîner dans sa chambre. J'avais empilé quelques boîtes dans le salon et mis l'essentiel dans ma valise.

Je pris mes clés et quittai l'appartement rapidement sans même dire au revoir. Après tout, ce n'est pas comme si Jeff se souciait de l'endroit où j'allais. Je montai dans la voiture et roulai à travers la grande ville pour me rendre à l'université.

J'éprouvais une drôle de sensation dans le bas de mon ventre. Je me rappelais il n'y a que trois ou quatre jours mon départ vers New York. Je quittais mon chez-moi pour une vie meilleure. J'avais renoncé à la maison familiale, car les souvenirs ne faisaient que refaire surface. Ces quatre dernières années, j'avais dû vivre en solo. Évidemment, ma tante France m'avait pris en charge, mais ça ne signifiait rien pour moi. Ce n'était rien comparé au vrai amour maternel. Dans mon petit village en Ohio, je ne pouvais pas regarder les gens sans avoir un regard de compassion en retour. Tout le monde savait, tout le monde m'identifiait à la mort de mes parents. Venir vivre à New York représentait un nouveau départ pour moi. Aux yeux des New yorkais, je n'étais personne, je n'étais pas Élizabeth Parker et surtout pas Élizabeth Parker, la pauvre fille qui a perdu ses parents à l'âge de 17 ans.

Une larme coula sur ma joue. Je l'essuyai du revers de ma main et me concentrai sur la route. J'étais presque arrivée. Je tournai à droite à une intersection et je vis enfin l'enseigne de l'université.

Sur le campus, ma valise à la main, je me faufilai dans la masse d'étudiants à la recherche de la petite tête rose qui m'attendait. Ça devait pourtant être simple, les jeunes filles aux cheveux roses ne sont pourtant pas nombreuses. Je m'arrêtai un instant pour vérifier si Olly ne m'avait pas écrit un message.

- Bonjour! Vous êtes nouvelle? Laissez-moi vous aider!

Je me retournai brusquement pour voir qui m'adressait la parole. Un homme assez grand et à la chevelure brune me tendait la main. Je la serrai avec méfiance et en le regardant droit dans les yeux.

- Alors dans quel programme étudiez-vous? Avez-vous votre horaire? Je vous mènerai à votre chambre et ensuite je pourrai vous faire la visite guidée du campus! dit-il avec beaucoup trop d'enthousiasme pour la situation.

Je ne savais quoi répondre. Ma main toujours dans la sienne, je me mordis la lèvre en cherchant quelque chose à dire.

- Eh bien... c'est que... je suis...

- ...seulement de retour de vacances! Te voilà enfin! Olly s'empressa de dire en arrivant juste au bon moment.

Orné de deux petits chignons roses, son style me fit sourire. Elle rayonnait le bonheur. Elle me prit rapidement la main et m'éloigna de l'homme.

Après avoir marché une bonne vingtaine de minutes et montées près de quatre étages, nous arrivâmes enfin devant la porte de la chambre d'Olly. Je soufflai un grand coup et la regardai du coin de l'œil. Elle n'avait même pas l'air essoufflée.

Elle ouvrit la porte et se lança vers le mini-frigo. Elle en sortir une bouteille de vin rosé et me tendit une coupe de l'alcool fruité.

- Est-ce que c'est légal d'avoir une bouteille de vin dans ta chambre? dis-je d'un regard interrogateur.

- Est-ce que c'est légal que je t'héberge sur le campus de l'école? dit-elle sur un ton joueur.

Je souris et pris une gorgée de vin.

Olly s'installa confortablement sur le petit sofa de sa chambre et prit une gorgée de vin à son tour.

- Bon, explique-moi! Ton message était assez alarmant! Que s'est-il passé pour que tu aies à quitter ton appart' aussi tôt? demande-t-elle.

- L'agent immobilier appelle ça « une petite erreur », répondis-je en roulant les yeux. En fait, l'appartement appartenait déjà à quelqu'un.

Olly fit de grands yeux et se redressa. Je voyais bien que cette histoire l'intéressait. Je lui racontai en détail, comment Jeff était débarqué dans la chambre, comment nous nous étions rendus ensemble au bureau de M. Martin et comment j'avais finalement dû quitter l'appartement.

Alors que la soirée avançait, Olly et moi entamions notre troisième bouteille de vin. Cette fille était géniale. Tout était simple avec elle.

- Tu as dit qu'il s'appelait comment déjà le beau mec de ton appart? demanda-t-elle en riant.

- Euhm, Jeff Wilson.

- Et tu ne t'es même pas demandé qui il était vraiment.

Je répondis à la négative en la regardant d'un œil méfiant.

Elle prit son ordinateur portable et tapa le nom que je lui avais donné. Le moteur de recherche s'activa et afficha de nombreuses pages comportant ce nom. Olly ouvrit la première : Le fils de Robert Wilson de retour de voyage.

La page présentait différentes photos du riche homme d'affaire Robert Wilson, propriétaire d'une compagnie très réputée aux États-Unis.

Nous farfouillâmes sur le net et trouvâmes finalement une sorte de « fan page » au sujet d'un Jeff Wilson. J'ouvris l'onglet et ce fut un choc. Il n'y avait que des photos du propriétaire de l'appartement, des photos de toutes sortes. Au centre, une boîte de texte résumait la vie du jeune homme. C'était bien le fils de l'homme le plus riche de l'État. 

Voilà! Finalement la suite de Appartement 456! 

Tout d'abord, je tiens à m'excuser du retard, je n'ai vraiment pas eu le temps d'écrire alors pour me faire pardonner, j'ai essayer de faire un chapitre plus long! Également la rédaction du chapitre 9 est presque terminée alors il devrait arrivé au courant de la semaine! 

Bref, merci à tout ceux qui lisent mon histoire! 

Merci pour tous les votes! 

N'hésitez pas à commenter pour me donner votre avis! 🌟

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 06, 2017 ⏰

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L'appartement 456Où les histoires vivent. Découvrez maintenant