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“ Non, merci!”,lança l'homme qui se trouvait à ma droite lorsque notre hôtesse lui offrit le dessert le plus appétissant que j'aie jamais vu. En attaquant avec ravissement (et culpabilité) ma crème fouettée, je l'entendis à peine soupirer.

-Une seule bouchée mon Dieu, plaida-t-il en balançant sa fourchette au-dessus de mon assiette.

-Vous ne pouvez pas être au régime, lui rétorquai-je en me retenant de sourire et en protégeant de mon mieux ma pâtisserie, maintenant que j'avais de nouveau laissé tomber ma diète. Vous n'avez sûrement pas de problème de poids. Vous êtes un des ceux qui sont nés avec un corps d'athlète.

-Il y a en moi un petit gros qui souffre le martyre en attendant que je le libère, dit-il sérieusement. Vous ne connaîtrez jamais cette torture....les cônes sans crème glacée, les sevrages de crème fouettée...

-Vous ne pouvez pas savoir à quel point je comprends ça, l'interrompis-je, l'aimant sur-le-champ de reconnaître ses faiblesses.
“Moi aussi, je suis une maniaque du sucre”, ajoutai-je en lui offrant les restes succulents de mon dessert.

Nous avons poursuivi en terminant nos tasses de Sanka noir, sans sucre, riant et parlant sans arrêt durant les deux heures suivantes. Je l'avais rencontré le soir même et souhaitais maintenant qu'il demande à me revoir, pour une fois que j'ai rencontré un homme me parlant sans arrière-pensées, posés sur moi, ses yeux bleu-azur couleur d'un océan reflétant un magnifique ciel me regardaient avec gentillesse et sincérité.

-Aimeriez-vous finir la soirée chez moi?, dit-il alors que nous nous apprêtions à nous quitter sur des formules de politesse.

Je tentai de prendre un air détaché et mondain, comme si on me faisait sans arrêt ce genre de proposition.

-J'aimerais bien, mais nous pourrions peut-être d'abord nous rencontrer pour un Lynch diététique, non?

-D'accord,qu'est-ce que vous diriez de jeudi prochain ?

-Si je suis déjà prise, je m'arrangerai pour me libérer, répondis-je de mon ton le plus suave.

Le jeudi en question, je m'apprêtai avec le plus grand soin pour notre rendez-vous. Je pris une douche, m'aspergai de poudre, me parfumai généreusement, revêtus un slip de pure soie réservé aux grandes occasions, m'abstins de déjeuner et tentai dans la mesure du possible d'avoir l'air aussi ensorcelante que le permettait le destin.

Lorsque j'arrivai au restaurant, le maître d'hôtel m'indiqua “ la table de monsieur Uzumaki ” et j'y pris place.

-Je vous ai commandé deux gousses de pois et un soufflé aux oeufs de cailles, annonça sans l'ombre d'une expression Naruto en me versant du champagne.

Après notre deuxième tasse d'expression, ayant partagé un dessert aussi délicieux qu'un péché, j'ai accepté de passer la fin de semaine avec lui.

Ce soir-là, tandis que je me torturais a force de m'interroger sur le risque que je courais avec un homme que le connaissais à peine, Naruto téléphona pour me dire qu'il avait particulièrement hâte de le revoir le lendemain à vingt heures.

Après une bonne douche, je m'apprêtais à jeter un coup d'oeil à du travail que j'avais apporté chez moi, lorsque j'entendis frapper à ma porte. Je passai une robe de chambre, descendis et ouvris en découvrant un homme particulièrement charmant se tenir face à moi. L'homme en question ne perdit pas son temps et me remis une enveloppe gris pâle où mon nom était calligraphié. Elle contenait une clé et une courte note:

Chère Hinata

J'espère rentrer du bureau avant vingts heures demain. Si jamais j'étais en retard, voici la clé de mon appartement. Soyez-y chez vous et prenez-y vos aises.

U.N

La clé de son appartement ! Quel genre d'homme peut bien vous confier la clé de son appartement, à moins que vous ne le connaissiez très bien? Je me sentis un peu mal à l'aise. Même si nous étions liés par nos diète, peut-être cachait-il une âme de macho s'attendant à ce que je lui cuisine son repas et à me retrouver vêtue d'un déshabillé, ses pantoufles à la main, lorsqu'il passerait la porte. J'étais inquiète mais davantage curieuse. Naruto était de toute évidence mystérieux, romantique et intelligent et je me décidai donc, après avoir pesé de nouveau le pour et le contre, de me rendre à notre rendez-vous.

Le lendemain soir à 20h05, je sonnais chez Naruto. Pas de réponse. S'il était si romantique, bon sang, et s'il attendait tant cette soirée, il aurait pu se libérer avant vingt heures. Je sonnai à nouveau. Il a beau être charmeur, pensai-je, il manque de délicatesse. Mon malaise faisait de nouveau surface. Une voix intérieur me disait ; vas-y, ouvre la porte. J'introduisis la clé dans la serrure et me retrouvai dans une noirceur presque complète.

Deux chandelles solitaires vacillaient. Une note était appuyée à l'une d'elles. Il est bizarre, pensai-je. L'une de mes pieds voulait voler à travers la porte et l'autre voulait se diriger vers l'endroit où se trouvait la note. Finalement, je me dirigeai vers la petite feuille et lus:

SOIT AUDACIEUSE.... ENTRE

Tandis que ma vue s'ajustait à la pénombre, j'entendis le son lointain d'une musique. Tout en me frayant un chemin, je m'aperçus que l'appartement était éclairé d'un bout à l'autre par de petites chandelles tremblantes. Attirée par la musique, j'entrai lentement dans la chambre faiblement éclairée où brillait une gerbe de roses blanches dont les longues tiges s'enfonçaient dans un vase de cristal.

-Ah! Te voilà !, dit Naruto en sortant de ce que je crus être la salle de bain. Je suis heureux de constater que tu as un sens exceptionnel de l'orientation, poursuivait-il. Viens, allons prendre un verre au salon.

J'avais à peine achevé de boire la coupe de champagne la plus glaciale que j'aie jamais goûtée que Naruto et moi nous moquions de mon sentiment de panique et que je glissais dans un état de complète détente.

-Veux-tu prendre un bain? demanda-t-il.

-Je viens d'en sortir!, protestai-je.

-Pas comme celui-ci, dit-il en m'entraînant vers la salle de bain où il fit couler l'eau en y ajoutant des pétales de roses et un liquide azur mousseux.

-Tu ressemble à un alchimiste.

Il disparut, passa une robe de chambre et vint s'asseoir auprès de moi,tandis que je Coulais dans l'eau bleue parfumée. Naruto remplit ma coupe de champagne et vint me rejoindre dans la baignoire. Plus tard, dans les draps les plus propres, les plus doux, et les plus blancs qui se puissent imaginer, au milieu de la fragrance merveilleuse que dégageaient les roses blanches, il me fit divinement l'amour.
Cette nuit-là, c'était la première fois qu'un homme me faisait l'amour.

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Des mois passèrent, six mois pour être exact, le lendemain de ma première fois, je ne pensais pas qu'il serait resté près de moi. Mais finalement, il me voulait pour moi, pas pour mon corps qui pour certains me donnais une allure de prostituées.

Et aujourd'hui, il me veut pour être son épouse.

L'amour Par Un Heureux Hasard [OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant