Aveux, 10Je courais sans savoir pourquoi, j'avais peur et j'étais pressée de te retrouver pour te serrer dans mes bras. Tu pensais que j'étais partie acheter du pain, mon excuse habituelle. Tu disais que c'était déconseillé dans mon état mais je t'avais forcé à me laisser partir.
Je continuais à courir, en tenant mon ventre qui me faisait atrocement souffrir. J'avais le tournis, je ne savais plus où j'étais. C'est une dizaine de secondes plus tard que je me rendis compte que je perdais les os.
J'avançais, mon regard était flou, ma vue se dissipait. Je n'avais pas vu la voiture qui arrivait devant moi.
Ce fut la fin.
Voici l'histoire de ma mort Ismael. C'est à toi que j'écris cette lettre car j'estime que tu es le seul à qui je dois des comptes. Je devais te faire ces aveux depuis longtemps. J'ai malheureusement perdu Elsa mais Emilia est toujours là alors prends soin d'elle. Je veux que tu sois le rocher sur lequel elle pourra se reposer durant toute sa vie. Ne pleure pas ma mort mon amour, soit aussi fort physiquement que mentalement. Je ne pourrais jamais oublier notre histoire.
J'ai tué pour nous, pour Émilia. Je suis rassurée car je sais que rien ni personne ne pourra détruire votre union. Ma mission est accomplie.
Je t'écris cette lettre depuis ma tombe, aux côtés de Thierry, ma maman et sûrement mon père. En espérant que tu la reçoive un jour.
N'oublie pas bébé, le salaire du pêché c'est la mort.
Je t'aime.
Ta femme, Angèle.
FIN.