J'inspire...et...j'expire. Un large sourire se déssine sur mes lèvres ce qui me pousse à hurler de joie tel un fou sortit d'asile, quelques passant se retournent pour me lancer des regards étranges mais je m'en fou royalement. Cette odeur que je renifle, c'est celle de la liberté. Je suis enfin libre apres huits longues années à purger ma peine dans cette prison. Nuits et jours dans cette endroit que je nomerai d'invivable. L'odeur de transpiration et d'urine enveloppaient pratiquement tous les coins et les recoins, impossible d'y échapper ! Tom mon compagnon de cellule avait completement perdu la tête d'après lui l'esprit de sa femme venait le hanter toutes les nuits et finalement il en est devenu fou. Tuer sa propre femme pour de la drogue eh bien quelle absurdité ! Il lui arrivait des fois de vouloir coucher avec moi mais deux bonnes paires de gifles le faisaient revenir sur terre. Que n'ai-je pas vu dans cette prison ? tout sauf rien ! Je me retourne, histoire de comtempler une derniere fois l'endroit dans lequel j'ai pu survivre pendant huits ans de ma vie. Je mets ma Capuche et traverse la route pour retourner chez moi. À cette pensée je m'arrête subitement...Vanya! Mon épouse avec qui j'ai pu passer juste trois ans de mariage avant que je ne sois accusé de detournements de fonds au niveau du gouvernement puisque j'etais premier ministre du Cameroun. Voyez-vous comment dans la vie on peut passer de quelqu'un à personne ? Tout est vanité sur cette terre. Vanya est venue une seule fois sur huits ans me rendre visite à la prison centrale de Yaounde. On avait droit a un appel chaque un mois et quand je parvenais à la joindre elle me disait que les gardes refusaient de la laisser entrer et quand elle voulait savoir le pourquoi du comment ces derniers lui disaient qu'ils avaient reçus des ordres qu'ils ne peuvent enfreindre. J'avais terriblement mal au coeur et j'en souffrais énormement de l'absence physique de ma femme. Je l'appelais chaque mois pour prendre de ces nouvelles jusqu'au jour où son numero ne passait plus et j'etais à seulement un an de prisson. Je me refugeais dans le sport et dans la meditation de ma Bible pour pouvoir me calmer puisque c'est durant ces huits ans que je me suis consacré veritablement à Dieu. Quant à ma famille je prefere ne pas en parler pour le moment. Je me poserai toujours la question de savoir à quoi sert une Famille si au jour du bonheur est présente et au jour du malheur c'est la poudre d'escampette?
Je poursuis mon chemin imaginant déjà la joie qu'aura Vanya en me voyant enfin libre. N'ayant pas un rond sur moi, je me décide à marcher jusqu'à destination.
J'arrive devant le portail et hésite à entrer. J'aperçois la lumière ce qui veut dire qu'elle est là. Je respire un bon coup avant de frapper sur le portail. Mon gardien vient m'ouvrir et est surpris de me voir, il cligne plusieurs fois des yeux avant de se jetter sur moi me souhaitant la bienvenue. Il a voulu aller à l'interieur prevenir Vanya mais je lui en empêcha juste pour garder l'effet surprise que je lui reserve. J'avance vers l'interieur et entre. Mes yeux se promènent dans chaque coins de la pièce, rien n'a vraiment changé à part la table basse qui est cette fois-ci en verre au lieu d'être en bois. J'entends des rires provenant de la piscine à l'arrière de la maison. Une joie remplie mon coeur à cet instant précis. Son rire melodieux m'a tant manqué ! Je depose mon sac sur le sofa du salon et me dirige vers la porte en verre qui mène à l'arrière je la tire et pénètre dans le jardin. La piscine est vide sans personne. Je me dirige vers le jaccuzi à pas lent car je sais qu'elle s'y trouve. Arrivée devant le jaccuzi, je tombe des nues en voyant Vanya les jambes enroulées autour de la taille d'un homme entrain de s'amouracher. Mon coeur se serre. je m'assoies sans interrompre leur activité sur une chaise posée pas loin du Jaccuzi les bras croisés sur mon torse. Je les regarde se devorer les lèvres. J'ai juste en ce moment envie de tout casser mais je me retiens car cela de toute façon ne servira strictement à rien. Comme si ayant sentie la presence de quelqu'un, Vanya se tourne et nos regards s'accrochent. Elle crie de surprise avant de secouer la tête et de bien me regarder en sortant les yeux. Elle met ses deux mains sur sa bouche toujours en me regardant. Je quitte ses yeux pour aller à la rencontre de son compagnon.
-Deux minutes...tu as deux minutes pour sortir de chez moi. L'avertis-je d'un ton durement calme.
Il est rapidement sorti de l'eau a pris ses vêtements et s'est mis à courrir tel un chien à ses trousses. Je reporte mon attention sur mon EX-épouse qui à soudain les yeux rouges et des larmes qui ne manquent de tomber. Larmes de vipère!
Je me lève de la chaise et lui dis de faire rapidement ses valises et de quitter ma maison! Je retourne à l'interieur suivie de Vanya en pleure, je monte à l'etage dans ma chambre pour pouvoir me reposer mais c'est peine perdu puisque Vanya me suit en me suppliant de ne pas la jetter dehors.-Dylan tu ne peux pas me mettre à la rue...sniiff je te signale qu'on est marié toi et moi. et quand es-tu sorti de prison ?
-Vanya prends tes affaires et quittes ma maison !!
-Jamais tu m'as compris ? Je ne bouge pas d'ici !
- ne pousse pas à faire ce que je ne veux pas.
Elle rigole à gorge deployée telle une hysterique.
-Quand les gens parlent tu parles aussi ? tu crois que tu es qui ? tu n'est plus rien dans ce pays monsieur.
-je suis calme Vanya ne me pousse pas à bout s'il te plaît.
-Stuuuuuiiiiiip!!! Espèce de Voleur comme ça tu n'as même pas honte de voler l'argent de l'Etat pourquoi on ne t'a même pas laisser pourrir en prison il fallait que tu y meurs.
J'ouvre les yeux choqué par la Femme que j'ai en face de moi. Ce ne doit pas être cette femme que j'ai épousé il y a onze ans. Elle est si...différente de celle que j'ai eu a connaître ou que je croyais connaître. Certaines étapes de la vie nous revèle la veritable nature de ceux que l'on croyait connaître!
-Tu sais très bien que je n'y suis pour rien dans cette affaire. Je n'ai jamais rien volé !!
-Menteur ! tu n'es qu'un sale menteur. espèce d'imbécile !!
Je contracte ma machoire et l'a regarde d'un air ménaçant, elle recule de quelques pas voyant l'expression de mon visage.
-sors d'ici maintenant !
-Ce n'est qu'un aurevoir.
-Mes avocats te contacteront pour la procédure à suivre au sujet de notre divorce.
-Connard vah!
Dylan BAYONG, je suis agé de 39 ans. Tres jeune déjà, j'avais une certaine passion pour la politique vu que mon pere paix à son Âme travaillait à l'époque pour l'Etat et je voulais être comme lui. Benoit BAYONG etait autre fois premier ministre du cameroun et en même temps chef d'entreprise. C'est lui qui prenait en charge les membres de la famille jusqu'à ce qu'il ne décède d'un accident de voiture sur l'axe Douala-Yaoundé. Ma mère l'a suivie deux ans après. Voyant mon aspiration à devenir Ministre, le president m'avait alors chargé de succeder mon pere à ce poste ce qui a d'ailleurs engendré de la haine et de la jalousie envers moi. L'entreprise de mon père a été laissé à mon petit frère Martin Bayong. Bien que attiré par la politique, je devoue également une certaine passion pour l'ecriture. Je suis d'ailleurs auteurs de nombreux livres tels que le combat d'un nègre, La larme acide etc...
J'ai fait mes etudes à l'université de Yaoundé où j'ai suivie un cursus de droit et sciences economiques et également diplomé de l'ENAM (École Nationale d'Administration et de Magistrature).
Je compte maintenant que je suis libre prouver mon innocence et regagner la confiance du chef de l'Etat. Et cela commence maintenant !
#Mujer_M