Elle se faisait appeler John.

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Si je devais vous parler de John, je dirais qu'elle était grandiose; et charmante. Elle se faisait appeler John, elle ne prétendait pas que c'était son vrai prénom. Je lui ai un jour demandée et elle m'a répondue que non, ce n'était pas son vrai prénom. Lorsque j'ai voulue savoir le vrai, elle a simplement rit, puis a allumée une cigarette. Je n'ai jamais vraiment insisté pour savoir d'où elle venait. Peut-être que j'aurais dû.

John était loin d'être une fumeuse, elle se contentait d'allumer des cigarettes, de tirer trois barres et de les jeter. Elle disait sans cesse que c'était pas bon, ces merdes. Peut-être pensait elle que si elle ne fumait pas beaucoup, ce serai moins dangereux. Alors quand elle ne les jetait pas, c'est moi qui les finissait. C'était toujours comme ça avec John, elle commençait et je finissais. Même au lit; elle me provoquait, elle commençait mais en plein milieu, elle s'arrêtait et disait qu'elle n'avait plus envie. Alors je lui demandais si c'était sérieux ou bien si elle me provoquait de nouveau, mais elle répondait qu'elle était très sérieuse. Alors, elle partait et c'était à moi de me finir toute seule. Je crois qu'elle et moi, nous n'avons fait l'amour que quatre ou cinq fois jusqu'au bout. Lorsque je sortais de la chambre, elle avait parfois commencée à cuisiner, mais avait laissée les aliments étalés de partout sur la table, et je la trouvais assise sur le sol, entrain de lire de vieux livres qu'elle ne finissait jamais. C'était comme ça, elle commençait et moi je finissais. Elle a commencée à me faire tomber amoureuse d'elle, et je me suis chargée moi même de la fin.

Je me suis plusieurs fois demandée si John était un garçon ou une fille, mais elle ne me répondait jamais. Elle souriait, et ne disait rien. Peut-être qu'elle était juste entre les deux, ou qu'elle était les deux à la fois. Ou elle était peut-être une putain de belle personne qui portait un chapeau noir et dont le sourire me faisait tressaillir.

Comment je l'ai rencontrée ? Et bien même si ça peut sembler surprenant, c'est elle qui m'a abordée, dans un bar. J'étais seule et je broyais du noir lorsque elle a débarquée, comme une étincelle dans le creux sombre de mes pensées. Elle a été franche et m'as dis qu'elle me trouvais charmante, alors elle m'a offert un verre. Je ne me suis jamais posée de questions sur ma sexualité à vrai dire, je suis sortie avec des filles, des garçons et toute ce qui n'est ni l'un ni l'autre. Mais lorsque j'ai rencontrée John, je me suis dis que je je ne pourrais jamais plus être attirée par quelqu'un d'autre qu'elle.

Ce soir là, elle m'a fait l'amour jusqu'au bout. Peut-être que faire l'amour est un bien grand mot pour parler de la belle inconnue qui m'a offert un verre un soir de déprime, mais je ne me suis jamais sentie aussi bien que dans ses bras.

Nous n'avons jamais achetées d'appartements ensemble. Je passais seulement de longs jours dans le sien, comme un vrai couple. A-t-on vraiment été en couple ? Je n'en sais rien. Je me souviens juste qu'un jour, lorsque elle est rentrée, elle avait un suçon dans le cou. Je ne l'ai pas mentionnée, je suis simplement rentrée chez moi tôt ce soir alors que j'étais chez elle depuis plus d'une semaine. Puis j'ai pleurée jusqu'à ce que je trouve le sommeil. Et j'ai compris le lendemain matin que j'étais amoureuse d'elle.

Lorsque j'étais chez elle et que je me levais le matin, je la trouvais simplement entrain de cuisiner avait un grand tee-shirt et son chapeau. Elle adorait vraiment ce chapeau. Elle faisait généralement de vrais et bon petits déjeuners, des pancakes, des oeufs, ou de copieux toasts au miel. Ce qui était différent, c'est qu'elle s'appliquait à finir tout nos petits déjeuners.

Je ne l'ai vue pleurer qu'une seule fois; mais je crois au fond de moi même qu'elle était profondément malheureuse, et que ce mal la rongeait toute entière.

Lorsque elle a pleurée devant moi, je me souviens très bien, je me suis fait la reflection que je n'avais jamais été autant amoureuse d'elle. Pas que j'ai aimée la voir pleurer, mais c'est pour dire, j'ai tant pleurée devant elle sans qu'une larme ne coule de son côté que j'avais finis par croire qu'elle ne pleurait jamais. Ou du moins, pas devant moi.

Elle se faisait appeler JohnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant