Chapitre 5

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Mes yeux me brûlent. Ma tête me tournait horriblement. J'étais comme paralysée. Serais-je morte? J'essaye de bouger ma main où ne serait ce qu'un petit doigt. Rien. J'essayais de bouger mes jambes qui arrivèrent à se déplier lentement. J'avais des fourmis tout le long.

"- Réveille toi..."

Je sursauta brusquement et ouvrit mes yeux. Je voyais flou. Je frotta alors mes paupières avec mes mains, tremblantes. Puis je commença à distinguer une silhouette masculine et assez baraquée.

Bordel.

Je fis un bond et échappa une grimace en sentant une douleur imposante traverser mon échine.

Loukas. J'étais dans une pièce seule avec Loukas. C'est quoi ce bordel?

"-J'ai la tête qui tourne..." furent les seules phrases que j'arrivais à articuler. J'avais la gorge sèche.

Il me regarda et fronça les sourcils.

"-Tiens, bois de l'eau."

Il me tendit un verre que je bus d'une traite. 

"-Je suis où là? Il faut que je rentre...Ma mère va s'inquiéter."

"-T'es chez moi. T'inquiète tu vas partir."

Il leva les yeux au ciel et fixa un point.  Il se frotta ensuite les mains, puis lança : 

"-Je te raccompagne chez toi, t'es capable de te lever au moins?"

Je m'appuis contre le lit pour tenter de me relever, en vain. 

Le garçon poussa un long soupir et me prit par la taille en me portant comme une princesse. Je me mordilla la lèvre inférieure, à cause de la douleur. Je serra son pull pour me retenir à quelque chose à contre cœur. 

"-N'en profites pas, crois pas que ça me fait plaisir de te porter." lâcha t-il d'un ton sarcastique en traversant la route pour aller devant ma maison.

Il me lâcha doucement devant la porte de chez moi, avant de passer une main dans ses cheveux.

Il repartit sans dire un mot, et, figée devant la porte, je murmura:

"Attend..."

Il se retourna lentement :

"-Quoi encore?"

Je ravala ma salive en fronçant mes sourcils. Bizarre qu'il m'entende, ma voix était presque imperceptible...

"-Comment se fait t-il que je sois toujours en vie? J'ai bien vu la voiture foncer vers moi. Qu'est que tu as fait, Loukas River?"

Son expression changea. Il se mit à hausser les sourcils, avant de lancer d'une voix suave: 

"-Ne parle à personne de ce que t'as vu. Tu fermes ta gueule et tu oublies, aussi simple que ça."

Puis il repartit, les mains dans les poches de son jean levi's.


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