Réflexion sordide

Chapitre unique

Le souvenir des journées actives d'été bousculaient dans le cerveau d'un jeune enfant étendu sur le drap le séparant du sable qui lui était désagréable. Il paraissait paisible bien qu'en son fort intérieur était présente une tempête effroyable qui le quittait rarement.

Il observait les étoiles, mais plus particulièrement les constellations. Il avait écouté les histoires curieux premièrement puis, avait fini passionné. Sa préférée était d'ailleurs Cassiopé, il aimait sa forme simple qui ressemble a un "w" imparfait, se situant à côté de la Grande Ours. L'enfant connaissait les mythes et contes basées sur l'astronomie par cœur, c'était quelque chose d'inné selon lui. C'était indéniablement une partie de lui, ancrée profondément.
Le jeune enfant avait trouvé quelques années avant, un endroit qu'il avait jugé accueillant-mais qui ne l'était pas selon les différentes personnes qu'il avait amené- et il y allait très souvent, soit a toutes les saisons.

Mais il y avait une contrainte, l'heure. Il fallait être précis, y aller au bon moment sinon tout était gâché. Une bonne heure après le coucher du soleil, lorsque les premières grandes étoiles apparaissent et forment les constellations parfaites. Quelques heures plus tard ce beau spectacle est fini, il a laissé place à un amas gigantesque d'étoiles désordonnées qui sont alors moins belles aux yeux de l'enfant.

C'était son ami Étienne qui a l'époque, lui avait montré l'endroit et initié les bases de l'astronomie et l'enfant lui doit beaucoup.
Hélas, Étienne est partit de sa vie aussi vite qu'il en est entré.
L'ami n'était pas mort et n'avait pas non plus déménagé- qui sont le plus souvent la cause des amitiés enfantines brisées- mais simplement qu'ils se sont perdus de vue.
Les deux compagnons ne partageaient plus les mêmes convictions, ne se voyaient que très rarement mais ça c'était fait naturellement. Il leur arrive quelques fois de se croiser et de rester une après-midi entière a parler et jouer mais c'est encore très rare. Et l'enfant n'en est pas pour autant attristé ni inquiet parce qu'il a comprit bien avant les enfants de son âge que le relations humaines étaient faites de haut et de bas.
Pourtant, il s'agit ici d'un enfant normal, pas un QI naturellement élevé mais son avantage (ou l'inverse) était son expérience, son vécu.
Il ne voit pas sa vie comme misérable comme les personnages de romans habituels, avec l'obligation d'avoir de histoires extraordinaires sinon ils n'attireraient pas n'est ce pas?
L'enfant s'en fichait, lui préférait sa vie simple et monotone contemplant les choses sans importance mais pourtant si attractives pour lui. Il ne s'en plaignait pas.

Juste admirer les constellations l'emplissait de joie, il préférait passer son temps a remplir cette activité plutôt que le perdre avec des futilités.

Le temps, l'enfant court après.
Il va trop vite, ne le contrôle pas et c'est devenu une réelle peur pour lui au point de ne plus trouver le sommeil.
Mais l'enfant avait de ce fait peur de ne plus dormir car il s'affaiblissait a vue d'œil tellement qu'il se mît à avoir peur de la mort.

Un vilain cercle vicieux. Puissant. Destructeur.

Ce monstre qui lui rongeait les entrailles l'infectait lui et son entourage.
Il s'en voulait de les faire souffrir autant mais implicitement voulait aussi du réconfort et de la compassion qu'il ne trouvait pas forcément.
Des nuits sans sommeil, ses parents aussi en avaient souffert. Mais jamais autant que l'enfant.

Avoir deux phobies; la mort et le temps donc la vie le déchirait.
Il était indécis et se sentait seul. Personne n'avait le même problème que lui et ses parents et médecins le lui faisait bien savoir.
Il était un déchet de la société, pensait différemment et inspirait la crainte.

Notre ami a été accablé par les spécialistes comme d'un sujet avec des troubles du comportement soit appelé plus communément Autiste.
Surprise générale. Lui même ne s'y attendait pas et ne comprenait pas.
Ce n'était pas parce qu'il avait des phobies qu'il était autiste, il trouvait ça totalement absurde. Cet élément perturbant ne fit que renforcer ces peurs et en ajouta d'autres aussi conséquentes.
Mais personne ne voulait le croire. Commun pas vrai?

Pourtant...
Il en était persuadé, il était parfaitement sain d'esprit!
Et le pire, c'est qu'il avait raison.

Jugé a tort parce qu'il a des peurs que tout le monde peut avoir, vous comme moi.
Ce qui est vrai c'est que cette histoire que vous oublierez surement peut être témoin de peurs réellement enfouies au plus profond de vous même.
Jusqu'à ce que vous vous en rendiez compte.

Il sera déjà trop tard.

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Sorry ça faisait longtemps que ça traînait sans les brouillons alors...